𝐌𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 | -𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜-

Chapitre 21

Il attend. Ses iris jonglent entre mes yeux et ma bouche.

La lueur du soleil couchant me donne des frissons. Dans un élan de courage, je décide de faire le premier pas. J'avance avec hésitation en sa direction, mes yeux accrochent son regard remplit de choses qui me sont inconnus.

Plus j'avance ma tête vers son visage, plus il approche sa main de ma mâchoire. Mon poux s'accélère. Je ne sais pas si je fais le bon choix, j'ai peur.

Nos bouches ne sont plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre.

Je m'arrête. Je ne peux pas. Pas maintenent du moins, je n'ai pas la force de franchir le pas après les récents évènements que j'ai vécus. Je n'en ai pas la force.

Un miracle se produit quand j'entends la porte du restaurant s'ouvrire. Je me détourne de Charles et remarque qu'il s'agit de Lorenzo qui arbore un énorme sourire en notre direction. Quand Charles le remarque, je sens un soupire non loin de mon coup, me faisant de nouveau frissonner. Il se lève ensuite et semble agacé.

- On y va? Nous demande Lorenzo, surtout à l'attention de son frère.

Arthur aussi débarque, accompagné de près par Justin. Super, toute la troupe est là.

Nous rentrons en silence. Personne n'ose parler de ce qui c'est passer à table avant que je ne parte en furie. D'ailleurs, je les en remercie intérieurement.

La nuit arrive, je ne sait pas trop quoi faire pour me changer les idées de ce qui vient de se passer. Peut-être une série Netflix? Je n'ai pas trop le moral au final. La seule solution est de prier pour que la nuit me porte conseil sur mes choix. Car sincèrement, je me sens perdue.

Charles n'arrête pas de lancer des regards en ma direction. Il pense être discret, mais depuis le restau je l'ai cramé de nombreuses fois. Je ne sais pas trop à quoi il s'attend venant de moi, j'ai bien peur qu'il ne soit déçue.

Après demain, je dois rentrer pour pouvoir reprendre le travail dès que possible. Les factures ne se payent pas toutes seules. De plus, les frais médicaux pour ma mère sont assez élevés. Je ne dois pas prendre plus de vacances si je veux garder la maison dans laquelle j'ai vécu toute ma vie.

Dans ses pensées mon champ de vision devient entièrement noir.

Le lendemain se passe plutôt bien. Lorenzo arbore un immense sourire depuis hier soir, et franchement je vois pas pourquoi. Charles a préféré redevenir normal avec moi, à mon grand bonheur.

Moi pour l'instant, j'aissaie de garder un mentale d'acier pour ma mère. Je n'ai toujours pas eu de nouvelle.

En fin d'après midi il n'y a que moi et Justin sur le pont avant du bâteau. Nous sommes allongés par-terre dans un silence apaisant. Jusqu'à se qu'il décide de le briser:

- Alors, Charles? Me demande-t-il toujours les yeux vers le ciel.

- Quoi Charles? Demandai-je dans l'incompréhension.

- J'ai vu comment il te regarde et je peux te dire qu'un gars ne regarde pas toutes les filles comme ça. Me répondit-il avec un sourire penseur.

- Je ne vois pas ce que tu veux dire par là.

- Arrêtes de te voiler la face, tu sais très bien se que je veux dire par là.

Je m'appuie sur mes coudes et le regarde dans les yeux.

- T'es sérieux là?

- Oui m'dame. Rétorque-t-il avec un rictus dû à ma réaction.

Je ne répond rien et réfléchis. Plusieurs minutes s'écoulent jusqu'à ce que je m'exprime à nouveau:

- Je ne peux pas.

Ma voix se montre plus douloureuse que je n'aurais voulu le montrer. Mon meilleur ami se redresse au son de ma voix puis plonge ses yeux dans les miens. Ma vue se brouille mais j'aissaie de garder la tête haute.

- Tu ne dois pas garder se qui s'est passé pour toi, parle-lui. En plus de ça, son grand frère m'a dit qu'ils ont aussi perdu leur père et un ami très proche. Je suis sûr qu'il comprendra et t'aidera à surmonter ça.

Ma vue se brouille de plus en plus, mais je ne flanche pas. Je ne savais pas se qu'il c'était abattu sur leur famille.

- J'ai peur-

Je ne peux dire que ça avant de prendre Justin dans mes bras et faire couler quelques larmes.
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