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« Est-ce que tu m'aimes? » Je demande, appuyée contre la rambarde des escaliers.

Assis dans le canapé, les pieds posés sur la table basse et concentré sur son ordinateur, Harry relève rapidement le regard et fronce les sourcils tout en continuant de taper sur les touches.

« Je suppose que oui. » Il répond après un petit moment de réflexion et se concentre aussitôt sur l'écran face à lui.

« Tu supposes seulement? » Je m'étonne en m'approchant de lui. « Ton amour pour moi ne se résume qu'à une supposition? »

« Ah non, je sais que je t'aime. Et c'est un fait qui ne peut être nié. » Il remarque en fermant son ordinateur et le pose sur la table basse pendant que je m'assois à côté de lui. « Par contre, je ne sais pas si là maintenant, je t'aime pour accepter ce que tu vas me demander. »

« Ton amour a donc des limites? Tu me déçois, Styles. » Je soupire dramatiquement avant de lever les yeux au ciel tout en étendant mes jambes sur ses cuisses : « Et ensuite, pff, même pas vrai, je ne vais rien te demander. »

« Pas à moi, Smith. » Il me jette un regard entendu. « Qu'est-ce que tu veux? »

« J'ai besoin de toi. » Je lui souris de toutes mes dents.

« Pour? » Il hausse un sourcil.

« Me rendre un service. » J'ajoute.

« Mais encore? » Il continue.

« Est-ce que tu promets de dire oui? » Je demande.

« Non. » Il grogne.

« Et pourquoi? » Je m'étonne.

« Je ne vais pas dire oui sans savoir dans quoi je m'engage. » Il remarque.

Il marque un point.

« Mais est-ce que tu m'aimes? » Je demande à nouveau.

« Tu sais très bien que oui. » Il soupire avant de me pincer la cuisse : « Arrête de tourner autour du pot, Kayla. »

« Est-ce que tu pourrais me raser les jambes? » Je demande finalement.

« Rien que ça? » Il hausse un sourcil.

« Et le minou. » J'ajoute rapidement.

Il me dévisage comme s'il essayait de percevoir le moindre signe d'amusement sur mon visage, sauf qu'il n'en trouve pas car il s'avère que je suis très sérieuse. Et lui, il se marre comme si je venais de lui raconter la plus drôle des blagues.

Sauf que je ne rigole même pas un peu. Je suis agacée et irritée, même si je suis sûre que c'est presque la même chose. Mais bref, ça pousse, ça démange et je suis incapable d'atteindre quoique ce soit après mon nombril.

Pourquoi ne pas être allée chez une esthéticienne pour une bonne épilation me direz vous. Et bien, parce que ma peau est à un degré de sensibilité extrême qui fait que je me suis mise à pleurer dès la première bande et que je suis presque partie sans ma culotte avec la précipitation et la nécessité de prendre un bon bain chaud pour apaiser la douleur.

C'est pour ça que je fais appel à Harry : parce que je suis désespérée et à court d'idées. Et lui, pour ne pas changer, se moque de moi.

Je lui donne un coup de pied dans le ventre en grognant.

« Je ne vais pas te raser le minou. » Il pouffe.

« Et pourquoi ça? » Je m'indigne.

PARENTS |h.s|Where stories live. Discover now