𝐌𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 | -𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜-

Chapitre 28

J'ai mal au dos. Mal au coup. Mal au ventre. Et mal dormis.

Super.

Le gars qui est censé être mon "petit copain", laisse sa copine dormir sur le canapé. J'aurais tout vu.

J'ouvre les yeux et m'étire comme le canapé me le permet. La pierre sur laquelle j'ai dormi mériterait presque que je la balance sur la tête du blondinet.

Il faut que je travail d'avantage mes bras la prochaine fois.

Je me lève ensuite et, toujours avec des crampes au ventre, regarde sur le lit la baleine qui sommeil encore. Mes poings se serrent à sa vue et je prends une grande inspiration pour ne pas le tuer dans son sommeil.

Je commence à me faire peur avec toutes ses pensées sombres.

Soudain, l'idée me vain.
Un sourire aux lèvres, je pris un verre d'eau et le jette sur sa tête sans aucune délicatesse. Ce qui ne manque pas de le réveiller en un sursaut à mourir de rire.

Et là le jeu d'acteur.
Regardez bien.

- Oh, non! Je m'en veux! J'ai glissé et le liquide est sortis de mon verre à mon inssus!

Le temps qu'il réalise mes paroles, j'ai le temps de faire le tour du monde à dos de paresseux.

Il se frotte le visage et tourne la tête en ma direction.

Je vois dans ses yeux qu'il veut m'étripper. Mais osera-t-il? Je pense, ou je suis sûr, que non.

- C'est pas grave, t'en fais pas. De toute façon, j'allais me lever.

Mais oui. Et moi je suis Teddy Riner?

***

Nous sommes devant l'entrée du monde de la F1.

Mon ventre se noue. Mes sens sont en alertes.

Je me tiens à bonne distance de Victor et badge mon passe. Sans l'attendre, je prends une photo des bâtiments et l'envoie à Justin. Ce dernier a commencer à s'intéresser à la F1 et par conséquent, m'en voulait car je partais sans lui. Il n'a fait que de bouder comme un enfant de 5 ans. Il a suffit d'un bonbon pour qu'il redevienne fou allié.

C'est vrai que moi aussi j'aurais préféré, mais bon. Il n'est pas là et j'ai un suricate qui m'accompagne a la place.

Il me répond dans la seconde qui suis:

"- Trop de chance! Prends soin de ne pas mettre le feux aux bâtiments car tu es trop rayonnante😚"

Un sourire se forme sur mon visage à la vue de son message. Je ne tarde pas à lui répondre:

"- Merci mon petit paresseux préféré😚"

Je le range ensuite dans mon sac à main. La vue est belle malgré le grand nombre de personne qui sont présents.

Ok, je vais essayer de me faire toute petite. Comme une petite coccinelle au milieu d'un gris groupe d'éléphant.
Hein, Aurore? C'est pas bien compliqué il faut juste-

- Lando!

Il me faut quelques secondes pour comprendre que mon imbécile de copain venait d'attirer toute l'attention sur nous. Mettant mon plan en péril.

Un jeune homme se retourne et arbore un sourire aussi craquant que ses cheveux ébourrifés.

- Hey Victor! Ça fait un bail!

Le brun se dirige vers nous et check Victor. Il lui faut quelques secondes pour qu'il remarque enfin mon existence.

- C'est ta petite-amie? Le questionne-t-il en me regardant de haut en bas avec un immense sourire amical.

- Oui! Je te présente Aurore. Aurore voici Lando Norris, un des deux pilotes qui concourent pour l'écurie McLaren.

Je lui serre la main, peu sûr qu'on se soit déjà parlés auparavant.

Ensuite, les deux continuent de parler en anglais. Mon mode traducteur est arrivé à expiration donc je ne comprends plus rien. Mes yeux sont rivés sur le logo Ferrari. Mes penssées se mélangent jusqu'à se que le dénommé Lando nous invite à prendre nos places dans son paddock. Au-dessus, plus précisément.

Sans vraiment le vouloir, je cherche une certaine tête brune aux yeux verts dans les gens qui nous entourent. En vain.

Les voitures sortent des stands et démarrent. La vue est magnifique. Les deux de F1 orange s'en sortent très bien. Celles Red Bull sont rapidement concurancées par les deux Ferrari.

Les premiers essais finissent avec 1 Red Bull et 2 Ferrari sur le haut du tableau. Je vous laisse deviner qui est à la première place.

Nous redescendons dans le bas des stands et nous arrêtons devant le petit muret qui nous sépare des mécanos et du reste de l'équipe.

Lando rentre la voiture dans les stands et, après avoir sortit le volant sur le capo, sort comme si de rien était. Le 5ème temps ne semble pas lui convenir. C'est totalement compréhensible, mais je suis quand même impressionné de ses performances.

Il enlève son casque fluorescent et remet ses cheveux en place. Je dois l'avouer, il est hyper mignon avec ses cheveux en bataille et cette mine fatiguée, mais je ne suis pas là pour ça. Et en plus je ne dois pas me faire remarquer. Tel un agent secret lors d'un gala de charité.

Après avoir débriefé très rapidement avec son équipe, il revient vers nous.

- Bravo, mec! T'as assuré ton temps! S'enthousiasme Victor.

- Ouais. J'ai fais pas mal d'erreurs aux virages 4 et 8, mais je suis assez content de mes performances d'aujourd'hui.

Un petit sourire se forme aux coins de ses lèvres. Il croise mon regard, mon cœur fond pour ce petit bonhomme. Mais je ne suis pas là pour flerter avec qui que ce soit.

- Je trouve que tu n'as tout de même pas démérité ta 5ème place. De toute façon, les essais sont pas terminés, il te reste encore 2 chances pour monter dans le tableau et les écraser aux qualifs.

Les deux têtes se tournent vers moi, parraisant étonné de mon monologue. Même moi je m'impressionne. Normalement, parler anglais n'a jamais été une de mes qualités. Mais là, j'ai litérallement laissé croire que j'étais bilingue. Alors que pas du tout.

Je me racle la gorge pour leur montrer mon mal aise aux vu de leurs yeux rivés sur moi. Victor semble se reprendre en premier:

- Bon, mec! On va te laisser debriefer avec ton staff, nous on va rentrer. Bonne chance.

Qui lui a dit que je voulais rentrer? Pas moi en tout cas.

- Je vais aller faire un tour, moi. Rentre si tu veux. Répondis-je en français, laissant Lando dans l'incompréhension totale.

Son air laisse penser qu'il à compris mon désaccord. Il sourit donc en jonglant entre Victor et moi, comme pour attendre une quelconque répartie ou dispute de notre part. Mais je ne lui laisse pas ce plésir en les saluant, lui et Victor, avant de tourner les talons.

Chacun est libre de ses choix.
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