Chapitre 11

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(Réécrit)

Je me sens tellement légère et détendue. La sensation du drap frais sur tout mon être me fait frémir de bonheur. Mais, dans un geste d'agacement profond, je plonge ma tête dans l'oreiller satiné qui se situe sous mon faciès afin de faire disparaître le soleil levant qui obstrue grossièrement ma douce hibernation.

Attendez.

Il me faut du temps pour réaliser que je ne suis pas dans mon hôtel. Je me redresse subitement à l'aide de mes membres endoloris et découvre un tout autre décor que celui je m'étais habituée.

Où suis-je? Qu'est-ce que j'ai encore fichu? 

Concentrée, j'essaie de me remémorer les évènements de la veille pour comprendre ce qui s'est passé. Ça a sûrement un lien avec ce lieu qui m'entoure et m'est inconnu.

Mes sourcils se froncent de confusion pendant que des fragments de la nuit dernière me reviennent peu à peu à l'esprit. Le brun m'a rejointe au moment où je contemplais les étoiles, seule sur un banc. Après s'être installé à mes côtés, seulement quelques paroles ont été échangées. Et... non, dites moi que je rêve - que je fais un cauchemar plutôt - c'est impossible. Je refuse de croire le scénario que ma caboche me joue. C'est inconcevable que je me sois endormie sur son épaule. Je refuse catégoriquement de croire à ces salades. Rien que d'y penser, mes joues virent au rouge. J'ai tellement honte.

Après avoir repris mes émotions en mains, je glisse un pied hors du lit. Une fois d'aplomb, je baisse mon regard sur mon accoutrement et réalise que je peine à respirer. La robe de la veille m'asphyxie complètement, comme si elle avait changée de taille pendant la nuit. Ce qui est impossible, bien entendue. Je ne peux pas me balader avec ça sur le dos. Ma vie en dépend. Il faut impérativement que je trouve une solution à ce problème, n'importe quoi. Pour faire avancer les choses, je décide de me dandiner dans tous les sens pour m'ôter de ma toilette.

Bon... et ensuite?

Mon regard glisse sur toute la pièce qui m'entoure et je ne trouve qu'une possibilité de résoudre rapidement mon problème. Sa valise. D'un pas plus qu'hésitant, je m'avance vers ce qui lui appartient et en fixe un instant le contenu. Je ne devrais pas... mais il comprendra, hein...? Les sens aux aguets, je tire avec des mains moites quelque chose qui s'apparente à un tee-shirt.

J'ai conscience que c'est très mal poli, mais c'est ma seul solution pour ne pas me pavaner nue dans l'appartement d'un homme que je ne connais que très peu. J'ai tout de même pensé à garder mes sous vêtements. Dans un soupir de soulagement, je glisse ma trouvaille par-dessus mon corps et remarque le logo Ferrari accompagné de sa couleur historique. La longueur est parfaite, il m'arrive juste en dessous des fesses.

Une fois parée, je mesure chacun de mes gestes afin de faire le moins de bruit possible. Je finis par glisser une main hésitante sur la poignée de la porte et l'abaisse tout doucement. 

Aucun bruit extérieur à signaler pour le moment.

J'entrouvre la porte et me hisse dans un couloir toujours inconnu. Mes yeux parcourent rapidement mes possibilités d'échappatoire et finissent par s'arrêter sur une autre porte entrouverte qui me laisse apercevoir un lavabo et des toilettes. Parfait. D'un pas de loup et toujours attentive au moindre bruit, je m'avance vers la petite pièce. Que dis-je, "immense pièce" est plus appropriée à ce qui se trouve actuellement sous mes yeux.

Quand je tombe nez à nez face au miroir au dessus du lavabo, je ne peux retenir un couinement de surprise. Je devais pourtant m'en douter, mais j'accuse le le déni d'être passé par là. Mon reflet me présente une tête de six pieds de long, cheveux tout emmêlés supplément yeux noirs à cause du mascara qui a coulé pendant la nuit. Super.

𝐌𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 | -𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant