Chapitre 13 : Hewen

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Hewen et Jawen étaient retournés dans leur petit village, surexcités. Tout le long du trajet ils paradaient d'Élémentaria, ils ne la quittaient qu'une semaine -ils passeraient la deuxième semaine des vacances à l'Académie pour leurs devoirs- mais c'était suffisant pour que leur vie là bas leur manque.

Une fois à la maison, Hewen et son père hébergeaient Jawen, les deux amis racontèrent tout de l'Académie. Enfin presque... ils omirent de mentionner Écaille qui se reposait bien tranquille dans le sasenfond du Tae.

Son père était très fier d'eux et il leur proposa même de boire un petit verre de rhum de bambou coupé avec du jus de Caham pour fêter leur réussite à Élémentaria.

Écaille lui était lové dans le sasenfond d'Hewen -posé près de la cheminée- et pour le moment ne se faisait pas remarquer. Le Tae avait remarqué que la petite créature aimait dormir, environ cinq heures le jour mais la nuit, Hewen ne savait pas trop, il faudrait qu'il fasse une nuit blanche pour l'observer...

Les trois Immortels étaient heureux, Hewen et Jawen racontaient leurs aventures, en omettant Écaille, et le chef du village racontait de petites anecdotes similaires qui se passaient au village et les événements notables qui s'étaient passés pendant leur absence, à savoir deux naissances et quelques fêtes.

Le lendemain, alors que la petite famille préparait le repas du soir, on frappa à la porte.

Hewen ouvra, son père était occupé à éplucher des légumes et Jawen mettait la table, le Tae resta sur le pas de la porte choqué.

«Mery ?

—Oui c'est moi. Je suis désolée de vous importuner mais j'aurai besoin d'un toit... s'il te plaît.

La Fae était fatiguée, ses yeux étaient légèrement gonflés mais surtout une tristesse et une colère indicible brûlait dans ses yeux.

Jawen, curieux s'approcha.

—Je vais mettre le Coureur dans l'écurie ! s'exclama-t-il avec bienveillance.

—Et bien... entre vas y, proposa Hewen a la Fae en s'écartant.

—Merci beaucoup.

—Papa ! cria Hewen.

Son père arriva, le pas lourd, en train d'essuyer ses mains sur un torchon.

—Je suis Merywen, se présenta la Fae en tendant sa main au chef de village.

—Appelle moi Slawen, sourit se dernier. J'ai beaucoup entendu parler de toi, ajouta-t-il.

Quand Jawen revint, le chef de village lui lança:

—Ajoute une assiette mon grand !»

Mery se posa près du feu, juste à côté du sasenfond et Hewen s'assît près d'elle.

«Tu nous raconteras ? demanda-t-il.

Une larme coula sur la joue de la jeune fille.

—Oui, bien sûr, vous êtes mes amis et à présent presque ma seule famille.»

Hewen ne savait pas trop comment réagir, surtout que Mery n'était pas tactile, mais il la serra dans ses bras. Mery était un petit peu gêné, mais elle reconnu que ça lui faisait du bien.

Hewen chuchota :

«Dans le sasenfond, il y a Écaille qui dort... et mon père n'est pas au courant.»

Mery hocha la tête et se leva pour aider. Elle n'avait jamais ressentit une telle atmosphère avec de la bienveillance, où tout le monde aidait, où tout simplement il y avait de l'amour.

Les Quatre : Les dunes rouges Where stories live. Discover now