«Forteresse de l'absurde»

treize.

His own story. H.
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Je me suis allongé sur le lit après que mon co-détenu se soit décalé de mon chemin.

Il a dû lâcher ses meilleurs pets sous ma couette pour que je m'étouffe en me couvrant mais ça y est.

À partir du moment où tu poses ton sale corps sur la chose avec laquelle je me couvre compte pas sur moi pour l'utiliser.

On sait jamais il a des mycoses.

Si pour eux taulard c'est synonyme de gros porc on n'est pas ensemble.

J'ai passé ma main sur mon visage en soupirant silencieusement.

Tout un cirque pour rien. Être matrixé par l'argent ça rend fou.

Il s'en est tiré sans aucun souci mais j'ai dû me faire fouiller pour qu'ils puissent comprendre d'où venaient les bombes lacrymogènes.

Ils n'ont pas eu le réflexe de visionner les caméras de surveillance mais tant mieux j'ai envie de dire.

Autrement ils sauront que Neva machin était là et ils iront l'interroger. Je tiens pas à ce qu'ils lui posent trop de questions.

Elle était déjà un peu sonnée.

J'ai même pas pu m'occuper de sa blessure au front. Ça m'a fané un peu sans mentir.

Parce que je sais qu'elle l'aurait fait à ma place.

Je passe à nouveau ma main sur mon visage.

Mais en même temps je sais pas. J'arrive pas à cerner sa personne et je comprends pas pourquoi elle se comporte comme ça.

Comme si elle ne savait rien je veux dire.

Arh. Les filles c'est compliqué.

J'ai attrapé mon téléphone que j'avais calé entre le sommier et le matelas.

Puis je l'ai allumé et ai composé le code pin.

J'ai laissé les notifications fuser, puis je suis allé consulter mes messages.

J'en ai pas énormément mais je suis en prison aussi j'ai envie de dire.

J'ai passé ma main sur ma barbe en ouvrant une conversation.