CHAP8: Le défi

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OMAR

Après l'annonce de Cheikh il me fallu beaucoup de temps et d'efforts pour retrouver mes esprits.

De la sueur avait perlé sur mon front pendant mon moment de léthargie constatai je. Je vais à la salle de bain pour me débarbouiller et devant le miroir, me rends compte que mes yeux sont globuleux.

En un laps de temps tout m'était revenu en mémoire, de ma tentative de meurtre à celle de Fama. Je me suis rappelé de la douleur, de l'impuissance, du désespoir... de la colère...Ce cocktail m'avait mit dans un état de choc dont je viens tout juste de sortir.

Oui, ma rancune est vive et mon désir de vengeance grand. ma douleur est toujours présente et semble s'intensifier continuellement. Mes démons grondent en moi, ils menacent de se réveiller mais cette fois ci j'ai décidé de lutter contre eux. Je ne répéterai  pas les erreurs du passé et ne laisserai pas ma vie être dictée par cette rage aveugle et destructrice.

C'est donc d'un sang froid qui m'étonna moi même que je me mis  à analyser la situation.

On me donnait une chance de pouvoir me venger d'elle, de lui faire regretter tout ce qu'elle m'avait fait car un autre m'avait privé de ça en l'a tuant. Enfin c'est ce que je croyais jusque là. Je veux qu'elle me regarde en face et constate qu'elle ne m'avait pas brisé. Ni moi ni ma soeur. Elle doit prendre conscience de son échec cuisant pendant que je lui cracherai dessus.

Je l'a retrouverai  coûte que coûte mais ne l'a tuerai pas. Même si j'en meurs d'envie, je ne perdrai pas mon âme pour elle. Je l'a livrerai plutôt à la justice qui s'occupera d'elle.

C'est alors avec une volonté décuplée que je me suis mis à la recherche de Maï. Elle était venu vers moi paniquée tout à l'heure et je l'avais repoussée assez brutalement. Je devais rectifier le tire.

Quelle fut ma surprise en l'a trouvant dans le salon avec trois monsieurs. L'un était vieux et arrivait à peine à se tenir droit. Les deux autres plus jeunes, se ressemblaient beaucoup. Il portaient tous des boubous amples et avaient un visage souriant. 

- Bonjour, vous devez être le patron de Maïmouna?

Me demanda l'un des monsieurs. Il se leva et vint à ma rencontre en me tendant la main.

- Bonjour.

Répondis je après l'avoir serrée. Maï ne disait rien. J'eu beau chercher son regard, ses yeux étaient obstinément rivés au sol.

- Je me présente, je suis Bassirou et voici Bademba mon frère jumeau. Nous sommes les oncles de Maïmouna. Et lui c'est notre père.

- Moi C'est Omar, enchanté, tout d'abord je dois rectifier un mal entendu, je ne suis pas son patron. Je ne savais même pas qu'elle avait des oncles. Je ne suis donc pas votre interlocuteur légitime vous devriez attendre ma soeur.

- Je comprends bien et c'est pour ça qu'on est là. A attendre.... Mais là, nous devons y aller. La maman de Maïmouna est gravement malade. Elle réclame sa fille.

Mon portable se mit à vibrer dans ma poche. J'ai reçu des milliers d'appels de Antoine depuis tout à l'heure, je ne pouvais plus les ignorer.

Je leur demande de m'excuser et me lève pour m'isoler.

- Omar les choses se compliquent

Me dit il dès que je décroche.

- Quoi encore?

- J'ai reçu l'information selon laquelle ils vont nous mettre le fils du ministre aux pattes.

Ayant des « amis » dans les rouages de la présidence, Antoine sait toujours tout avant tout le monde.

🩸 La dette de sang 🩸 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant