IGOR

19 | Tournoi de boxe

RAVEN

Mes muscles me font mal lorsque j'essaye de bouger.

Je ramène ma main sur mes yeux afin de m'habituer à la lumière artificielle de la pièce.

Je me rends très vite compte que je me trouve à présent dans mon lit, la couverture remontée sur le corps.

- Réveillée ?

Je me lève pour m'asseoir et tourne la tête vers la voix qui n'est autre que celle de mon adorateur.

Je le fixe pendant plusieurs secondes me demandant s'il va encore se comporter comme l'ignorant des derniers jours.

Il penche légèrement la tête sur le côté pour m'inciter à répondre.

- Oui.

Sur cette réponse des plus courtes, je m'enferme dans la salle de bain complètement fatiguée. J'ai passé la nuit à faire le travail d'Ivan, il a dû se réveiller lorsque moi aussi je me suis endormie sur son bureau.

Je lave mon visage qui est tout gonflé à cause des peu d'heures de sommeil injectées dans mon sang. Pendant que je finis de me brosser les dents, la porte de la salle de bain s'ouvre.

- Qu'est-ce que tu me veux ? demandé-je sans aucune animosité dans la voix.

Il ne répond pas et me regarde à travers le miroir, debout juste derrière moi.

Il arbore un sourire sincère qui me fait hausser un sourcil.

- Halloween est passé, tu peux arrêter de sourire comme un clown, dis-je.

Il éclate de rire et secoue la tête en me tournant vers lui.

Je lève la tête pour le regarder dans les yeux alors qu'il se penche légèrement pour avoir son visage au niveau du mien.

- Merci... chuchote-t-il.

Il parle des rapports de missions, je hoche la tête en réponse. 

- Pourquoi tu m'ignores ? Si ton but était de m'énerver, tu as spectaculairement réussi, affirmé-je les bras croisés sur ma poitrine.

Son regard passe d'un œil à un autre.

- Je ne sais pas... Je crois que je voulais juste voir comment tu réagirais. Et je suis plutôt satisfait du résultat.

Son sourire en coin me donne envie de le frapper.

- Va en enfer...

L'air autour de nous commençait à m'étouffer tellement il était proche.

- Jamais sans toi...

Sur ses paroles, ses lèvres viennent doucement se poser sur les miennes.

Il laisse traverser un soupir de soulagement tandis que je ferme les yeux malgré moi.

Un baiser ne m'engage à rien.

J'essaye de me rassurer comme je peux mais de toute façon, on ne peut pas reculer face à ce que l'on désire.

Et mon corps désire plus que tout l'avoir contre moi.

Ma relation avec lui ne pourra plus jamais être simplement platonique, et même des années auparavant, elle n'était pas tout à fait platonique.

- Tu m'as manqué putain... souffle-t-il avant de revenir sur mes lèvres.

Je ne sais pas ce qui cloche chez moi, mais l'entendre dire ça me fait sourire contre sa bouche.

Je finis par me défaire de lui, laissant sa main quitter ma joue dans un effleurement.

- Il est quelle heure ? demandé-je.