Chapitre 5 : Karine ?

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     Je viens de me faire virer par ce qui s'avère être finalement le directeur.

Cela explique sûrement pourquoi il n'avait aucun badge autour du cou.

Je pense que le mieux à faire de m'enfuir le plus vite possible d'ici. Je ne sais pas dans quelle aventure j'ai été embarquée mais elle ne me plaît pas beaucoup.

<Bruno, viens là.

Le fameux jeune patron ordonne l'arrivée d'un homme nommé Bruno, qui fit apparition en seulement quelques secondes juste à côté de nous.
Il a l'air d'avoir trente ans et a un badge "directeur".

Encore un directeur ?

Bruno possède dans ses mains une feuille sur laquelle il gribouille. Il lève finalement la tête en s'adressant à l'homme qui m'a fait virer.

- Oui monsieur ?

- Virez là. Irrespectueuse et en plus incompétente. Faites du tri bon sang.

Je le dévisage et lève les yeux au ciel.

Quelle arrogance.

Bruno mène à présent son regard vers moi.

- Bien monsieur. Ton nom jeune fille ?

Je vais vraiment finir au commissariat pour usurpation d'identité si cela continue.

- Karine, répondis-je avec tout le souffle qu'il me reste encore.

- Non, pas ton prénom, ton nom de famille ? Protesta-t-il en tapant sa feuille avec son crayon.

Je suis définitivement coincée. Je ne connais même pas l'âge de Karine.

- Mon nom de famille ? Vous êtes vraiment curieux ! Dis-je en ricanant pour essayer de faire diversion.

Mon rire de gêne peut se ressentir à cent kilomètres.
L'homme me regarde perplexe, tandis que l'arrogant, adossé au bac, se moque de moi en rigolant discrètement. Il braque ses yeux sur moi, croise les bras, et repose la question.

- Alors, Karine comment ?

Sur le côté, il souffle une fumée de sa cigarette avec un léger sourire moqueur.

Je crois qu'il se fait un malin plaisir à me voir stresser.

- Ca n'a aucune importance, je suis virée alors autant m'en aller tout de suite.

Croyant que j'ai enfin réussi à m'échapper de tout cela, je tourne les talons afin de m'éloigner le plus vite possible des deux hommes. Je fis un pas, mais la main de l'arrogant me maintint près de lui.

- Bruno, déclare alors celui qui m'a fait virer. Je viens de recevoir un message de Giovanni, va tout de suite le voir il a besoin de toi.

- Et elle ? Lui répond-il en me pointant du doigt avec son crayon.

- Je m'en occupe.

Bruno s'en va et déambule affolé en direction de la grande place.

- Lâche mon bras, grognais-je.

- C'est comme ça que tu me remercies. Répondit l'employé, le patron, l'homme qui a viré Karine, l'arrogant.

Enfin peu importe.

- Ton vrai nom ? S'intrigua-t-il.

- Délia.

- Je dois avouer qu'on en a inventé des choses pour pouvoir m'atteindre Délia. Mais réussir à prendre la place d'une employée, chapeau !

Il explose de rire, se tortillant sur lui-même. Même si j'aimerais comprendre d'où provient toute cette rigolade, je dois avouer que là, je n'arrive plus à suivre tout ce qui se passe.

- De quoi tu parles Monsieur l'arrogant ?Pourquoi est-ce que j'aimerais te voir sérieusement ?

L'homme arrête immédiatement de rire. Il se recule avec menace et prend un air impétueux.

- Pourquoi tu es là alors ?

- Je n'ai aucun lien avec ce concert, répondis-je avec sarcasme. Je ne l'ai même pas vu. Je cherche quelqu'un. Et toi qu'est ce que tu fais là ?

Il m'observe en soufflant, incompréhensif.

-  Je viens de sortir de scène.

- Tu connais le groupe ? M'intriguai-je.

- Je suis le groupe. Je m'appelle Jones Alessio, chanteur et leadeur des Fuori Fase chère "Karine".

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Notes de l'auteure :

On a passé l'étape de la vraie rencontre !
Bien évidemment je m'excuse pour les fautes d'orthographe que vous croisez. Je n'en vois jamais la fin...
Bis <3            Lyne

LEUR IDOLE, l'implacableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant