Chapitre 17 : Appel inconnu

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<Délia racontes moi encore une fois la partie où Mathias à craché de l'eau.

Assise à son bureau, Alice pouffe de rire. Elle fît accidentellement déborder le rouge à lèvre qu'elle était en train de mettre. Je me moque de son allure sans détours et m'avachie sur le lit de sa chambre.

Hier soir, je lui ai tout raconté en détail, nous n'avons presque pas dormi de la nuit.
Alice a décidé de m'emmener manger au restaurant avec sa mère et sa soeur ce midi. Se sont des personnes très attachantes, et nous sommes bien trop agitées pour rester calmement chez eux.

- Passe moi ton mascara, lui demandai-je en tendant mon bras.

Elle me le donna, puis s'arma d'un sourire malicieux.

- Et Jones ?

- Comment ça Jones ?

- C'était plutôt attentionné de te ramener pas vrai ?

À l'aide d'un miroir, j'applique mon mascara avec grande concentration.

- C'était le moins qu'il puisse faire.

Alice me contemple silencieusement, puis se pivote sur son siège pour me faire face.

- Mais tu ne commences pas t'attacher un peu à lui ?

Surprise par sa question, la brosse du mascara me rentra dans l'œil quand je releva la tête vers elle.

- Aïe !

- Ce n'est pas une réponse ça, rétorqua-t-elle en riant.

- Personne ne devrait s'attacher à Jones, exprimai-je en essuyant mes larmes. Il est trop incertain.

- Oui mais toi ?

- Alice, on a plus que cinq minutes avant de rejoindre ta famille au restaurant. En plus je viens de me faire mal par ta faute.

Alice s'approche de moi et efface les traces noirs de mon visage en se servant d'un mouchoir.

- Ne dis plus rien Délia, je te connais par coeur.

- Je-

- Je sais tout de toi, me coupa-t-elle. Même ce que tu ignores toi-même.

- Alice tu-

- Mais surtout, je te comprends. Il est mystérieux et plus que séduisant, c'est plutôt rare. Je serais à ses pieds depuis longtemps à ta place.

Dépassée par ses mots qui brouillent mes neurones, je ne répondis rien.

- Aller, prononce Alice en m'agrippant la main . Viens la ragazza tormentata (la fille tourmentée).

Je ne l'apprécie pas ? Pas vrai ?
Alice raconte n'importe quoi. Ou est-ce moi qui me raconte n'importe quoi ?
Il est désagréable, et ça ne peut pas être une qualité ça.
Enfin, ça peut être une qualité ?
Oui, bien sûr que ça peut l'être.

           ***

   Contre la porte des toilettes du restaurant, j'attends Alice qui est plutôt longue.
Le repas s'est finie avant l'heure, sa mère et sa soeur sont parties plus tôt car elles ont été effrayées à table.

Pendant qu'on mangeait tout à l'heure, le serveur m'a reconnu par les vidéos de la baffe, et n'a pas hésité à le dire à toutes oreilles capables d'écouter. Les sons d'appareils photos se sont rapidement fait entendre dans le restaurant, et des propos plus qu'abjects ont été tenus à mon égard.
C'est déjà la cinquième fois ces derniers jours que quelque chose dans la sorte m'arrive.

LEUR IDOLE, l'implacableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant