La souffrance de la réécriture

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Ancienne version du prologue du tome 1 :


Au Commencement, ils étaient un. Le Néant, tout et rien à la fois. Puis, de l'obscurité naquit la lumière. L'énergie, les planètes, les étoiles.

La Vie.

C'est sur Terre que tout a commencé. Ce fut l'élément du même nom qui précéda les autres. Terre. Vint ensuite le Feu. Puis du Feu naquit l'Air. Et enfin, l'Eau.

Longtemps, les éléments furent heureux et libres. Ils vivaient en paix avec chaque créature ou espèce que la Vie avait créée. Mais quelque chose vint troubler leur paisible existence.

Un animal était devenu menaçant. Dangereux.

L'Homme.

Il les soumit tous à sa volonté, un à un. Il domestiqua le Feu, obligea la Terre à être fertile, dévia les cours d'Eau, utilisa l'Air pour faire ce qu'il voulait. Le début de la fin.

Les éléments prirent peur et décidèrent de se réfugier dans un monde parallèle à celui des Hommes, Primordia. Ils prêtèrent serment d'oublier. Oublier les Hommes. Oublier qui ils étaient. Oublier d'où ils venaient.

Depuis, l'Homme continue de vivre sur la Terre. Terre qui dépérit. La Vie meurt. Et l'Homme vient de s'en rendre compte.

C'est ici que l'Histoire commence.

Mon histoire. Ton histoire.

Notre histoire à tous.



Nouvelle version du prologue du tome 1 :


Le ciel étoilé pour seul toit, un groupe chante et plaisante joyeusement.

C'est fort, un groupe. Soudé, aussi. Un groupe a toujours une histoire bien à lui.

Mais ce n'est pas de ce groupe-là dont on va conter l'histoire.

— Au Commencement, ils étaient un. Le Néant, tout et rien à la fois. Puis de l'obscurité naquit la lumière, l'énergie, les étoiles et bien sûr, les planètes. Ainsi naquit... la Vie.

Les anciens, qui connaissent déjà cette légende, sourient en voyant les plus jeunes écarquiller les yeux et arrêter net leurs conversations.

— C'est sur Terre que tout a commencé. Ce fut l'élément du même nom qui précéda les autres : Terre. Vint ensuite le Feu. Puis du Feu naquit l'Air. Et enfin, l'Eau. Longtemps, les éléments furent heureux et libres. Ils vivaient en paix avec chaque créature ou espèce que la Vie avait créée. Mais quelque chose vint troubler leur paisible existence.

Les mots sont des aplats de peinture sur la toile du récit, les phrases des traits qui précisent la peinture du langage. Durs, caressants, sifflants ou doux comme le miel... Les mots sont vie.

— Un animal était devenu menaçant, dangereux. L'Homme.

Les silences, le ton, tout cela fait partie intégrante de l'histoire. Chaque conteur se l'approprie, la déforme, la rend... unique.

— Il les soumit tous à sa volonté, un à un. Il domestiqua le Feu, obligea la Terre à être fertile, dévia les cours d'Eau, utilisa l'Air pour faire ce qu'il voulait. C'était le début de la fin. Les éléments prirent peur et décidèrent de se réfugier dans un monde parallèle à celui des Hommes, Erret. Là ils battirent la cité de Primordia, s'y enfermèrent et prêtèrent serment d'oublier. Oublier les Hommes. Oublier qui ils étaient. Oublier d'où ils venaient.

Le silence est roi, les mots sont feux follets. Ils remplissent l'espace, petites lucioles lumineuses voletant dans les regards.

— Depuis, l'Homme continue de vivre sur la Terre. Cette Terre qui dépérit. La Vie meurt... et l'Homme vient de s'en rendre compte. C'est ici que l'Histoire commence.

Le conteur s'arrête, inspire, ses yeux brillants et l'éclat d'un sourire nostalgique sur les lèvres.

— Mon histoire. Ton histoire. Notre histoire à tous.

— Notre histoire ? s'étonne une petite fille. Mais...

— Ecoute ! Ecoute et tu comprendras...



Est-ce que je fais ça au lieu de me concentrer sur la FAQ ? Non, pas du tout non. Pas mon genre...


J'ai trouvé la porte...Where stories live. Discover now