Chapter 63

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Octobre 2011
Nouvelle-Orléans

-Tu vas quelque part ?

Je sursaute et me retourne vivement vers Klaus qui se trouve dans l'embrasure de la porte de sa chambre. J'étais en train de récupérer le peu d'affaire que j'ai ici, c'est à dire celle que je portais hier avant que Rebekah ne m'en donne des propres lui appartenant.

-Je m'en vais. Loin de la Nouvelle-Orléans et de toutes vos histoires à Marcel et toi. Je ne veux pas me retrouver entre vous quand les choses dégénéreront.
-Tu n'es pas obligé de partir El, tu es en sécurité ici.
-En sécurité ? Avec toi ? J'aimerai tellement pouvoir te croire, si tu savais.
-Mais tu peux me croire, je ne t'ai jamais fais de mal, du moins, jamais volontairement. Je ne te supplierai pas pour que tu restes, mais j'aimerai vraiment que tu le fasses.

Je le vois s'approcher doucement de moi, puis une fois à mon niveau, il replace l'une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et sourit. Je n'arrive même pas à croire qu'il soit réellement en train de sourire avec tendresse, ça me semble tellement irréel. Brusquement, sans que je ne m'y attende, il plaque ses lèvres contre les miennes. J'ai, dans un premier temps, un mouvement de recul mais après quelques secondes à le dévisager, c'est à mon tour de me jeter sur lui.

Mes mains retrouvent leur place dans ses courts cheveux bouclés, comme par automatisme, tandis que les sienne se posent sur mes hanches. Rapidement, et sans que je ne m'y attende, je me retrouve coincée entre le mur et lui. Je n'ai aucun moyen de m'échapper, mais de toute façon, je n'ai aucune envie de m'enfuir.

Les mains de Klaus descendent le long de mes fesses pour venir me soulever, machinalement j'enroule mes jambes autour de son bassin tandis que sa bouche quitte la mienne pour venir rejoindre mon cou. Un léger gémissement de plaisir m'échappe et je sens Nik sourire contre la fine peau de mon cou.

Soudainement, il cesse ses baisers pour me me regarder. Tout en le fixant à mon tour droit dans les yeux, je tente de retrouver une respiration régulière mais sentant toujours son corps contre le mien, j'ai beaucoup de mal à le faire.

J'ai l'impression d'avoir remonté le temps, d'être revenue cent ans en arrière, quand tout allait bien entre nous et dans ma vie. Cette sensation m'avait manqué, je me sens réellement vivante pour la première fois depuis de nombreuses années. Et alors que les pensées se bousculent dans ma tête, l'une d'elles m'échappe.

-Je crois que je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Me rendant compte de ce que je viens d'avouer, je baisse la tête honteuse et les joues cramoisies. Je tente rapidement de me dégager de l'étreinte de Nik mais ce dernier ne semble pas prêt à me lâcher. Il me relève la tête et j'aperçois son petit sourire en coin. Sans un mot de plus, il pose à nouveau ses lèvres sur les miennes avec beaucoup plus de douceur qu'il y'a quelques minutes.

Malgré la douceur de ce baiser, il ne nous faut pas beaucoup de temps pour que nos vêtements disparaissent et que nous nous retrouvions complètement nus dans son lit. Je suis très probablement en train de faire une grosse bêtise, mais à ce moment précis, cela n'a plus aucune important. Tout ce dont je suis certaine, c'est que je le veux lui et personne d'autre. Il m'est aussi nécessaire que l'oxygène, c'est comme ci je venais de prendre conscience que j'avais été en apnée au cours du dernier siècle et que maintenant qu'il était là contre moi, je pouvais à nouveau respirer. 

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