IGOR

8 | Faiblesse

RAVEN

Après avoir tué Race, Cade a transporté son corps à l'extérieur pour le livrer aux personnes qui nous on confié cette mission.

Par la suite, nous sommes tous répartie en bas et avons continuer à négocier, surveiller, comme si de rien n'était.

Je suis resté avec Ivan le plus clair de mon temps. Le souvenir de sa main autour de ma taille quand il me présentait à ses collègues me fait grincer des dents.

Pourquoi ?

Parce que j'ai adoré ça.

Il sait que mon corps réagit au sien... Et il en joue.

- Raven concentre-toi ! L'ennemi t'aurais échappé si on serait en mission.

Je pose le fusil et me tourne vers Niguel qui était légèrement irrité. Il était gentil mais sévère. Ses performances de tir étaient clairement aberrantes. J'imagine qu'il doit se mordre les doigts en voyant les miennes.

Je n'ai jamais vu quelqu'un tirer aussi précisément que lui.

Il me prend le fusil des mains.

- Quand tu tires avec un aussi gros bijou, tu te dois d'être préparé et concentré. Bras tendu, les jambes légèrement écartées, le corps tourné de profil. Ensuite... Tu vises... Et tu tires en tenant bien le fusil pour amortir l'effet de recul.

Il marque en plein dans le mille et je soupire.

J'avais les bras courbaturés depuis ce matin. Je m'étire en faisant craquer mes os et lui reprends l'arme des mains.

J'expire bruyamment.

Tu vas y arriver.

De profil... Jambes écartées... Bras tendu.

Je répète les mêmes mouvements que Niguel, qui lui m'observe patiemment.

Tu vises...

Et...

Le bruit du coups de feu éclate dans la pièce et je regarde ma cible.

- J'abandonne ! crié-je.

- Tu y étais presque.

Presque.

- Mais je n'ai pas réussi.

- Ça ne s'apprend pas en une fois. Tu mettras du temps pour perfectionner tes tirs mais tu y arriveras, sourit-il doucement.

Je détourne le regard.

J'aurais déjà dû y arriver.

- Merci Niguel... T'es un super coach. Je vais descendre me laver, dis-je en commençant à refaire ma queue de cheval. On se voit pour le déjeuner !

Il pose une main sur mon épaule d'un geste affectueux et je m'en vais énervé contre moi-même.

Niguel a d'abord l'air d'un mec froid et sans émotions, mais il est gentil et patient.

C'est aussi le plus vieux d'entre nous.

Enfin... Vieux, Il a seulement vingt-huit ans.

Et étonnement, Ivan et moi étions les plus jeunes.

Le mois d'octobre avait débuté depuis quelques jours et l'humidité dehors se faisait sentir.

J'adorais la pluie.

Ça m'apaisait quand je rentrais à la maison...

C'est aussi là que tout a réellement débuté entre Ivan et moi.