PARENTS |h.s|

34.

« Je veux que tu me plaques contre la porte. » Je dis à Harry, le regardant droit dans les yeux.

« Je ne veux pas te plaquer contre la porte. » Il lève les yeux au ciel.

« Harry. » Je gémis en caressant son torse.

Est-ce que j'en demande trop?

« Kayla. » Il saisit doucement mes poignets pour les éloigner de lui.

« Je ne suis pas en sucre. » Je constate.

« J'ai dit non. » Il grogne.

Je vais résumer la situation : nous sommes au bar l'un des rares soirs où Louis me laisse encore travailler pendant plus de trois heures. Et depuis le début de soirée, j'ai développé un énorme fantasme sur Harry m'entraînant dans la réserve, me plaquant contre la porte avant de me faire jouir avec ses doigts.

Alors oui, ce n'est pas du tout le moment, je le sais. Sauf que ces derniers jours, ma libido a explosé et est à son apogée. Un rien me fait envie et un rien me fait jouir. Mais paradoxalement, la pénétration en elle-même me dégoûte ; donc avec Harry, nous nous limitons à nous frotter, tripoter et se contenter des préliminaires comme deux adolescents en chaleur.

Et je n'ai jamais joui aussi rapidement. Je trouve ça amusant.

Et ça n'a jamais été aussi bon.

Harry ne s'en plaint pas donc j'en déduis que la situation de la libido furax convient à tout le monde.

C'est donc pour ça, que dès que Louis m'ordonne de prendre ma pause et qu'après avoir alimenté mon fantasme pendant près d'une heure, j'entraîne Harry dans la réserve.

Sauf que ce vieux cul ne veut pas coopérer.

« C'est mon fantasme du soir. » Je fais la moue.

« Je suis d'accord pour la chantilly, le chocolat, la voiture, et même un doigt à cet endroit mais ça, non. » Il grogne.

Ah oui, j'ai aussi une imagination débordante.

« Tu me laisses bien titiller ta rondelle mais tu refuses de me plaquer contre la porte? » Je demande faussement indignée. « Dans quel monde vit-on, Harold? »

« Tu as le dos en compote, Kayla. » Il remarque. « Je ne pense pas que ça arrange la situation. »

Il marque un point. Mon dos me fait souffrir tous les soirs, ce qui est normal en soit mais c'est horrible. Même la bouillotte et les messages n'aident pas vraiment.

Mais n'empêche que ne pas pouvoir réaliser mon fantasme du soir me frustre un peu.

Je capitule et en quelques secondes à peine, j'ai un plan B qui me fait presque tout autant envie et qui ne dérange pas Harry et son inquiétude permanente.

C'est ainsi que je me retrouve adossée contre la porte de la réserve, la tête et les doigts de Harry entre mes jambes.

« Kayla, ta pause est finie. » Louis vient cogner derrière la porte.

Oh non. La seule chose qui peut faire chuter ma libido aussi rapidement qu'elle monte.

« Deux minutes! » Je m'exclame.

« Deux, vraiment? » Harry s'étonne en relevant la tête.

Il pense toujours que je simule pour finir au plus vite. Comme si je n'avais que ça à faire de ma vie.

« Même pas. » Je chuchote.

Qu'est-ce que je disais. Même pas trente secondes après, je pars dans un orgasme incroyable.