Chapitre 2

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 — Et toi, on en parle ? Tu caches bien ton jeu malgré le fait que je savais déjà presque tout sur toi. Dit Yam's en rigolant.

— Comment ça ?

— Pour ce projet, étant ton assistant, j'ai reçu un dossier sur toi et je devais connaître les points principaux. Et pour ne pas te mentir, ça m'a énormément surpris la facilité que tu as à gérer ta détente, pendant l'entraînement, j'avais assez peur pour toi et je réfléchissais à un plan en cas de merde mondiale.

— Je suis toujours aussi choqué, t'aurais pu me le dire quand même ! Je croisai les bras assez vexer.

— Mais je n'avais pas le choix, ça fait partie de mon boulot et je n'avais rien le droit de dire sans permission.

— Au moins, je sais que je peux te faire confiance, mais bon ça je n'en doute pas une seconde.

Nous rigolons, ça faisait plaisir. Trop longtemps que je n'avais pas été bien comme à ça, avoir un ami me faisait un bien fou.

— Mais attends, tu peux toujours m'aider en anglais hein ? Demandais-je paniqué.

— Bien sûr, tu sais cela ne changera rien à notre amitié.

Son sourire me rassura aussi tôt.

Lui et les membres de sa famille logeront dans un pavillon qui leur a été préparé, si tout se passe bien, une alliance sera faite entre nos deux clans japonais.

Je sentais que tout allait bien se passer, fin, je l'espère.

°

Shoyo se leva brusquement dans la nuit, sa respiration était saccadée et ses yeux pleuraient.

Il avait rêvé d'un futur où il tomberait amoureux d'un garçon, que leur amour aura été dur à construire, un amour remplit de sentiments reniés et abandonnés. Cet amour aurait été incroyable et doux à vivre, le garçon avec lequel il aurait vécu aurait été exécrable et détestable avec lui au début, mais incroyablement doux et bienveillant par la suite.

C'est ce qu'ils voulaient tous, un amour comme dans les plus beaux des films.

Un amour parfait.

Avec bien des disputes, mais surtout des réconciliations, avec des câlins toute la nuit et des baisers à ne plus en finir.

Un amour éternel.

Sauf que les films ne duraient jamais plus de deux heures, et ça le roux en était conscient.

Il se releva de son lit, quel moment dans son rêve avait-il bien pu le bouleverser ainsi ? Et qui était ce garçon qui pourrait le rendre à nouveau heureux ?

Question très puérile pour Shoyo qui n'était que conscient des problèmes qu'un amour pouvait entraîner, surtout dans une famille et dans un entourage si peu ouvert d'esprit comme le sien.

Il n'avait pas le droit d'aimer, pas ceux qu'il désirait.

Il n'avait pas le droit d'aimer les hommes.

Pourtant, c'est ce qu'il était, un pur homosexuel dans la moelle.

Il était tombé amoureux une seule fois, le seul amour a suffi à le briser totalement. Un garçon de son collège n'était sorti avec lui juste pour s'amuser et le ridiculiser devant les autres.

Juste pour lui faire du mal et ça avait marché, un peu trop même, il faisait maintenant très peu confiance.

Shoyo décida de se lever, il alla dans la salle de bain pour se rincer le visage et faire partir ces mauvais souvenirs de sa tête.

Son araignée - Spiderman VerseWhere stories live. Discover now