My little bird

Chapter 54

Octobre 2011
Nouvelle Orléans

-Elis, arrête de faire l'enfant et sors de cette maudite chambre, je t'en prie.
-Laisse moi tranquille Marcel.
-C'est hors de question. Tu te caches ici depuis que Klaus est revenu et ça ne peut plus durer. Tu sais très bien qu'il n'a pas l'intention de partir avant d'avoir récupérer la Nouvelle-Orléans et j'ai besoin de ton aide pour le vaincre.

Un nouveau soupire d'irritation m'échappa alors que je me dirigeai vers la porte afin d'ouvrir à Marcel, en espérant qu'il cesse de me fatiguer avec ses histoires de Mikaelson. Je n'en avais rien à faire que Klaus veuille récupérer la Nouvelle-Orléans, il pouvait bien la prendre si cela lui chantait, tout ce qui m'importait c'est que lui et sa maudite famille se tiennent loin de moi et de mes proches. Mais Marcellus en avait décidé autrement, visiblement cette ville lui importait plus que notre vie à tout les deux. Peut-être ne se rendait-il même pas compte qu'il nous mettait en danger en se mettant Klaus à dos.

-Je te l'ai déjà dit, je ne veux rien avoir à faire avec les Mikaelson, pourquoi est-ce si compliqué à comprendre pour toi ?
-Il y'a quelques jours tu m'as assuré que tu m'aiderais, puis tu as aperçu Klaus et tu t'es enfuit pour venir te cacher ici. Ce que je ne comprends c'est pourquoi est-ce qu'il te fait si peur ?
-Nous le connaissons tout les deux Marcel, il peut se montrer impitoyable quand il le souhaite. Et j'ai la nette impression que le siècle qui s'est écoulé depuis la dernière fois où nous l'avons vu n'a fait qu'empirer son mauvais caractère.

Marcel leva les yeux au ciel, visiblement très peu inquiété par mes propos. Klaus avait beau tenir à merveille son rôle du vieil ami profitant de leurs retrouvailles auprès de Marcel depuis quelques jours, je n'étais pas dupe. Il n'en avait rien à faire de notre amitié, ce qu'il voulait et la seule chose qui l'intéressait réellement, c'était la Nouvelle-Orléans et je savais que pour ça il n'hésiterai pas à nous tuer. Parce que Klaus était comme ça, il agissait comme bon lui semblait, sans se soucier de savoir si ce qu'il faisait était bien ou mal. Cependant mon ami semblait persuadé que nous pouvions vaincre l'hybride originel.

-Si tu fuis Elizabeth, ça veut dire que tu es exactement comme eux ! S'emporta Marcel.
-Elis !
-Arrête un peu avec ces stupides changements de prénom ! Tu as l'air de penser qu'en te faisant appeler différemment, les horreurs de ton passé vont s'effacer comme par enchantement, que tu seras une nouvelle personne. Mais ça n'est pas le cas. Tu es et seras toujours Elizabeth Hastings, l'ancienne amante de l'horrible Klaus Mikaelson ! Elle, Ella, Elis, tout ça c'est la même personne et changer de prénom ne change absolument pas ce qui s'est passé.

Je me reculait d'un pas, mettant une distance entre lui et moi. Il venait de toucher une corde sensible, pour la première fois de ma vie, Marcel venait de me blesser intentionnellement.

Mais après tout, il n'avait pas tord. Après chacun des évènements traumatisant de ma vie, j'avais pris la décision de changer de prénom. D'abord après le départ des Mikaelson, puis lors de mon enlèvement et enfin lorsque Damon et moi avions rompu. Il avait également raison à propos du fait que cela ne changeait rien à ce qui c'était passé. Changer de prénom afin de faire en sorte de démarrer une nouvelle vie n'effaçait pas la peine, cela m'aidait simplement à la mettre dans un coin de ma tête afin d'éviter d'y penser.

-Tu as peut-être raison, peut-être bien que je suis aussi lâche qu'eux. Je fuis mes problèmes et le retour de Klaus dans ma vie à tout fait remonter à la surface. Peut-être bien que je suis terrifiée à l'idée de devoir l'affronter. Et en effet, je suis toujours Elizabeth, mais j'ai changé Marcel, je ne suis plus aussi faible qu'avant. Mais sache que toi aussi tu as changé, je ne te reconnais plus depuis quelques temps. Depuis que Davina t'as permis de contrôler les sorcières, tu es devenu exactement comme Klaus. Un monstre assoiffé par le pouvoir.

Ses sourcils se froncèrent, moi aussi je venais de le blesser. Lui et moi étions rarement en désaccord, mais le comportement qu'il avait eu ces derniers temps m'agaçait fortement. Cependant, il restait mon plus vieil ami, mon frère et je ne pouvais pas me résoudre à l'abandonner, pas en ce moment. Parce que si quoique ce soit lui arrivait, jamais je ne pourrais me le pardonner. Alors après avoir soupirer et pris quelques secondes afin de retrouver mon calme, je me positionna à nouveau face à lui pour pouvoir lui parler.

-Tu as un plan pour faire en sorte que les Mikaelson quitte notre ville ?
-Tu vas sérieusement m'aider ?
-Tu es mon frère Marcel, ma seule famille. Je refuse de te laisser faire face au danger seul.

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras. Je venais probablement de prendre la pire décision de toute ma vie, mais je la prenais pour les bonnes raisons alors les conséquences n'avaient pas d'importance. Du moins pas à ce moment là.