A table !

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Je me souviens...

Impatience, quand tu nous tiens... Comme je découvrais ce milieu, j'avais mille questions. Dès qu'Il m'annonçait une nouveauté, je l'interrogeais encore et encore pour qu'Il m'en dise plus. Cela m'avait déjà valu plusieurs punitions, car cela l'énervait que je harcèle ainsi.

Et encore une fois, j'allais en recevoir une pour m'être montrée trop empressée, trop curieuse à découvrir ce qu'Il projetait pour moi. Lors de nos échanges de textos, je n'avais pu m'empêcher de tenter de lui délier la langue.

Ce soir-là, je me glissai dans une robe faite de mailles brodées de perles, et enfilai une paire d'escarpins noirs. Ajourés comme ils l'étaient, ma poitrine et mon sexe étaient visibles de tous, suite à l'interdiction formelle de porter de la lingerie.

Pour augmenter mon supplice, l'œuf vibrant qu'Il affectionnait tout particulièrement était niché dans ma chatte. Il aimait me titiller, m'exciter à distance sur une simple pression d'un bouton. Me voir sursauter lors de son déclenchement le faisait ricaner régulièrement.

Quand Il se dirigea vers le garage, je me mis à paniquer. Je n'étais encore jamais sortie aussi peu vêtue. Imaginer le regard des autres sur moi m'angoissait. J'appréhendais encore le jugement des gens sur le mode de vie que j'avais choisi.

Malgré ma peur grandissante, je n'hésitais pas une seconde à entrer dans la voiture, redoutant davantage Sa colère que le chuchotement des bien pensants. Même si leurs remarques étaient blessantes, je devais réussir à assumer mes désirs.

Pourtant, le nœud qui s'était logé au creux de mon estomac a aussi allumé un brasier dans mon ventre. Je me sentais devenir fébrile devant l'étrangeté de la situation. Et puis, mes fesses étaient encore zébrées de la dernière correction reçue pour ne pas avoir été plus prompte à obéir.

Mes fesses ! Atterrée, je réalisais que tous pourraient les voir. Tous sauraient à coup sûr ce que j'avais subi. J'en étais à chercher des arguments pour Le convaincre d'annuler quand des vibrations familières commencèrent.

Quand l'œuf fonctionnait, mes pensées s'éparpillaient, perdaient de leur cohérence. J'étais toute entière à l'écoute du plaisir qui montait dans mes reins, qui se diffusait à tout mon corps. Je le sentais se déployer, prendre possession de mon être.

J'étais tendue comme un arc quand elles s'arrêtèrent, Il était garé devant un restaurant cossu, mais discret. Je revois la tête du portier quand il m'a ouvert la porte. Les yeux exorbités, la bouche pendante devant ma tenue.

Le rose de mes joues, et mon souffle un peu court trahissaient mon agitation. Ma chatte était tellement inondée que je crains un instant d'avoir taché le siège. J'étais morte de honte. Maladroitement, je sortis de la voiture, m'accrochant à Son bras comme à une bouée de sauvetage. Une bouée qui ne me sauverait pas ce soir-là.

À l'entrée, un petit homme nous attendait, piaffant d'impatience. Il me regardait avancer vers lui, l'œil égrillard, prenant bien le temps de me détailler de la tête aux pieds. Quand ils se serrèrent la main, Il ricana que je devais être à point.

J'appréhendai l'entrée dans la pièce bondée du restaurant. Le chef, posant une main possessive au creux de mes reins, me poussa doucement, mais fermement, à l'intérieur. Les lumières étaient douces, le décor feutré. Tous les convives se retournèrent et nous suivirent du regard jusqu'à la table centrale.

D'un ton doux, le cuisinier m'indiqua l'attitude qu'il voulait que je prenne : à quatre pattes, en appui sur les coudes, le dos bien creuser, et surtout mes cuisses largement écartées. La pose d'une chienne en chaleur attendant son mâle.

Reculant d'un pas, je Lui jetai un regard interloqué. Avec un sourire carnassier, Il me demanda où s'était envolée ma légendaire impatience. Aussitôt, je compris que ceci serait ma punition. Une punition qui ne serait ni physique ni douloureuse. Résignée, j'obéis sans rechigner davantage.

Un peu raide, je me positionnais sur la nappe. Ainsi exposée, je me sentais fragile, vulnérable. Mon corps tremblait un peu. Pourtant, savoir qu'Il était là me rassurait, me donnait la force de m'offrir ainsi. Je savais que, si je surmontais Son épreuve, Il serait fier de moi, de ma progression.

Le chef virevoltait autour de moi, m'observant sous toutes les coutures, palpant mes fesses, soupesant mes seins. Je me faisais l'effet d'être une bête sous l'œil d'un maquignon. Avec ses attouchements, ma chatte s'ouvrait inexorablement.

Un serveur apporta un bol qui fut posé entre mes genoux pour recueillir le « précieux nectar » selon les termes du cuisinier. Je me contractais tant que je pouvais pour éviter que ma mouille ne s'écoule, mais je la sentais s'échapper de moi inexorablement.

Quand une perle de fluide s'écrasa sur la porcelaine, le chef exulta de joie. Mais il voulait préparer un plat dont la sauce serait à base de cyprine. Quelques malheureuses gouttes ne suffiraient pas. Pour cela, il lui en fallait plus, beaucoup plus.

Sa phrase à peine terminée, que l'œuf se remit à vibrer, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Mais trop consciente de mon entourage, je n'arrivais pas à me détendre, à lâcher prise. Ma gêne m'asséchait le ventre.

Quelqu'un remonta ma robe sur mes reins. Des mains fraîches se posèrent sur mes fesses, en écartèrent les globes, me dévoilant encore plus. La tête basse, je ne voyais personne. Autant m'exhiber derrière un miroir sans tain me faisait décoller rapidement, autant le regard direct me bloquait.

Soudain, une langue se glissa dans ma raie, jouant avec ma rosette, la forçant de la pointe. Instinctivement, je me cambrais davantage. Les doigts glissèrent sur mes flancs pour se saisir de mes seins. Ils pressèrent mes tétons, les pincèrent durement. Ma poitrine a toujours été une zone très sensible.

Le plaisir commençait à prendre le dessus sur ma raison. J'oubliais le lieu, les autres dîneurs. Les yeux clos, je me laissais porter par les délices que cette langue me procurait. Je gémissais, suppliais qu'on me prenne.

Mon ventre était en feu, et l'onde montait par vagues de plus en plus puissantes. L'orgasme qui arrivait promettait d'être violent. Je ruisselais et mon jus tombait en gouttes très rapides dans le bol, le remplissant doucement. J'entendais vaguement le chef qui s'exclamait, ravi de la quantité.

D'un coup, l'œuf s'arrêta. Les caresses cessèrent. J'étais au bord de l'extase, un effleurement m'aurait brisé. Mon corps tout entier était tendu comme un arc, mais j'ai bien lu dans Son regard que je resterais frustrée. Car c'était aussi ça, ma punition.

Un grand gaillard, serveur de son état au vu de sa tenue, se posta devant moi, avec une érection impressionnante. Pour le plaisir qu'il m'avait donné, il me fallait le remercier. Et même si j'aurais préféré qu'il me baise, je gobais sa queue, et le pompai jusqu'à ce qu'il se vide.

Après cette séance intense pour moi, on est rentré chez lui. Pendant ma semaine de vacances, j'ai porté la ceinture de chasteté, nuit et jour, sans qu'il m'autorise à soulager la tension qui s'accumulait dans mon corps. Et, quand enfin, Il me l'ôta, un seul coup de cravache bien placé sur mon clitoris déclencha ma jouissance.

Si cette sanction m'a un peu calmée, je reste toujours aussi empressée. J'essaie juste de moins Lui montrer. Mais comme on dit souvent, chassez le naturel et il revient au galop, ce qui me vaut encore quelques corrections.

Il en est de même avec mon impulsivité. Ce défaut m'a aussi joué bien des tours, et valu quelques châtiments mémorables. Et mon « Non » hâtif de tout à l'heure me condamne en ce moment à Son silence.

Ma raison vacillante s'interroge : est-ce un mutisme temporaire, et si oui, pour combien de temps ? Ou ne reprendra-t-Il jamais contact avec moi, lassé que je n'arrive pas à m'améliorer comme Il le voudrait ?

Pourquoi il n'appelle pas ?

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 19, 2022 ⏰

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