Chapter 52

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Décembre 1915; Nouvelle-Orléans

La nuit était tombée depuis un petit moment sur la Nouvelle-Orléans, les rues étaient devenus silencieuse et sombre. Pour rien au monde je n'aurai voulu m'y promener en ce moment mais mes craintes étaient très certainement infondées, j'avais très probablement lu beaucoup trop de roman policier, ou peut-être était-ce les affreuses histoires de monstre nocturne que m'avait conté Nik. Dans tout les cas, je m'inquiétais très probablement pour rien.

Cependant le grincement des marches de l'escaliers qui menait à mon étage me fit frissonner. Mon oncle et mon frère n'étaient pas supposés être de retour avant plusieurs heures. L'angoisse me noua l'estomac et je me mit à imaginer des scénarios tous plus atroces les uns que les autres et bien qu'ils soient tous très différents, ils se finissaient tous par la même chose. Ma mort.

Les mains tremblantes, je pris la seule arme à ma disposition, c'est à dire un tisonnier. Prête à me défendre, je m'étais placée de façon à me trouver derrière la porte lorsque l'intrus ouvrirait cette dernière, ainsi j'espérais pouvoir le prendre par surprise et donc gagner un peu de temps.

Au moment où la porte s'ouvrit, j'abatis mon arme sur l'intrus mais celui-ci eu le réflexe surhumain de l'arrêter. Un cri de terreur m'échappa, cependant lorsque je reconnus la personne qui se tenait face à moi se fut un hurlement de surprise qui quitta ma bouche sans que je ne puisse l'en empêcher.

-Niklaus ?! Pouvez-vous me dire ce que vous faites ici à une heure pareille ? Et puis j'ai bien faillit vous tuer vous m'avez fait une peur bleue.
-Je suis, moi aussi, ravi de vous revoir ma douce Elizabeth.
-Je ne plaisante pas Klaus.
-Mais moi non plus.

En voyant mon air sérieux il prit conscience de l'inquiétude qu'il venait de me causer et son petit sourire moqueur disparu pour laisser place à une expression beaucoup plus douce.

-Pardonnez-moi petit oiseau, vous effrayez n'était pas dans mes intentions.
-Alors pourquoi êtes vous chez moi au milieu de la nuit ? Vous avez bien faillit me causer une crise cardiaque, vous vouliez me tuer ?
-Jamais je ne ferais une telle chose voyons, vous m'êtes bien trop précieuse. Je n'arrivais tout simplement pas à trouver le sommeil, je suis donc sorti prendre l'air et j'espérais trouver quelque chose à me mettre sous la dent.
-Donc vous êtes venu chez moi ?
-En fait, je suis passé devant chez vous et j'ai vu que la lumière de votre chambre était allumée. Je me suis simplement dit que nous pourrions nous tenir compagnie durant nos heures d'insomnies.
-La prochaine fois, faites comme toutes les personnes civilisées de ce monde et sonnez avant d'entrer.

Un sourire franc prit place sur mon visage avant que je ne remette le tisonnier à l'endroit je l'avais trouvé quelques minutes auparavant, puis, sans la moindre grâce je me jetais dans mon lit et fit signe à Nik de m'y rejoindre. Doucement et en silence il vint me rejoindre. Nous étions désormais allongés côte à côte, fixant le plafond dans un silence reposant. Silence qu'il finit par briser.

-Nous nous connaissons depuis presque deux mois tout les deux, et pourtant je ne me suis toujours pas lassé de vous. Je dois dire que cela me surprend.
-Je ne sais pas si je suis supposée prendre ce que vous venez de me dire comme un compliment, vous attendiez-vous à ce que je sois une femme ennuyante ?
-Absolument pas. Ce que j'essaie maladroitement de vous faire comprendre, c'est que les sentiments que j'ai pour vous, je ne les ai pas ressenti depuis extrêmement longtemps.
-Et moi je ne les avais encore jamais ressenti pour personne.

J'entendis les draps se froisser, signe que Nik venait de bouger et lorsque je me mis face à lui pour l'observer, je ne fus absolument pas surprise de croiser ses yeux bleus qui me détaillaient avec attention. Je lui offris un sourire timide qu'il me rendit immédiatement. J'avais la très net impression de pouvoir sentir son souffle sur mon visage et cela me fit frissonner, ce qui ne lui échappa pas.

Sans que je ne m'en rende vraiment compte, nos visages devinrent de plus en plus proche. J'aimais me perdre dans son regard océan, j'aurais pu le faire durant des heures tant il m'hypnotisait, mais à cet instant ça n'était pas ses yeux qui avaient toute mon attention, c'était ses lèvres. J'étais irrépressiblement attirée par ses lèvres, en fait, j'étais tout simplement attirée par lui.

Lorsque enfin il déposa ses lèvres contre les miennes, un millier d'émotions que je n'avais encore jamais ressenti se déchaînèrent à l'intérieur de moi. C'était mal, j'en avais conscience, mais c'était en même temps si bon que je ne pu me résoudre à mettre fin à ce baiser.

Je savais que ce rapprochement avec Nik me conduirait à ma perte, pourtant je me sentais si bien près de lui que plus rien n'avait d'importance. Je me fichais de ce que les autres pourraient penser de moi, des rumeurs qui circuleraient au sujet de ma vertu. Tout cela ne m'importait plus. Il n'y avait plus que lui et moi.

•••

Joyeuses fêtes à tous. J'espère pouvoir poster quelques chapitres en plus la semaine prochaine. Profitez bien de vos proches.

My little bird Where stories live. Discover now