Chapter 66

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Janvier 2012
Nouvelle-Orléans

Me voici, déjà, de retour à la Nouvelle-Orléans. Cette ville m'attire comme un aimant, ou plus justement, les personnes qui y résident m'attirent comme des aimants. Même une fois à l'autre bout du pays, mon esprit ne voulait pas cesser de songer à eux.

Mais ce qui a précipité mon retour, c'est un cauchemar que j'ai fais la nuit dernière. Davina se faisait égorger sous mes yeux impuissants. Depuis, l'angoisse me noue littéralement l'estomac et je suis morte d'inquiétude.

Pour soulager mon esprit, j'ai essayé de l'appeler à plusieurs reprises, mais elle n'a jamais répondu. Alors je suis rentrée, pour m'assurer qu'elle va bien. Cependant, je ne l'ai pas trouvé à l'église et j'ai beau la chercher dans toute la ville, pas moyen de mettre la main sur elle.

C'est pour cette raison qu'en ce moment même, je me précipite vers chez moi, où devrais-je dire chez les Mikaelson. Si il lui est arrivée quoique ce soit, je crois que je ne m'en remettrai pas et je préférerai qu'on me tue immédiatement pour mettre fin au supplice.

Je monte les escaliers quatre par quatre et entre dans la pièce dans laquelle les Mikaelson sont réunis, en compagnie de Hayley. Elijah, Niklaus et Rebekah. Même si je ne l'admettrai jamais à voix haute, je suis soulagée qu'ils aillent bien tout les trois. Cependant, je n'oublie pas la raison qui m'a poussé à revenir ici.

-Où est-elle? Demandai-je, la voix tremblante d'inquiétude.
-Elizabeth, déjà de retour ? Questionne ironiquement Rebekah.
-Où est Davina ?
-Dans la chambre au bout du couloir. Me répondit finalement Klaus.

Depuis mon entrée dans la pièce, il cherche par tous les moyens à éviter mon regard. Il me tourne le dos, me donnant l'impression qu'il chercher à m'ignorer. C'est sans doute le cas. Ce cher Klaus n'a pas dû apprécier mon départ, mais tant pis, pour le moment c'est le cadet de mes soucis. Je veux juste m'assurer que Davina va bien. Après ça, je serai à nouveau capable de penser convenablement et j'irai m'expliquer ou je ne sais quoi d'autre avec Niklaus.

Alors que je tourne les talons pour prendre la direction indiqué par mon ancien amant, je ne sais même plus si je peux encore l'appeler comme ça, il me bloque le passage. Ses magnifiques yeux bleus se plongent dans les miens et il me dévisage sévèrement.

-Tu savais ce que votre petite protégée à toi et à Marcel préparait contre moi, tu m'as mis en garde dans ta lettre, pas vrai ?
-Oui.
-Pourquoi ?
-Parce que, que tu veuilles le croire ou non, tu comptes beaucoup pour certaines personnes. Je ne pouvais pas trahir Davina parce que je la considère comme mon enfant et que sa sécurité m'importe plus que tout, mais je voulais que tu te méfies parce que je n'avais pas envie qu'il t'arrive quelque chose. Ni à toi, ni à Elijah et encore moins à Rebekah ou à ton bébé.

Nous ne nous lâchions pas du regard, ses deux grandes mains toujours posées sur mes bras glissent le long de ceux-ci pour venir attraper les miennes. J'ai l'impression que nous sommes seuls dans cette pièce, ce qui n'est pas le cas puisque je sens les regards des trois autres personnes peser sur nous.

Soudain, ce court moment de tendresse est interrompu par un bruit de vaisselle venant de se briser. Je reprends immédiatement mes esprits et me précipite dans la chambre de Davina. J'ouvre la porte sans aucune délicatesse et découvre l'adolescente en train d'hurler sur Marcel.

Lorsqu'elle m'aperçois, Davina se précipite sur moi et éclate en sanglots dans mes bras. Légèrement dépassée et dans l'incompréhension de la situation, je fixe Marcel espérant qu'il m'explique ce qu'il se passe.

-Il est mort. Parvient-elle à articuler entre deux sanglots.
-Qui est mort ?
-Tim. Tim est mort.

Mon cœur se serre et je la conduit doucement jusqu'au lit pour qu'elle puisse s'asseoir. Je connais cette douleur, je sais parfaitement ce qu'on ressent lorsque la personne que l'on aime meurt sans qu'on ne puisse rien faire. Je l'ai vécue avec Enzo. Ça fait mal à en crever.

Pleurant toujours à chaude larmes, Davina pose sa tête sur mes genoux et machinalement je caresse ses longs cheveux bruns. Mon regard croise à nouveau celui de Marcellus et il comprend immédiatement ma question silencieuse. Sur ses lèvres, je parviens à lire le nom de la personne qui a tué Tim. Comme je le craignais, le responsable est Klaus.

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