Chapter 51 :

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Nous sommes quelques heures plus tard, ils viennent tous de partir. Nous mangeons puis allons nous laver. Je me pose sur mon lit. Payton ne tarde pas à arriver mais, contrairement à d'habitude, il ne se met pas à côté de moi mais va s'asseoir sur ma chaise de bureau. Je sens que je vais passer un sale quart d'heure ! Il me regarde intensément, j'attends qu'il me pose la question qui lui brûle les lèvres.
payton : que me cache-tu ?
J'allais encore une fois répondre que tout va bien mais son regard me transperce, m'empêchant de formuler mon mensonge. J'affronte son regarde, il pourrait me secouer il le ferait. Ses yeux qui sont d'habitude plutôt claires noircissent drastiquement face à mon silence. J'ouvre la bouche pour essayer de sortir un song mais rien, je suis comme paralysée. Il ne bouge pas d'un pouce, impassible. Une impassibilité que je ne lui connaissais pas.
payton : tu comptes me regarder longtemps comme ça ou me donner une réponse ?
toi : qu'attends-tu comme réponse ?
payton : la vérité. juste la vérité.
Il faut que je prépare le terrain, je ne dois pas lui dire que je vais partir mais il faut qu'il se détache un peu de moi. Que je lui fasse comprendre qu'il peut trouver mieux.
toi : tu avais l'air heureux cette après-midi.
payton : je ne vois pas le rapport.
toi : je me demandais juste si tu ne serais pas plus heureux en revenant à un semblant de normalité.
payton : un semblant de normalité ?
toi : dans ta vie, sans tout ce monde surnaturel et surréaliste.
payton : tu ne vas quand même pas encore recommencer ?! bordel t/p combien de fois est-ce qu'il va falloir que je te le répète : je t'aime et je suis bien avec toi ! est-ce trop compliqué à comprendre ?
toi : baisse d'un ton tu veux.
Il me regarde étonné, en colère et peut être même un peu triste.
payton : c'est tout ce que tu as à me dire ?
toi : tu préfères que je te répète encore une fois ce qu'il ce passe ?
payton : non c'est bon j'ai bien compris mais je te répète que je n'en ai rien à foutre de ma vie d'avant. il n'y a que maintenant et avec toi qui compte.
Je le regarde et, cette fois-ci, adouci mon regard. Je plonge dans son regard et d'un coup une forte envie de le serrer contre moi me prend. Temps que je le peux encore. Je me lève et me précipite dans ses bras. Il me fait asseoir sur ses genoux et entoure ma taille de ses bras. J'enfouie ma tête dans son cou. Je sens son souffle dans le mien. Il chuchote légèrement.
payton : je t'aime.
toi : je t'aime aussi.
Je m'en veux aussitôt d'avoir répondu. Je l'aime et c'est indéniable mais bordel il faut qu'il se détache de moi, et vite.

Mardi 22 mars :

Je me réveille seule. Je prends mon téléphone et remarque que j'ai un message de Payton : " j'ai compris que tu avais besoin de prendre tes distances, appelle moi quand tu iras mieux mais pas avant. n'oublie pas que je t'aime, jusqu'au étoiles et en revenant ".
Non il ne peut pas être parti. Pas comme ça, pas maintenant. J'essaie de l'appeler mais il ne décroche pas. Je me lève et déboule dans la cuisine. Heureusement, j'y trouve Faith.
faith : tu as l'air pressé.
toi : un peu, tu sais où est Payton ?
faith : oui.
J'attends qu'elle continue mais visiblement elle ne le fera pas.
toi : où ça ?
faith : il ne veut pas que je te le dise. je n'ai pas trop compris d'ailleurs.
Je m'assois sur une chaise et me vautre sur cette dernière. Je pose ma tête dans mes mains et respire un bon coup.
toi : j'ai merdé.
faith : si tu me dis que tu l'as trompé je t'arrache la tête.
toi : non non biensur que non !
faith : alors explique moi.
Il faut que j'en parle. Je vais exploser sinon.
toi : tu ne lui diras pas ?
Elle hoche la tête négativement. Je poursuis donc.
toi : j'ai totalement chamboulé sa vie, il avait des projets et des envies mais depuis que je suis là il a tout arrêté. Ça fait plus ou moins 1 mois que j'y pense et ça tourne dans ma tête en boucle. J'arrive toujours à la même conclusion : il faut que je parte. Certe il va souffrir mais au moins il reprendra une vie normale ce qui n'est clairement pas le cas en ce moment. Il a failli mourir un nombre de fois incalculable, j'ai arrêté de les compter.
J'achève ma tirade à bout de souffle et au bord des larmes.
faith : et tu comptais partir sans rien dire ?
toi : j'ai préparé la chose. C'est pour ça que je lui ai demandé de reprendre contact avec ses amis qu'il ne voyait même plus, pour qu'il ne se retrouve pas seul.
faith : tu sais que avec ou sans amis il ne s'en remettra pas ?
toi : au début peut-être pas mais je me fais pas trop de soucis pour lui, il n'a que 20 ans après tout.
En prononçant ça, mes larmes ont quitté mes yeux pour finir sur mes joues, l'imaginer avec une autre m'ai tout bonnement insupportable. Faith se lève et me prend dans ses bras.

À suivre...

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