11.

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« Ça ne t'as jamais rendue folle à quelle vitesse les nuits changeaient? » Harry assis à même le sol, me demande après que je me sois levée et que j'ai tiré la chasse.

« Oh si, ça me rend folle. » Je marmonne avant de saisir ma brosse à dent. « On passe nos soirée à boire et faire la fête ; puis d'un coup d'un seul un soir, on écourte une fête à cause de nausées. »

Enfin pas d'un coup d'un seul, puisqu'il nous a fallu plus d'un coup pour en arriver à cette situation. Bref.

Aucun sarcasme dans ce que je dis. Ça ne m'était jamais arrivé de partir d'une soirée aussi tôt. Quoique, il était déjà minuit passé quand nous sommes partis donc c'est relatif. Mais c'était soit ça, soit je risquais de refaire la décoration de Liam et Maëlle. En tout cas, j'espère que le cadeau d'anniversaire plaira à Liam.

« On est en train de grandir, bébé. » Il me sourit de toutes ses dents.

« Hm. » Je me rince la bouche avant de me tourner vers lui. « On fait quoi, maintenant? »

« On y retourne? » Il propose, toujours assis par terre.

« Ah non. » Je fronce les sourcils. Parce que même si j'apprécie beaucoup Liam, j'apprécie beaucoup moins l'odeur d'alcool qui m'a chatouillé le nez toute la nuit.

« On s'envoie en l'air? » Il se lève avant de s'approcher de moi.

« Hm, non. » Je grimace. Après un vomi, ce n'était la première chose que j'ai envie de faire.

« On va à McDo? » Il suggère.

« Ça, ça me plaît! » Je m'exclame avant de lui sourire. « J'ai envie de nuggets et de cornichon. »

« Ensemble? »

« Pourquoi pas. » Je hausse les épaules et il fait une grimace. « Ne me juge pas. »

J'échange ma robe inconfortable contre un jogging et un haut appartenant à Harry. C'est beaucoup mieux.

« Allez, en route. » Il me tapote la fesse droite et je lui pince la sienne.

Le lendemain matin, après que Harry soit parti et que je suis entrain de me remettre de mon activité matinale en me servant des céréales, Louis vient déranger ma tranquillité.

À défaut de récupérer ses clés, je devrais changer les serrures.

« Oh mais voici mon petit homme préféré. » Je chantonne en apercevant Freddie dans ses bras. « Ah...et Louis. »

« Je ne te demande pas comment tu vas. » Il peste en piochant dans mes céréales.

Je lui lance un regard noir avant de donner toute mon attention à Freddie en le prenant dans mes bras. Je veux un bébé comme lui : ses petits pieds, ses joues à croquer, ses yeux et son odeur. Sérieusement, vous avez déjà senti l'odeur d'un bébé? C'est la meilleure au monde, ça sent l'innocence, la pureté et le paradis. À part, quand ça fait caca.

« Vous êtes partis comme des voleurs hier soir. » Louis remarque en s'étalant dans le canapé.

« Ouais. » Je hausse les épaules avec nonchalance, toujours concentrée sur Freddie. Je crois qu'il me sourit.

« Qu'est-ce qui s'est passé? » Il demande.

« Tu ne peux pas te mêler de ton cul? » Je grogne en retour.

« Mais ne dis pas de gros mots devant Freddie! » Il s'exclame. « Et non, j'adore me mêler des votre. »

Freddie gazouille en bougeant ses bras dans les airs. S'il m'attrape une mèche de cheveux, je suis foutue.

« On s'est disputé. » Je lâche simplement, il ouvre la bouche mais je l'interromps : « Et je n'ai pas envie d'en parler. »

« D'accord, petite garce. » Il dit simplement.

« C'est pas un gros mot, ça? » Je pouffe.

« Je suis le parent, je décide de la norme. » Il tranche.

Un moment passe où nous parlons de tout et de rien comme la fête de la vieille mais surtout, des exploits de Freddie. En somme, ce n'est pas grand chose mais Louis est tellement heureux que je le laisse s'émerveiller.

Une bonne nouvelle : il n'a pas prévu de revenir squatter la chambre d'ami et se cherche un appartement. De toute manière, elle est déjà réquisitionnée pour la future chambre de petit humain.

Entre temps, je donne son biberon à Freddie et lui fait faire son rot. Bon, ça ne semble pas si compliqué que ça.

« Tu pourrais faire une bonne maman. » Louis lâche subitement.

Et si je ne venais pas de poser Freddie dans son maxi cosi, je l'aurais peut-être fait tomber. Bon, peut-être pas, mais quand même.

Et je lui ris à la gueule. Un gros rire nerveux.

Peut-être que Harry lui a dit et peut-être qu'il vient jouer les ignorants pour me faire avouer. Et je ne peux même pas lui dire 'tu sais un truc?' parce que je risque de me couler toute seule.

« Pourquoi tu dis ça? » Je fronce les sourcils.

« Freddie n'est jamais aussi calme que lorsqu'il est avec toi. » Il explique.

Je respire à nouveau.

« Il doit savoir que je suis la meilleure de nous tous. » Je le nargue avec un sourire.

Il me fait un doigt d'honneur. Je souris de plus belle.

« Il m'adore. » Je remarque avant de fourrer une poignée de céréales dans ma bouche. « Eh Louis? »

« Hm? »

« Merci d'avoir dit ça. » Je dis rapidement. « C'est cool de savoir que j'ai des capacités pour ce genre de chose. »

« De rien, je suppose? » Il hausse un sourcil.

« Mais ne dis plus ça. » Je préviens.

« Pourquoi? »

« Lola risque d'être jalouse que son enfant m'adore. » Je mens.

En vrai, s'il le dit, je risque de me mettre à pleurer.

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant