26.

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« Est-ce que tu essaies de m'amadouer avec des pancakes? » Je demande, la tête cachée sous la couverture.

« Non. » Harry répond avant d'ajouter : « Mais avec le chocolat et les fraises. »

Je ne sais pas quelle heure il est, mais je sais qu'il est beaucoup trop tôt pour un dimanche matin.

Pourquoi me réveille-t-il aussi tôt un dimanche matin?

Attendez, je rectifie : pourquoi ce vieux cul me réveille-t-il un dimanche?

« Qu'est-ce que tu veux? » Je grogne en sortant de ma cachette.

Je n'aurais pas fait l'effort pour les pancakes mais la mention du chocolat et des fraises a eu raison de moi.

J'ouvre un œil et je vois en premier, une assiette remplie de mon fantasme actuel puis en inclinant un peu la tête en arrière, je vois le visage de Harry tout content.

Nous sommes dimanche matin, il est tôt et lui, il est content.

« T'emmener quelque part. » Il hausse les épaules.

« Une précision? »

« Non. »

Ah.

« Un indice? »

« Non plus. »

Ah.

« Ça a tout l'air d'un kidnapping. » Je constate en me redressant avant de saisir mon fantasme et de l'engloutir.

Et je parle des pancakes garnis, pas de pénis, bien entendu. Parce que je le rappelle : nous sommes dimanche matin. Et il est trop tôt pour faire des cochonneries.

Harry s'étale dans le lit.

« Ce n'est pas un kidnapping, Kay'. » Il ricane. « C'est une sortie en amoureux. »

Je mâche lentement en évaluant sa proposition.

Il fait preuve de spontanéité un dimanche matin, c'est donc un date surprise.

« C'est un date? » Je demande après avoir avaler.

« Appelle-ça comme tu veux. » Il hausse les épaules.

Ah.

« T'es qu'un crétin. » Je peste en sortant du lit.

« Chaton? » Il s'étonne en me suivant jusqu'au dressing.

Je me tourne vers lui et lui rend son assiette.

« Je ne veux plus de tes pancakes. » Je tranche avant de grimacer : « Ou appelle-ça comme tu veux. »

Et il se marre.

Il rigole sincèrement.

Nous sommes dimanche matin, il est tôt et il se moque de moi tandis que j'ai les larmes aux yeux.

Mais quel ridicule.

Il dépose l'assiette sur un meuble avant de me prendre dans ses bras. Je me retrouve la tête plaquée contre son torse géant à attendre la suite.

Suite qui se résume à son torse qui se met à vibrer parce qu'il n'arrive pas à contenir son stupide fou rire.

« On va à Sacramento. » Il dit finalement. « C'est tout ce que tu sauras. »

« Mais c'est à une heure de route d'ici! » Je m'exclame.

« Sois prête dans vingt minutes. » Il conclut.

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant