CHAP21: L'attaque

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Chapitre très long.

Je ne me berce pas d'illusion je sais que ceux qui refusent toujours de voter ne le feront pas. Ils se contenteront de lire et partir.

Les autres encore une fois merci à vous.

Bonne lecture.

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Il flottait entre la veille et le sommeil. Les cris, les supplications, la douleur. Djibril n'était ni dans son lit ni dans le manoir des Dials. Il était entre ces deux lieux, les pieds dans le vide. Tout n'était que noirceur et vacarme. Un vacarme qui venait de l'intérieur de sa tête. Un vacarme assourdissant qui semblait vouloir lui vriller les tympans.

Il se prit la tête entre ses mains et l'a pressa à s'en broyer les os du crâne. Il voulait que ça s'arrête à tout prix. De désespoir, des larmes inondèrent son visage.

Il ne saurait dire combien de temps ça dura. Une minute, une seconde une heure? Comment savoir?

Un son s'éleva, il semblait provenir d'une autre dimension. Il était plus « normal », il traversa  son enfer auditif et réussi à se faire reconnaître, difficilement, en perçant la cacophonie qui régnait dans sa tête.

Il émergea peu à peu de sa léthargie, c'était le son de sa propre voix qu'il avait entendu. Ses cris se répercutaient dans la pièce, traversant les murs.

Il s'extirpa du lit, encore dans les vapes. Son corps était tellement trempé qu'on aurait dit qu'il venait de prendre une douche. Il fondit en larmes et se laissa choir au sol. Il pleura longtemps. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il n'arrivait plus à dormir.

Les bruits. Les bruits le hantaient. Il avait de plus en plus de mal à le supporter. Il se força à se lever et tituba jusqu'au salon pour se servir un verre d'eau.

Il n'allait pas bien. Jamais plus il n'allait se sentir bien de sa vie. Il était peu être temps de se rendre à l'évidence.

La sonnette se déclencha, ce qui le fit sursauter. Il est 4 heures du matin. Qui cela pouvait il bien être? A pas feutrés, il s'approcha de la porte et fit tourner la clef dans la serrure. Il n'avait pas peur pour sa vie. Au contraire. Si quelqu'un voulait bien le tuer, il lui rendrait grandement service.

La porte céda sans bruit.

Devant lui se trouvait une femme avec de grosses lunettes et une perruque blonde à la tête, maquillée à outrance et portant un très large boubou en « tchoup ». Il ne pu détacher ses yeux d'elle comme s'il était hypnotisé.

Comme un robot il s'effaçât et l'a laissa entrer. Ce n'est que quand la porte se referma derrière lui qu'il se laissa tomber sur elle avec des hoquets qui faisaient tressaillir ses épaules.

- Ma...Maman.....

S'écria t'il d'une voix à peine reconnaissable.

- C'est moi mon cheri. Je suis de retour.. Arrête de pleurer... Tout va aller à partir de maintenant. Maman est là.

Elle se mit à le bercer dans ses bras en refoulant elle même ses larmes.


ETIENNE

En ce moment je ne fais que des choses qui m'horripilent comme sourire et supporter les attaques dont je suis la cible venant de ce moins que rien de Papys. Il se croit chef de la meute alors qu'il n'a pas  plus d'importance que le sol sur lequel on marche.

J'ai beau être calme et paré à toute épreuve, cette situation commence sérieusement à m'énerver. Et la personne à l'autre bout du fil n'arrange rien.

🩸 La dette de sang 🩸 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant