Chapitre 11

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- Shoyo.

Je regardais les images qui défilaient devant mes yeux.

- Shoyo.

C'était atroce. La famille de Tobio, est-il au courant ?

- Shoyo ! Tadashi me sortit de mes pensées. Ils étaient tous les trois là, à me regarder perplexe-ment.

- Oui ?

- Qu'est-ce qu'il se passe en ce moment dans ta tête bordel ? S'énerva mon ami.

- Tobio. Dis-je.

- Qu'est-ce qu'il a Tobio ? Demanda Mariana.

- Il est au courant de rien pas vrai ? Mais ses parents, sa sœur, il y a un problème.

J'entendis les dents de Mathias grincer.

- Talia est morte, ses parents sont des personnes d'affaire, ils travaillent en Californie.

Mariana éteint l'écran. J'avais les yeux rivés dessus même s'il n'y était plus, cette histoire prenait un penchant trop bizarre, je devenais trop bizarre.

J'avais beau, peu côtoyer Tobio ces temps-ci, je voulais absolument le protéger.

Je ne veux pas qu'il soit mêlé à tout ça, je ne veux pas qu'il en souffre.

Il fallait que je cherche plus loin, plus profondément sans rien louper.

- Je vais voir Tobio. Dis-je en me levant.

- Mais ? Attends !

À l'entrée de chez les frangins Yamaguchi, Tadashi m'attrapa le bras.

- Quoi ?

- Shoyo, je ne sais pas ce qu'il se trame dans ta tête, mais je t'en supplie, fais attention à toi. On est à un stade où on ne sait plus en qui faire confiance.

- Je sais Tad', ne t'inquiète pas.

- On peut toujours se faire confiance pas vrai ?

- On est amis, ce n'est pas pour rien.

Puis je partis pour l'appartement du noiraud, il était à peu près six heures du matin donc il devrait déjà debout, enfin normalement.

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Tobio :

J'avais rangé mon appartement, j'avais fait mes devoirs, j'avais fait la salle de bain, j'avais cuisiné, j'avais dessiné (quelque chose que je fais jamais), j'avais fait la vaisselle, j'avais fait les vitres, j'avais fait un mini entraînement de volley et j'ai cassé un cadre. Et j'avais bu une tonne de lait.

Il pleuvait dehors, il ne neigeait plus. Je devais acheter du lait, alors je suis allé acheter du lait.

J'étais en bas de mon bâtiment, j'avais acheté mon lait, j'avais cours dans pas longtemps, mais pas grave, on a une vie apparemment, enfin ça, c'est ce que Talia disait tout le temps.

Je suis au parc, assis sur un banc. Il n'y a pas de joggeur, il pleut, il fait nuit, je pleurais, encore.

Je suis faible.

Qu'était-il arrivé pour que je finisse dans cet état ? Une paille dans ma bouche, je regardais la pénombre, les larmes formant des micros ruisseaux sur mes joues.

Des fois, je me posais la question : devrais-je en finir ?

La réponse était non. Je vivais pour Talia, pour Kei, pour le club, mais surtout pour le volley.

Une silhouette apparue devant moi, elle n'était pas grande, vêtue de noir, mais les cheveux roux contrastaient avec la noirceur des lieux.

- Tobio ? Cette voix laissait trahir de l'inquiétude. On s'inquiétait pour moi maintenant ?

Son araignée - Spiderman VerseWhere stories live. Discover now