Chapitre 26

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Je me sens vide. Là planter avec une rose rouge dans la main, je sens des larmes couler sur mes joues. Tremblante, je lance la rose sur le bois après avoir fait une toute dernière promesse.

Il pleut. Comme si la Terre pleurait aussi la perte de l'être cher qui à tout donner pour ses derniers instants. Luttant sans broncher pour ne pas tomber dans le précipice qu'est la mort.

Une seule phrase me chavire l'esprit:

" Je t'aime, Maman"

Les yeux rivés sur le cercueil qui, peu à peu, est recouvert d'une pierre aussi noir que mon coeur meurtri.

Mon cerveau ne répond plus, je ne fait que fixer la pierre tombale qui contient à présent 2 noms.
Me remémorant tout les moments passés réunis tous les trois, je tombe à genoux et pleure.

Des mains se posent sur mes épaules.

- Viens, tu va attraper froid.

Sans protester, je me lève et tourne le dos aux seules personnes qui un jour on partager le même sang que moi.

******
" En sortant de la cafétéria, je sens quelque chose vibrer dans mon sac à main. Sans attendre, je le sors et vois un numéro inconnu. Dans le doute, je décide de décrocher au cas où.

- Oui hall-

- Mademoiselle Garfield? Me coupe une voix masculine inconnue au bataillon.

- Oui, c'est bien moi. Répondis-je, appréhendent la suite.

- Votre mère à été retrouvée sans vie dans son lit. Nous sommes chez vous car un médecin devait rendre visite à votre mère mais personne n'a ouvert ou répondu.

Mon cœur s'arrête. Ma main qui tenait le téléphone ne le tient plus. Dans un bruit strident j'entends le bruit de la coque qui heurte les graviés.

Sur ma joue, une larme coule sans ma permission. Je mets mes émotions de côté et prends mon vélo pour me rendre chez moi le plus vite possible. Je n'ai jamais autant regretter de ne pas avoir mon permis.

Une fois ma maison en vue, je laisse mon vélo tomber et cours à l'intérieur. Une ambulance se trouve devant l'entrée.

- Mademoiselle?

Aussitôt, je reconnu la voix de l'inconnu que j'avais eu au téléphone quelques minutes plus tôt et me retourne.

- Toutes mes condoléances.

Sans savoir quoi répondre, je le fixe, penssante. Cela me rappelait la  fois où des gendarmes étaient venus toquer chez nous pour nous annoncer officiellement le décès de mon frère.

Il tendit le bras et je vis un sac plastique transparent contenant des, à ce que je vois, lettres de scrables.

Sans comprendre je les saisis pour les voir de plus près. Dans mon regard d'incompréhension, l'ambulancier me donne une explication:

- Au moment du décès, votre mère tenait ça dans sa main droite.

Je hoche de la tête, ne comprenant pas trop pourquoi elle tenait ça.

Ils finissent par partir. Emportant le corps de ma défainte mère avec eux. Je n'ai clairement pas eu le courage de la voir une dernière fois, et je m'ens veux pour ça.

Une fois sûr d'être à présent seule dans ma maison, je m'effondre sans réussir à retenir une seule larme. Tout mon être entier tremble.

Je suis toute seule à présent.

Je ne sais pas combien de temps il m'a fallut pour m'écarter de tous les souvenirs qui refaisaient surface.

Les mains tramblantes, je tire le sac vers moi. Le contenu me semble familier. Nous jouions tous les dimanches au Scrable quand j'étais ado. J'ai toujours perdue mais je m'amusais terriblement bien. Ce moment mère-fille qui ce résumait être presque le seul.

Dans un élan de courage, je vide le contenue par-terre. Les lettres sont comme dans mes souvenirs. J'en prend une dans les mains et la regarde de plus près.

Mes yeux me brûlent à nouveau. Sentant des larmes rouler à nouveau sur mes joues, je les efface d'un revers de la main.

C'est comme si elle avait voulu laisser un message avec ces lettres. C'est comme si il y avait quelque chose d'important dans les derniers gestes qui ont précédés son décès.

Pour vérifier mes pensées, je bidouille dans tous les sens possible les lettres, dans l'espoir de réussir à en faire quelque chose qui tienne la route.

Mes mains tremblent de plus belle et j'éclate à nouveau en sanglot.

Je regarde une nouvelle fois les lettres alignées et y lit:

" Vie pour moi"

C'est est trop, j'explose à nouveau dans l'enfer qu'est ma vie actuelle.
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𝐌𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐠𝐞 | -𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜-Where stories live. Discover now