LEUR IDOLE, l'implacable

Chapitre 18 : Sous les projecteurs

    L'assistant de Jones est venu me chercher comme prévu dans un Viano (Vito dédié au transport des passagers). Il n'était pas bavard, juste les premières politesses.

Il m'a conduit jusqu'aux loges où nous attendons maintenant sagement.
Elles sont placées derrière la scène de L'Auditorium Parco della musica. C'est un multicomplexe musical et culturel très connu à Rome. Il contient trois différentes salles de spectacles, nous sommes dans la plus grande. Elle est en extérieur et entourée de grandes parois, pareil à un stade.

L'intérieur de la loge est assez étroit et vintage. Il y a un grand canapé et deux chaises près de la coiffeuse, dont une sur laquelle je suis assise. Elle regorge une multitude de produits de beauté.
Enfin contre un grand miroir en bois au fond de la pièce, est déposée la guitare électrique de Jones.

Mauvais souvenirs...
Ou étrangement bons ?

Alors que l'ambiance commençait à se faire lourde, la poignée de la loge s'enclenche brusquement. Un grand vacarme de rigolades brisa le silence.
Les trois autres membres des Fuori Fase s'installent rudement dans le canapé.
Jones ferme la porte en dernier en laissant passer une femme avant lui d'un geste de main.
L'arrogant me contempla sans tarder et me fît un clin d'œil. Il est vêtu d'un jean simple et d'un débardeur blanc qui laisse ses bras plus que visibles.

Combien de fois par jour fait-il de la musculation ?

Dans la foulée, Jones s'installe sur le siège de la coiffeuse, où la femme commence à le poudrer de fond de teint.

<Délia, s'écrie Gabriel en se levant de la banquette.

Il s'approche de moi et m'embrasse la joue. Ses cheveux bruns me chatouillèrent.

- Content que tu sois là, reprît Mathias. Sans y avoir été contrainte bien sûr.

Tout le groupe rie avec retient.
Uzan, le guitariste blond, se lève à son tour et me cède un porte vu.

- Tiens la Bella, se sont toutes nos idées et quelques mélodies pour la chanson. Tu as une guitare là bas si tu veux tester des choses.

J'ouvris la pochette et vis des partitions emplies de notes de musiques. Ainsi que plusieurs phrases rayées et réécrites en désordre sur d'autres feuilles.

- Tu as de la chance, s'exclama Gabriel avec jubilation. D'habitude Jones interdit à tout le monde de toucher à sa guitare.

- Je ne sais pas jouer, dis-je étourdie à cause de l'agitation.

- Alors tu trouveras les paroles la sentimentale, lança Jones en se tournant vers moi.

L'arrogant se relève du siège avant de sortir de la pièce avec son assistant et la maquilleuse. Ils discutent sur le chemin avec des gestes maniérés, jusqu'à ce que je ne puisse plus les apercevoir.

- Le public nous attend, déclare Mathias. On y va alors bon courage. On te retrouve à la fin de notre représentation.

Les trois hommes se dirigent vers la sortie de la loge. Mais avant qu'ils ne me laissent seule, je leur hurle dessus.

- Je ne ferai rien si vous n'arrangez pas ma situation avant !

Ils se stoppent tous nets sur leur parcours puis s'opposent à moi. Je me redresse et balance le porte-vu sur le canapé.

- Délia, commente Mathias inquiet. Je ne sais pas comment Jones va réagir si tu ne fais pas ce qu'il t'a dit.

- Vous pouvez réglez ma situation facilement, reconquis-je. J'en ai ras le bol de vous.