Part 55

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Elle avait risqué la vie de son enfant pour sauver celle de ma fille. Que dire de plus, je lui devais ma vie. J'avais entendu sa conversation avec Ousmane par accident. Elle lui expliquait qu'elle était devant la voiture entrain de l'attendre quand elle a vu Maï tenir sur le balcon. Sans arrière pensé, elle s'était précipitée pour l'attraper. La pression de la chute était très sévère, c'est pour cette raison elle a eu le choc. Elle avait aussi fracturé son bras. J'étais vraiment reconnaissante envers elle. Qu'Allah la récompense.

Je toque à la porte et une voix familière m'avait demandé d'entrer. Ce que je fis après quelque secondes d'hésitation.

Moi: Salut Leila, je peux?

Leila: oui, entre Salimatou.

Moi: comment tu te sens?

Leila: ça va mieux par la grâce d'Allah. Et Maï, elle va bien?

Moi: elle va mieux, elle a recommencé ses caprices.

Leila: (souriant) Alhamdoulilah alors

Moi: merci pour ce que tu as fait pour Maï. Je te serais toujours reconnaissante.

Leila: c'est mon devoir, je vois Maï comme ma fille.

Le silence s'installa dans la chambre. Je ne savais plus quoi dire. Depuis qu'elle s'est marié a Ousmane, elle et moi, on a jamais eu une conversation sans Ousmane comme intermédiaire. Alors je vous laisse imaginer l'atmosphère.

Moi: bon...je vais te laisser te reposer. Je voulais juste prendre de tes nouvelles. Je vais passer te voir une prochaine fois, on rentre aujourd'hui. Prends soin de toi.

Leila: merci, rentre bien.

J'ai pas voulu lui parler de son fausse couche même si j'aurai aimé l'encourager. Ça doit être difficile pour elle, aucune femme ne mérite de vivre cette douleur. En sortant, j'ai rencontré son père, il me salut chaleureusement avant de rentrer. Elle est chanceuse Leila, j'ai remarqué qu'elle entretenait une belle relation avec son père. Je retourne dans la chambre où ma fille était admit. Y'avait ma mère qui m'y attendait avec nos sacs déjà rangés. Ousmane est venu les récupérer pour les mettre dans la voiture.

Mère Fa: on y va?

Moi: oui allons y.

Mère Fa: qu'est-ce qu'il y'a? Tu as l'air inquiète. Elle va bien Leila?

Moi: si si, c'est juste la fatigue

Mère Fa: rentrons comme ça tu pourras te reposer.

Une fois à la maison, je me suis chargée de mettre Maï dans ke chambre de ma mère, elle dormait déjà. Je suis partie dans ma chambre pour y trouver un bain bien chaud préparé par mon cher mari. Je lui en voulais encore pour l'autre jour et il le sait.

Moi: tu es toujours là toi

Je n'attendais pas une réponse de lui, c'était plutôt rhétorique.

Ousmane: je t'attendais, je t'ai coulé un bain chaud.

Il a le don de m'énerver et puis essayer de me berner avec ces actes douces. Qu'est-ce que j'y peux? Sama xôl moma togn (je ne suis plus la maîtresse de mon cœur).

Moi: Je sais le faire toute seule.

Ousmane: tu vas continuer de te fâcher jusqu'à quand?

Moi: jusqu'à que j'en décide autrement.

Ousmane: tu penses que ça me fait plaisir de voir notre fille en danger comme ça?

Moi: si ça te préoccupait autant, tu n'aurais pas commencé la bagarre alors que notre fille était au salon!

Prisonniers de leur destinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant