Part 6

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Père Yayah: fallait pas, je t'avais dit que je prendrais tout en charge. Fallait juste me donner l'argent de la dot

Ousmane: Je ne veux pas aller contre vos demandes mais je voudrais bien épouser ma femme avec mon propre argent. Ce ne sont certes pas des millions mais je les préfère plus.

Père Yayah: comme tu veux filston, aucun homme digne ne voudrait que l'on épouse sa femme pour lui. Mais ça ne va pas t'ennuyer financièrement? Déjà que tu ne veux pas que je t'entretiennes.

Ousmane: cette somme est uniquement pour cette occasion, pour le jour que j'aurai décidé de me marier. Juste que je ne pensais pas que ça allait être avec ma cousine.

Il disait ses mots sur un ton triste malgré qu'il essayait de cacher cette tristesse.

Père Yayah: j'espère que je ne t'ai pas privé de ton bonheur mon fils? Depuis le début, je ne penses qu'à moi et Salimatou.

Ousmane: ne vous inquiétez pas mon oncle, vous en êtes pour rien. Je suis assez majeure pour prendre mes propres décision, c'est pas comme si vous m'avez forcé.

Dit il sur avec le cœur affaibli. Il y'avait un cœur brisé qu'il essayait tant mal de cacher. Un cœur qui réclamait une personne en particulier mais impossible de l'avoir. Alors il consacrait tout son énergie à réprimer ses sentiments qui n'avaient plus le droit de voir le jour.

Oui, il a une fois aimé mais comme l'on dit, il y'a des amours aux quels, ce n'est jamais le désir qui manque. Juste que, certains âmes sont faites pour s'aimer et ne jamais être ensemble. C'est ce qu'il a vécu avec sa chère et tendre Naïma.

Père Yayah le regarde avec tant d'admiration. Il avait trouver le meilleur homme pour sa fille et ce n'était personne d'autre que son neveu, pensait-il.

Ousmane: bon, je vais aller au salle de sport. Excusez moi, je ne pourrais pas prendre le déjeuner avec vous.

Père Yayah: ne t'en fait pas, bonne journée filston. N'oublie pas de passer me voir au bureau pour qu'on aille voir l'imam ensemble. Il faudra qu'on se renseigne sur quelques détails.

Ousmane: pas de soucis oncle, à plus tard Insha'Allah

Le mariage était à quelques jours. Il allait se faire dans la plus grande discrétion car Salimatou ne voulait surtout pas que les gens sachent qu'elle allait se marier avec un gars du village; un mariage forcé de plus. En tant qu'une femme renommée par ses valeurs de haut niveaux, elle ne pouvait pas imaginer qu'une telle chose pouvait l'arriver. Ça serait la pire honte pour elle, disait elle à sa mère. Elle rêvait de se marier avec l'homme de son choix et fêter ça publiquement. Elle allait faire venir les plus renommés artistes du Sénégal, acheter la plus belle robe venant directement de l'Italie; elle avait tout planifié.

Mère Fa: tu n'as pas honte de dire ça, Salimatou? Tu es la fille la plus impolie que je connaisse. Nous tes parents, nous sommes des villageois et tes arrières grands parents aussi et nous sommes fières de l'être.

Mariama: vous être fière de m'avoir caché la maladie de papa aussi? Huh?

Dit elle sur un ton reprochant. Elle enchaîna

Salimatou: mon propre père est malade et vous me l'avez cacher.

Elle avait déjà eu cette conversation avec sa mère mais n'empêche, elle ne laissait jamais passé l'opportunité de lui rappeler qu'elle et son père l'avaient menti.

Salimatou: même les étrangers qui sont arrivés dans cette maison il y'a à peine 1 mois l'ont su avant moi. Vous pensez que c'est normal?

Mère Fa: tu as intérêt à ne rien reprocher ton père, c'est tout ce que je te dis. Aie pitié de lui je t'en supplie.

Prisonniers de leur destinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant