Chapter 62

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Octobre 2011
Nouvelle-Orléans

-C'est l'enfant de Klaus que tu portes, pas vrai ?

À l'instant où Rebekah avait quitté la pièce pour aller nous chercher une bouteille, je m'étais tourné vers la louve dont je ne connaissais toujours pas le prénom. J'avais un pressentiment depuis le départ. Le pressentiment que l'enfant qu'elle portait était celui de mon ancien amant.

-Comment tu l'as su ? Me demanda t'elle. Je veux dire, moi même je ne savais pas qu'il était capable de procréer avant que je ne me retrouve avec sa progéniture dans l'utérus.
-L'instinct. Comment est-ce qu'il a réagit en le découvrant ?
-Pour être honnête, assez mal au départ mais maintenant je ne sais pas trop ce qu'il en pense vraiment.
-Et toi, comment tu te sens ?
-Assez étrange. Je n'ai jamais eu de vraie mère alors je ne sais pas trop comment agir.

J'aurai probablement dû la détester. Après tout, elle portait l'enfant de Klaus. Elle portait l'enfant de l'homme avec lequel j'avais plus que tout désiré fonder une famille, bien sûr sans aucun résultat. Aujourd'hui, j'étais dans l'incapacité de tomber enceinte et Klaus lui pouvait à nouveau procréer. L'univers se foutait vraiment bien de ma gueule.

-C'est quoi exactement, votre passif à toi et à l'hybride psychopathe ? Questionna la louve.
-Mon frère et Elizabeth étaient ensemble au début des années 1900, avant que notre père ne vienne mettre la Nouvelle-Orléans à feu et à sang. Répondit Rebekah qui venait de revenir de sa chasse à la bouteille de whisky.
-Les Mikaelson m'ont littéralement laissé crever toute seule ici et puis je suis devenue un vampire. Dis-je, en lançant un regard mauvais en direction de Rebekah.
-Pas sympa. Souffla discrètement la louve.
-Je sais pas si tu as remarqué, mais la sympathie c'est pas vraiment leur truc. Dis-je à l'intention de la future maman.

Bien que mes mots soient dirigés à l'intention la jeune femme, mon but premier était tout de même de blesser Rebekah et je me doute qu'elle l'a compris. C'est puéril, mais je commence à ne plus supporter de me faire avoir par tout le monde. Je pense que j'ai atteint mes limites et que toute ma gentillesse habituelle a disparu. Je souffre et j'ai envie que les gens autour de moi souffrent tout autant, surtout ceux qui sont, si je puis dire, responsable de cette situation.

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