Tuer par amour

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Celia : ça fait combien de temps ?
Cinq : 2 heures... a peu de chose près.
Celia : on est pas mort finalement, il faut croire que ta technique a marché...
Cinq : il faut croire.

J'étais couché sur le torse du garçon, lui même couché sur la table. J'avais beau être moins habillé que tout à l'heure, j'avais moins froid. Mes bras étaient replié contre moi et autour de lui tandis qu'il passait sa main dans mes cheveux, fixant le plafond. Ma respiration était lente, quasi inexistante et mes yeux semblait vouloir se fermer à chaque fois que je battais des paupières mais je résistais, je ne voulais pas abandonner. Pas encore une fois.

Cinq : tu pensais vraiment ce que tu as dis ? Où c'était juste le coup de l'émotion ?
Celia : je pourrais te poser la même question.
Cinq : je crois que le froid est entrain de nous gelé le cerveau et que si on sort d'ici, ni toi, ni moi ne nous souviendrons de cette discussion, voir même de cette soirée.
Celia : pourtant il y a des choses dont j'aimerais me rappeler... Certaines choses que tu as dis étaient véridiques et pourraient me servir à l'avenir.
Cinq : c'est la première fois que tu m'as dis que tu m'aimais...
Celia : j'ai aussi dis que je te détestais.
Cinq : Alors je te hais tout autant.

Je ne répondis pas à la révélation. Plus par peur non, au point où j'en étais. Mais plutôt parce qu'un bruit attira mon attention.

Celia : tes mains...
Cinq : me dis pas que tu vas m'égorger ?
Celia : Cinq, regarde tes mains.

Je me releva et attrapa ma robe avant de la repassée à la va vite en même temps qu il réalisait ce qu'il était entrain de se passer.
Elles brillaient, elles avaient de nouveau cet aura bleue qui les enveloppait, signe que son pouvoir était de nouveau présent.
Je lui lança sa chemise et son pantalon en enfilant mes escarpins et il commença à s'habiller toujours un peu étonné. Quand je me retourna, il laçait ses chaussures. Plutôt rapide.
Bon, on était à peu près présentable et tant pis pour le reste.
Je passa mes mains autour de son bras et je ne sais par quel miracle, la seconde d'après on était dehors. La chaleur me fit du bien et mon cerveau se remit doucement en marche.

Celia : et merde Maya !

Je partis en courant, laissant mon sauveur en plan et sortit en trombe du bâtiment. Je tomba nez à nez avec la chanteuse et le piètre batteur de tout à l'heure. Ils étaient un peu pompette.

Celia : Eddy ! Fatim ! Mon dieu vous êtes là. Ils sont où Balthazar et Maya ?!
Fatim : tu les as loupé, ils viennent de partir pour l'aéroport.
Eddy : ouais alors que la fête vient de commencer.
Fatim : il est 6 heures du matin Eddy.
Eddy : ouais c'est ce que je dis.
Celia : Et Hélène ?
Fatim : Elle est à l'hôpital, Delgado a eu un accident et c'est plutôt grave.

Je ferma les yeux en soupirant quand une main se posa sur mon épaule.

Cinq : alors ?
Celia : ils viennent de partir. Elle va réussir son coup, elle va re-disparaître. Et merde.
Cinq : tu as déjà essayé de lire dans les pensées de quelqu'un à distance ?
Celia : non, et je doute que cela soit possible.
Cinq : si tu n'as jamais essayé, tu ne peux pas savoir.
Celia : ça me semble plutôt familier comme discussion...

Une larme s'échappa pour glisser le long de ma mâchoire. Il l'effaça et posa sa main sur ma joue.

Cinq : sauf que cette fois c est un conseil. Je suis là et je vais t'aider à y arriver.

Je ferma les yeux et essaya de me concentrer. La rage et le froid encore présent sur ma peau me faisait trembler. Je tenta tout doucement de faire abstraction de chaque événement extérieur même si un nouveau facteur me compliqua la tâche. Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, m'enfermant dans une nouvelle sorte de bulle. Je n'osais pas rouvrir les yeux.

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Where stories live. Discover now