«Forteresse de l'absurde»

douze.

Her own story. N.
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Je me suis assise sur le plan de travail de la cuisine après qu'il ait été débarrassé.

Depuis que les garçons m'ont salué ils ne font pas réellement attention à moi.

Ils discutent par rapport à un match de football qu'il y a eu récemment et débattent sur les meilleurs clubs français.

Joaquim affirme avoir un coup de cœur pour l'AS Monaco tandis que Raphaël affirme que de son côté c'est Paris Saint-Germain ou rien.

Pour Joaquim, les "fanatiques" du PSG ne soutiennent le PSG que pour sa composition.

Dans le sens où ils ne le supportent que par affection pour certains joueurs.

Et je trouve qu'il n'a pas tout à fait tort. Beaucoup ne regardent qu'à quelques joueurs au lieu de regarder à l'équipe entière.

J'aime bien leur façon de débattre.

Ils ne se descendent pas et donnent des remarques constructives qui poussent l'autre à faire des constats.

Je me suis raclée la gorge après un petit temps, puis j'ai doucement tapoté l'épaule de Joaquim.

Il a alors déposé le plat qu'il avait dans les mains et m'a regardé.

Joaquim - Ouais ?

— T'utilises moins ta main droite par rapport à la gauche. Tu t'es blessé ?

Il secoue la tête négativement en dressant la table.

Joaquim - Objectif main gauche aujourd'hui.

— Tu t'en sors ?

Joaquim - Ouais j'essaie.

— Tu devrais rester prudent les assiettes sont assez lourdes.

Je l'ai vu grimacer lorsqu'il s'est vu dans l'obligation d'utiliser sa main droite pour déposer un plat sur la table.

Mais il a fait comme si de rien n'était et a continué son activité toujours sans trop me porter d'attention.

— J'ai fait quelque chose de mal ?

Il me jette un vif coup d'œil.

Joaquim - Pas que je sache. Pourquoi ?

— C'est à peine si tu fais attention à moi depuis que je suis dans la cuisine.