My little bird

Chapter 58

Octobre 2011
Nouvelle-Orléans

Après avoir discuté avec Rebekah durant quelques minutes, j'avais pris la décision de lui venir en aide concernant ses recherches pour retrouver Elijah. Premièrement parce que j'avais toujours beaucoup apprécié Elijah et je savais parfaitement à quel point Niklaus  pouvait se montrer cruel envers ses frères et sa sœur. Deuxièmement parce que Rebekah semblait réellement inquiète pour lui. Et enfin, parce que j'étais en colère contre Marcel.

Il m'avait caché le fait qu'Elijah se trouvait à la Nouvelle-Orléans. Il m'avait délibérément caché des choses pour des raisons que j'ignorais, mais cela ne me plaisait pas. Si il y'avait bien une chose que je détestais plus que tout au monde, c'était les mensonges, surtout lorsqu'ils venait d'une personne en qui j'avais toute confiance.

C'est pour cette raison que j'avais rapidement repris la route, ignorant la louve et son bébé qui m'intriguaient énormément, pour me rendre chez moi afin d'obtenir des réponses de la part de mon soi-disant ami.

Passablement agacée par cette situation, j'avais claqué la porte d'entrée de toutes mes forces afin de faire part de mon humeur à toutes les personnes présentes. Ensuite, j'avais hurlé le prénom de Marcel si fort que je m'étais moi même surprise, ne pensant pas être capable de crier de cette façon.

-Marcellus !

En une demi seconde à peine, il se tenait devant moi, ayant descendu les escaliers à vitesse vampirique. À présent, il me dévisageait, attendant patiemment de connaître les raisons de ma colère et de savoir contre qui elle était dirigée. Il devait probablement penser que c'était à Klaus que j'en voulais, mais à ce moment là, l'hybride ne m'importait que très peu. C'était son frère qui occupait toute mes pensées.

-Oú est Elijah ?
-Pardon ?
-Ne fais pas semblant de ne rien savoir Marcel. Rebekah Mikaelson est ici, à la recherche d'Elijah. Il était à la Nouvelle-Orléans, et tu le sais pas vrai ?
-En effet, oui.
-Oú est-il ?
-Comment veux-tu que je le sache ?! Je ne me mêle pas des affaires privés des Mikaelson, je te l'ai déjà dit.

En me disant ça, il avait haussé le ton. Sa soudaine agressivité me prouvait qu'il était au courant de quelque chose et qu'il continuait de me mentir. Sauf que cette fois il ne se contentait pas de me cacher des choses, il me mentait droit dans les yeux.

-Tu mens. Encore. Affirmai-je.
-Pourquoi veux-tu que je sache où est-ce qu'il se trouve ?
-Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il était ici ? Si tu ne me dis pas tout, comment est-ce que je suis supposée te faire confiance ?
-Je ne te fais pas confiance lorsqu'il s'agit des Mikaelson Elizabeth, c'est ça que tu voulais entendre ? J'ai peur que tu me trahisses, que tu te ranges de leur côté, alors il vaut mieux que tu sois au courant du moins de chose possible. Tu as raison, je sais où se trouve Elijah, mais toi tu ne seras rien. Pour notre bien à tout les deux.

Je n'étais plus simplement en colère et vexé, je pouvais sentir la haine prendre possession de mon être petit à petit. Je me sentais trahis pour la seconde fois de ma vie, je ne comprenais pas pourquoi est-ce qu'il doutait de moi.

-Cent ans ! Cent ans, que je fais tout ce que tu veux ! Je ne t'ai jamais tourné le dos. Pas une seule fois ! Et toi tu te permet de douter de ma loyauté envers toi ?! Alors que je serai prête à mourir pour toi. Tu n'as visiblement rien compris à l'amitié Marcel, tu es tout aussi paranoïaque que Klaus. Vous êtes les deux mêmes abrutis ! Le pouvoir, il n'y a plus que ça qui t'intéresse. Et si pour l'obtenir tu devais me tuer, je crois que tu n'hésiterais même pas.

J'avais laissé toute ma rage lui exploser en plein visage, et c'était pleinement mérité. En sauvant Davina, il avait obtenu les pleins pouvoirs sur la Nouvelle-Orléans, il avait les sorcières à ses pieds et les loups-garous avaient été obligé de fuir le vieux carré il y'a de ça des années. Il était roi désormais et pour garder son trône, il ferait n'importe quoi, y compris se débarrasser de moi.

Je venais de le comprendre, et pourtant la douleur de cette nouvelle m'était déjà insupportable. J'étais bien trop faible mentalement pour supporter toutes ces histoires. Je n'étais, pour sûr, pas une Mikaelson. Mes sentiments et mon humanité occupaient encore une part importante de ma vie, c'est sans doute ce qui faisait que Marcel doutait de moi. Peut-être avait-il raison.

-Je me casse ! Je pars loin de toi et de ta maudite ville ! Avais-je hurlé en me tournant afin de quitter notre maison.

Cependant, il m'avait retenu par le bras et l'espoir qu'il veuille s'excuser pour son comportement venait de naître en moi. Mais lorsque j'avais croisé son regard, j'avais rapidement compris qu'il ne comptait pas s'excuser. Et pour la première fois de ma vie je me mis à avoir peur de lui.

-Tu ne vas nul part. Hors de question que tu ailles aider les Mikaelson à récupérer cette ville. Je ne veux pas d'un maillon faible dans mon équipe, mais je ne te veux pas non plus dans la nature avec les informations que tu as. Alors tu vas rester bien sagement ici.

Je n'eu pas le temps de faire quoique ce soit, ma nuque se brisa dans un horrible craquement et je perdis connaissance sur le coup.