Chapitre 16 : Merywen

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Merywen n'avait aucune, mais alors vraiment aucune envie de retourner voir son professeur principal. Pendant les vacances la Fael'avait presque oublié... et voilà que ces remarques exacerbées lui revenaient en mémoire.

En plus, Merywen le voyait tous les jours, à cause du sport. En général elle aimer le sport, se battre contre des golems était intéressant, amusant même. Mais avec M.Zuzio toujours prêt à faire des remarques, ça l'était beaucoup moins et la Fae commençait à se lasser des combats.

Devant sa salle de classe, ressassant des pensées, elle soupira puis poussa la porte.

«Aujourd'hui vous allez apprendre à manipuler le feu sous une forme de lasso, commença Zuzio.

Il fit une démonstration : sa main droite tourbillonna et d'une impulsion, un lasso fait de flamme, de la même teinte que ses cheveux sortit de sa paume. Il lui fit prendre des formes différentes et lança :

—A vous.»

Merywen inspira profondément. Elle fit tourner ses mains, visualisa l'énergie qui sortais de sa main. Elle propulsa sa main... et une boule de feu fusa vers le sol. Heureusement le sol était ignifugé, en prévision de ce genre d'incident, sinon la Fae aurait déjà fait brulé la salle de classe à plusieurs reprises.

«Tu ne dois pas avoir peur de ton élément. Il faut que tu en rejette une partie... mais garde l'autre avec toi. Qu'il reste en contact avec ta main, lui conseilla son professeur qui passait regarder les élèves tour à tour.»

Mery se reconcentra. Elle concentra son énergie, la dirigea vers sa main, et la propulsa. Tout en essayant de garder un lien avec sa magie. Elle sentit le lien. Mais le lasso ne sortit pas de sa main.

Elle recommença, se focalisa sur son lien et l'effet de propulsion. Son lien devait être souple comme une liane.

Et cette fois ci, elle réussit.

Un long fil de feu, d'abord jaune, puis rouge, sortit de sa paume, tout en restant en contact avec sa paume de main, et flotta dans les airs.

Elle essaya de lui faire prendre la forme qu'elle voulait, mais au lieu de former une boucle comme elle l'imaginait, le fil de feu se replia sur lui même. En perdant du volume.

L'exercice suivant était de passer d'une boule de feu à un lasso. Merywen avait trouvé l'astuce assez facilement en observant son professeur : elle imaginait que la boule de feu était une pelote, dont elle pouvait tirer un fil et la dérouler.

«C'est pas mal, les gratifia leur professeur»

Son professeur était moins pire que dans le souvenir de la Fae... Peut-être les vacances l'avaient-elles changé ? Décidée à ne pas poser de question et profiter, Mery se concentra sur son travail.

Elle s'entraîna sans relâche, puis elle constata que ses efforts portaient ses fruits : elle avait réussi à rendre le passage d'une boule de feu à un lasso naturel. Merywen n'avait presque plus besoin de se concentrer !

Après ses cours, la Fae tâcha de retrouver ses amis. Elle finit par trouver Helia qui flânait sous un arbre.

«Alors tes cours ? lui lança Mery en jetant son sac à côté d'elle et s'allongeant dans l'herbe fraîche.

—Ça va. Je suis à côté d'un gars en cour de Magie Élémentaire, il vient de Terrasae et il m'a expliqué qu'il y avait un voyage organisé ! Pour les cinq meilleurs de chaque classe. Donc si on travaille tous bien on pourra partir en voyage en Terrasae !

—Oh génial ! répondit Mery. On va avoir droit à un voyage... normalement je ne devrait pas avoir trop de problèmes concernant un quelconque classement. Je ne suis peut-être pas la première mais je suis loin d'être la dernière.

—Tu as bien de la chance... moi je ne suis pas très douée.

—Je suis sure que si, sourit Mery avec douceur.»

Quand les garçons arrivèrent, la Fae s'exclama :

«C'est pas trop tôt ! Vous savez qu'il y a un voyage organisé en Terrasae ?

—De quoi ? demanda Hewen.

—Les cinq premier de chaque classe partent en voyage à Terrasae juste après les examens de mi-année, expliqua Helia.

—C'est génial ! s'exclama Jawen avec des étoiles dans les yeux.

Merywen supposa que c'était parce qu'il n'avait que très peu voyagé qu'il était si enthousiaste.

—Et pour répondre à ta question silencieuse, nous étions à la cabane, expliqua le Nae à Merywen.

—Je fais des observation sur une certaine plante que Écaille adore, compléta Hewen.

La Fae hocha la tête.

—On y retourne avant d'aller manger ? proposa Mery.

—Ça me va, répondit Hewen.»

Les amis partirent en direction de la cabane et une fois à l'intérieur du jardin, Hewen laissa Écaille en liberté. Merywen s'approcha de la petite créature qui humait les plantes à la recherche de quelque chose.

Soudain, Écaille se roula parterre.

«Qu'est ce qu'il fait ? demanda Mery.

—Écaille aime bien cette plante, il se roule dedans et parfois, la plante lui répond... regarde.

Hewen montra du doigt la plante qui commença à s'agiter elle aussi. Cette dernière repliait ses feuilles bleues pâles sur Écaille, qui s'y frotta de plus belle. Hewen griffonna furieusement sur son carnet.

—Je crois que la plante se nourrit des parasites d'Écaille... C'est un parfait exemple de symbiose ! s'enthousiasma Hewen.

—Il ne faut pas que Écaille aide la plante pour que ce soit de la symbiose ? questionna Mery, qui s'étonna d'avoir retenu un peu de ses cours de biologie au palais.

—Cette plante n'a pas de prédateur, du moins dans ce jardin, mais on peut supposer que dans la nature, Écaille aurait mangé les prédateurs de la plante.

—Oh, s'émerveilla Mery.»

Lorsqu'Écaille commença à rouler dans les cailloux pour jouer avec, Helia se joignit à Écaille pour jouer en frottant des brins d'herbe sur le sol.

Merywen s'assît parterre et pensa à ses parents. Ils voulaient vraiment la marier ? Elle avait encore du temps devant elle... Son avis importait si peu ? Mais Merywen savait qu'elle n'y couperait pas. A moins que ses deux parents meurent simultanément... quoi que. Ce serait la Reine qui s'occuperait d'elle... et elle la marierait à son fils. Merywen regrettait d'être si... noble. Sans son statut elle serait libre ! Libre comme l'air, elle pourrait faire ce qu'elle voulait quand elle voulait, partir en exploration avec Omelette, son Coureur, ou décider de ne jamais se marier.

Jamais, au grand jamais elle ne se marierait ou tomberait amoureuse. Elle avait juré et ne déferait pas sa promesse.

«Mery ? demanda Jawen.

—Pardon j'étais dans mes pensées, répondit Merywen.

—T'inquiète pas, seulement, il faut qu'on aille manger.

—C'est partit, lança Mery en affichant un sourire de façade qui ne trompait pas ses amis.»

Les Quatre : Les dunes rouges Where stories live. Discover now