➢ Chapitre 8

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              Quelque chose n'allait pas. Un sentiment d'oppression saisissant envahissait peu à peu le corps de l'adolescent à la chevelure cendré sans qu'il puisse en déterminer l'origine. Ni la nature exact. Mais ça durait depuis quelques temps. Mais ce sentiment prenait de l'ampleur. Jusqu'à troubler sa dernière nuit de sommeil. Oscillant entre nervosité et anxiété.

Sa vie prenait une tournure différente. A laquelle il ne s'attendait pas. Lui qui se voyait comme un berger sympathique remplis d'empathie dont l'attention des autres tenait à cœur, se faisait aujourd'hui l'effet d'un mouton inexistant et insipide au milieu du troupeau. Au point de lui en faire perdre son identité. Ses repaires. Ses habitudes. Et son moral.

Et malheureusement, ce mal être possédait un nom. Felix.

Jisung ne parvenait pas à se défaire de cette oppression qui l'accablait et ravivait chaque jour un peu plus de rancœur non désirée à l'égard de l'orphelin qui faisait parti de sa vie.

Pourtant c'est ce qu'il pensait. Ce qu'il ressentait. Felix prenait de plus en plus de place. Et au lieu de le rassurer, de le ravir pour son ami si souvent délaissé par le passé, ça commençait à l'effrayer. Voir à l'irriter. Et il avait beau se raisonner, se traiter d'idiots pour avoir un tel sentiment, il ne pouvait se faire une raison. Ni ignorer ces émotions. Quelque chose n'allait plus. Et il se retrouvait seul pour gérer ces sentiments. Qui pourrait comprendre ce qui l'habitait quand lui-même ne comprenait plus... ?

« Jisung chéri, tout va bien ? Tu as une drôle de tête... », s'inquiéta un matin sa mère avec une expression soucieuse tandis qu'elle finissait de ranger la vaisselle du petit déjeuner. Son fils n'avait pas beaucoup parlé ce matin, ce qui était très inhabituel. Il adoptait un visage renfrogné et s'était contenté de fixer pensivement son petit déjeuner en y touchant à peine. Pour une mère de famille, c'était le signal d'alarme indiquant que quelque chose ne tournait pas rond.

« Oui, oui, ça va. Je réfléchissais juste à des trucs sans importance... », lui répondit distraitement le cendré, ne souhaitant pas s'épancher sur ses ressentiments.

Sa mère n'était pas dupe. Ses lèvres pincés désignait sa réluctance à croire les paroles de son fils. Et pourtant, elle devra se contenter de ça. Jisung était bien déterminé à rester murer dans son silence avec obstination. Qu'elle court donc après lui. Ça lui prouverait peut-être qu'il comptait encore pour quelqu'un.

Dommage qu'il n'ait pas conscience qu'une mère n'avait rien à prouver à son fils. Car l'amour maternel était illimité et incommensurable.

« Si tu as besoin d'aide, tu sais que tu peux compter sur moi ? », lui rappela-t-elle sans le forcer.

« Oui, je sais... », acquiesça son fils avec un petit soupire las, associé à un peu de culpabilité. « Bon allez, je dois filer ! », annonça-t-il impatiemment, désireux de fuir de cette ambiance lugubre qu'il créait sans s'en rendre compte.

【 𝐅 𝐑 𝐄 𝐑 𝐄 𝐒 】Where stories live. Discover now