➢ Chapitre 15

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                 Felix observait distraitement le paysage à travers la fenêtre de la chambre qu'il occupait depuis quelques jours. Le jour tombait et les familles rentraient chez eux. Des mères tenaient affectueusement la main de leurs enfants pour s'assurer qu'il ne leur arrive rien. Ils se souriaient pendant que l'enfant racontait sa journée avec enjouement. Des hommes d'affaires remontaient également la rue d'un pas pressant. La démarche fatigué. Et bourré pour d'autres. L'écho d'une mauvaise expérience passé ressurgit et le fit grimacer. Une jeune femme qui promenait son chien embrassa la joue de son conjoint pour l'accueillir tandis qu'elle allait à sa rencontre. Quelques voitures circulaient. La vie brillait autour de lui, faisant naître un sentiment de mélancolie croissante – de jalousie - chez le blond qui lâcha un soupire.

La solitude l'accablait. Ainsi que le regret de n'avoir jamais eut l'opportunité de vivre cette vie simple. Jamais pendant une longue période. Ces petites joies du quotidien qui paraissaient si anodines aux gens du coin. Aux gens en générale. Personne ne saisissait la chance d'avoir une famille unie. Les difficultés du quotidien ne représentaient que de vagues obstacles face au bonheur de se trouver au sein d'une famille aimante.

Felix n'avait jamais connu ça. Du moins, pas dans ses souvenirs. Son enfance restait flou. Il ignorait même s'il était resté en compagnie de ses parents biologique quelques années ou si on l'avait abandonné à l'orphelinat dès sa naissance. Il ignorait tout. Et jusqu'à présent, il n'avait jamais ressenti le besoin de savoir. De comprendre. De chercher ses origines...

Mais après avoir vécu en compagnie de Changbin et son père, d'avoir vu leur relation et celles des gens qui passent, un sentiment de curiosité avait remplacé l'habituel rancœur, l'habituel mépris que le blond ressentait envers ses géniteurs jusqu'à présent.

Il voulait comprendre. Savoir. Si on l'avait aimé. Si son abandon était un déchirement ou un soulagement ? Est-ce que ses parents étaient encore en vie ? Et accepteraient-ils de le rencontrer... ? Toutes ces questions bouillonnaient dans son esprit et le rendait de plus en plus nerveux. La peur s'opposait à sa curiosité. La peur du rejet. De la colère. Et de la déception d'apprendre qu'au final, personne n'avait jamais voulu de lui... Que faire si cette réponse lui parvenait après une enquête qu'il aurait mené pour confirmer ses doutes... ?

L'ombre de Changbin se dessina devant l'entrebâillement de la porte et la lumière dissipa le début de ténèbres qui commençaient à dominer la chambre.

« Qu'est-ce que tu fabriques ? », lui demanda-t-il en le rejoignant avec curiosité. Felix se montrait anormalement silencieux depuis quelques temps. Venant de lui, c'était suffisamment inhabituelle pour susciter l'inquiétude.

« Je réfléchis... », répondit le blond d'un air distrait. Non, pire que ça. Perturbé. L'indécision se disputait en lui avec la peur, entraînant une paralysie qui l'empêchait d'avancer. Et de sortir de cette état qui commençait à le rendre malade.

【 𝐅 𝐑 𝐄 𝐑 𝐄 𝐒 】Où les histoires vivent. Découvrez maintenant