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Je mentirais si je disais que j'avais eu une journée chargée et que j'avais fait un milliard de choses. Mais je mentirais aussi si je disais que je ne suis pas épuisée.

Pourtant je le suis et à ce stade, cela va même au-delà d'un simple état de fatigue. Je ne pensais pas que c'était possible d'être autant fatiguée.

Voilà donc de quoi est fait ma journée en quelques lignes : je me suis levée peu après que Harry soit parti travailler, je me suis douchée, j'ai mangé de quoi me satisfaire ainsi que la petite créature avant de m'installer dans le canapé. Sauf que ce n'était pas assez confortable donc je suis retournée au lit. Et quelle mauvaise idée!

Au départ, je devais regarder 'Jane the virgin' sur Netflix mais j'ai fini par m'endormir. Et je n'ai fait semblant de dormir et je ne me suis pas contentée d'une petite sieste post-dodo, nooooooon : j'ai dormi à en baver sur l'oreiller.

Et je ne dors plus depuis un petit moment sauf que je n'ai pas la force nécessaire pour ouvrir les yeux et que j'ai déjà mis beaucoup trop de temps à rouler sur le dos pour me donner un peu de boost (comme vous pouvez le constater, c'est inutile).

Je ne sais pas quelle heure il est mais je sais que Harry vient d'arriver du travail, qu'il se tient debout au milieu de la chambre et qu'il me fixe.

Ce n'est pas comme ça qu'il va s'assurer que je suis toujours vivante.

« Quoi?» Je lance finalement. Je sens le matelas s'affaisser sous son poids puis sa respiration s'abattre sur mon visage.

Et la notion d'espace vital?

« Tu dors? » Il demande et si j'avais les yeux ouverts, je les lèverais au ciel.

« Oui. » Je grogne.

Je l'entends pouffer.

« Est-ce que tu peux ouvrir au moins un œil? » Il demande avant de m'embrasser le bout du nez.

« Un seul? » Je répète.

« Un seul. » Il affirme.

Et je le fais. Parce que je l'aime assez et que je ne pense pas pouvoir vivre indéfiniment les yeux fermés. Tant pis.

Harry est assis en tailleur juste à côté de moi, il ne porte que son boxer avec une paire de chaussettes. Mon autre œil s'ouvre parce que ça serait du gâchis de ne pas pouvoir pleinement profiter de cette œuvre art.

Il me tend un donut.

« Oh... un donut. » Je souris et mon ventre gargouille. Puis je fronce les sourcils parce que je ne comprends pas trop : « Pourquoi un donut? »

Je me redresse, il embrasse le bout de mes lèvres et me sourit.

« Joyeux un mois, chaton. » Il sourit encore plus.

« Un mois? » Je fronce les sourcils encore plus.

« De bébé. »

Alors ok, mettez ça sur le dos de qui vous voulez, mais moi je tiens les hormones responsables de ce qui va suivre. Mais pour faire simple : je passe du sourire aux larmes en quelques secondes.

Et moi qui me moquais de Lola quand elle avait besoin de mouchoirs.

« Tu m'as vraiment offert un donut pour mon premier mois de grossesse? » Je renifle.

« Bien sûr. » Il hausse les épaules.

« Je ne te mérite pas. » Je sanglote.

« Ce n'est qu'un donut, Kay'. » Il rigole avant de me prendre dans ses bras. Comment est-ce qu'il peut être à moitié nu et être aussi chaud? « C'était le deal, autant de donuts que tu veux. Il fallait bien commencer, non? »

« Tu es le meilleur. » J'enroule mes bras autour de lui.

« Ce n'est pas comme si j'avais traverser les flammes pour toi. » Il rigole de plus belle tandis que je pleure de plus belle. Il passe ses pouces sur mes joues avant de me demander : « Comment vont les hormones? »

« Très bien, je suppose. » Je grogne.

L'épisode hormonal se finit enfin tandis que j'engloutis le donut en un temps record. Puis vient le moment où je dois me préparer pour aller travailler.

« J'étais entrain de penser. » Harry me rejoint dans la salle de bain. « Il reste encore deux longs mois, tu maintiens le pari ou tu préfères abandonner? »

« Tu me prends pour qui, Harold? » Je peste. « Bien sûr que je le maintiens et en plus de ça, je vais te faire perdre. »

« Tu es bien sûre de toi pour quelqu'un qui gère à peine ses émotions. » Il constate et je le frappe avec ma serviette.

« Je peux gérer mes émotions. » Je grogne en enfilant mon tee-shirt. Enfin, essayer de l'enfiler. Harry ouvre sa bouche mais je l'interromps : « Je suis juste gonflée, c'est à cause du donut. »

« Ah sacré donut, il fait pleurer et gonfler. » Il pouffe et je le frappe avec mon tee-shirt. « Déjà : aïe et ensuite ok, disons que tu sais gérer tes émotions mais ça, tu ne peux rien y faire. »

Il me place devant le miroir.

« C'est juste un peu de seins et de fesses, il n'y a que toi pour le remarquer. » Je grogne avant de choisir un tee-shirt plus lâche.

« Et pour en profiter. » Il me pince la fesse droite et me sourit.

« Quand je pense que tu es le meilleur, tu deviens le pire. » Je marmonne.

« Je veux gagner ce pari, bébé. » Il m'informe.

Je l'ignore.

« J'aime le prénom Cooper. » Je dis simplement. « Cooper Styles. »

« Nan. » Il grogne. « Aucun des prénoms que tu m'as proposé, ne font partis de ta liste. »

« Parce que tu connais ma liste? » Je demande.

« Bien sûr que oui. » Il hausse les épaules.

« N'empêche que j'aime Cooper. » Je précise avant de chantonner : « Et tant pis, si toi pas. Parce que je vais choisir son prénom. »

PARENTS |h.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant