LEUR IDOLE, l'implacable

Chapitre 2 : Impuissante

    Aucune lumière n'éclaire la grande scène. Nous sommes complètement plongés dans le noir dehors.
Un bruit de fond incompréhensible réuni toutes les voix des milliers de spectateurs. Environ trente milles d'après Alice.
Cet évènement est vraiment immense, comme je n'en ai encore jamais assisté.

Plus les gens sont arrivés tôt, et plus ils sont placés aux premières loges pour espérer un regard des artistes. Tandis qu'Alice et moi sommes situées presque tout au fond, à tel point que l'on frôle la sortie.

On aurait peut être dû prévoir un peu...

On voit à peine la scène. Seul les grand
écrans vont nous permettre de voir un peu le groupe de Rock.

<Tu vas voir, ça va être génial ! Crie mon amie qui essaie de se faire entendre.

Les lumières bombardent soudainement la scène, accompagnées du son intense d'une guitare électrique.

- C'est l'introduction, m'explique Alice. Il y a le batteur qui va jouer avec les deux guitaristes. Les autres musiciens ne font pas partis du groupe.

J'essaie de m'exprimer le plus fort possible pour qu'elle m'entende.

- Et les chanteurs ?

- Le Leader tu veux dire ? Il n'y a qu'un seul chanteur qui arrivera sûrement après. La plupart des filles qui sont ici ne sont là que pour lui. Il s'appelle Jones Alessio.

Elle me fait un clin d'œil et sourie.
Alice s'avance un peu et danse sur place malgré le flux des corps qui se grimpent dessus.

À peine le concert démarré, ma vie me rattrape déjà. Mon téléphone vibre dans la poche de ma veste en jean. Je déverrouille l'écran; c'est le numéro de téléphone du centre de cancérologie de ma mère. Je fis signe à Alice que je vais répondre au téléphone.

Je m'empresse de courir vers la sortie, et je m'éloigne le plus possible pour moins entendre la musique.
Je décroche.

- Allo ?

- Bonjour, Délia Avenel ?

La voix professionnelle d'une jeune femme résonne au bout de la ligne.

- Je vous appelle car votre père ne m'a pas répondu. Je tenais à vous informer que votre mère a fait un arrêt cardiaque.

Un choc me traverse tout le corps, pareil à un courant électrique.

- Mais sachez qu'elle va mieux en ce moment. Cependant, elle est dans une phase de rechute, et le soutien de sa famille est plus que nécessaire. Je sais que vous n'avez pas l'âge requis pour aller la voir, mais votre père ne pourrait-il pas lui rendre visite ?

- Je-

Je fonds en larme au téléphone, m'asseyant par terre à bout de force.

- Je sais que c'est dur, mais tenez le coup.

- Mon père...

Je passe ma main dans mes cheveux, relève la tête et respire un grand coup.

- Je comprends, je suis terriblement navrée mademoiselle Avenel. Voulez-vous tout de même que je lui laisse un mot à son réveil ?

- Que je l'aime>.

Je raccroche immédiatement et hurle de douleur. J'ai l'impression de mourir de chagrin.

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Notes de l'auteure :

Chapitre très court mais essentielle pour le reste de l'histoire ! Les bases sont enfin posées, place à la fameuse suite.
Bonne lecture :)