Alpha Omega: God of All Things and All Abilities (La Saga Beugré Tome 1.1)

Chapitre VII (²/2)

Éphésiens 1:21 (CHRIST) Au-dessus de toute Principauté, de toute Puissance, de toute Dignité et de toute Domination, et au-dessus de tout Nom qui se nomme, non-seulement en ce siècle, mais aussi en celui qui est à venir.

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Chaque chose en son temps, après que le temps ait été passé dans l'obéissance.

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PDV DE SÉPHORA

John :- Oui c'est exact il sourit. Tu as une grande capacité à comprendre facilement, les mystères divins. Peut-être que DIEU te prépare à l'enseignement.

Je fronce les sourcils. Moi, enseigner ? Tout ce que je sais c'est que Moïse, a apporté les 10 commandements aux enfants d'Israël. Je ne sais pas ce que je peux enseigner d'autre à part ça.

Néanmoins, si Adonaï me veut là-bas, je le ferai de tout cœur. En fait, je veux tout faire pour qu'IL soit content de moi. C'est effrayant à quel point plus le temps passe, et plus je LE désire davantage.

- Si c'est ce qu'IL veut pour moi, pourquoi pas.

Il sourit à nouveau. Mon regard se fait vague quand je détourne la tête de lui, il emprunte déjà le dernier virage menant à la maison. Les mains moites, j'inspire et expire de plus en plus profondément pour me calmer.

Je vais me marier, je vais me marier, je vais me marier. Un nouveau souffle profond me quitte, comme s'il pouvait emporter toutes mes inquiétudes.
Comme si sa température pouvait effacer ma demande en mariage improvisée.

Comme si en l'espace d'un instant, je pouvais disparaître et me retrouver à l'autre bout du pays. Un souffle qui exprime toute ma lassitude, mes craintes et mes tourments.

La voiture s'engage malheureusement dans l'allée de la maison. À travers la vitre de mon côté, défilent les façades des immeubles en construction. La terre rouge devenue de la boue, les morceaux d'herbe qui ont échappé au défrichage.

Mes mains tremblent aussitôt que l'écho d'une forte musique me parvient. De la musique orientale. Cette même musique sur laquelle mes sœurs aînées se sont mariées. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre. Ce vieil homme qui sera bientôt mon mari, a en même temps apporté ma dot.

Une image prend place dans mon esprit. Celle de ma mère dansant à s'en rompre hanche et moelle épinière. Suivi de mon grand-frère, qui se régale d'une cuisse de mouton. À cela s'ajoute mon père, dans son majestueux attirail, ravi d'enfin recevoir l'honneur de sa fille.

Et enfin...moi, sans doute recouverte de tissus à n'en point finir. Prête à passer dans les mains de mes tantes les bouchères.

J'ai la chair de poule au souvenir des hurlements de mes sœurs. L'excision, le sang, la douleur à peine voilée. Moi qui me cachais toujours dans ma chambre, vais finalement subir ce que je fuyais tant.

« Une femme qui aime trop le sexe est une adultère en attente. Grâce à l'excision, elle ne sera jamais tentée d'aller voir ailleurs. Quelque chose qu'on ne connaît pas, ne peut pas pousser à l'haram (péché). » Une partie du discours élogieux de ma mère quant à ce tabou. Discours auquel je n'adhère pas du tout. Pour moi la femme qui veut être adultère, le sera mutilée ou pas.