... et Gomorrhe

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Je me souviens...

Adopter des attitudes statiques avec un sextoy niché dans le cul était un exercice assez aisé. Par contre, pour marcher, déambuler gracieusement, c'était une autre paire de manches. Perchée sur mes talons hauts, je serrai les fesses pour que le plug ne glisse pas.

Et qu'est-ce que j'ai pu arpenter la pièce pour réussir à me mouvoir avec un minimum d'aisance. Cela n'est pas venu d'un coup. Plusieurs fois, Il me fit répéter l'opération, sans s'énerver de mes maladresses.

Malgré tout, j'étais crispée, ma démarche était saccadée. J'avais la grâce d'une oie qui se dandine. Du coin de l'œil, je voyais bien qu'Il se retenait d'éclater de rire, mais Ses coins de bouches frémissaient.

Enfin Il eut pitié de moi, mais je savais que ce n'était que partie remise. Cet objet, ou un autre du même genre, ornerait souvent ma rosette. Il me faudrait m'habituer à l'avoir et à me déplacer avec élégance sans que nul ne s'en doute.

Pour me reposer un peu, Il m'installa à genoux sur le canapé, le buste sur le dossier, la croupe tendue vers lui. Délicatement, Il m'ôta le jouet, pour mieux le remplacer par un autre modèle gonflable.

Il actionna la poire me dilatant lentement, faisant des pauses pour laisser le temps à mes entrailles de s'habituer au diamètre grandissant. Je sentais le silicone faire pression sur mes parois, pour occuper davantage de place dans ce fourreau très étroit.

Suite à une augmentation un peu plus importante, une douleur fulgurante me transperça les reins, avant de diffuser une chaleur intense jusqu'à mon sexe. Mon corps s'adaptait à cette lente intrusion. Il s'adaptait tellement bien que ma cyprine coulait sur mes cuisses.

Puis Il commença à le retirer sans le dégonfler. J'essayais de me détendre. Je voulais me détendre afin de relâcher mes muscles pour faciliter le passage. Mais quand Il poussa pour le remettre, je ne pus retenir un petit cri de souffrance.

La sensation d'être déchirée, lacérée me fit monter les larmes aux yeux. Mes sphincters n'étaient pas du tout prêts à s'ouvrir ainsi. Surtout pour introduire un objet devenu aussi énorme. Je ne comprenais pas comment Il pouvait penser que j'aurais du plaisir à être possédée par cet orifice.

Mes mains agrippèrent le dos du canapé. La respiration haletante, je tentais de calmer les tremblements qui me secouer toute entière. Une petite goutte de sueur glissa entre mes omoplates, dévala ma colonne vertébrale, pour mourir à la naissance de ma raie culière.

Plusieurs fois, Il répéta l'action de va-et-vient, avec toujours cette douleur lors de l'intromission. Pourtant elle devenait de plus en plus ténue. Preuve que mon corps apprivoisait le plug, son diamètre, sa longueur.

Graduellement, Il accéléra le mouvement de piston. Mon plaisir revient, plus intense, plus violent. Je mouillais abondamment, et allais jouir alors que mon clitoris n'était même pas stimulé. Ce qui serait une première pour moi.

— Laisse-toi aller.

Il m'offrait ce plaisir qui brûlait dans ma chatte. Je haletais, mon bassin ondulait au rythme de Ses poussées. Une onde de chaleur grondait, grandissait dans mon ventre, irradiait dans mes veines. Elles charriaient de la lave en fusion.

Mes doigts de pieds se recroquevillèrent, je me cramponnais au tissu tandis que des vagues de jouissance me traversaient de part en part. Un cri puissant s'échappa de ma gorge, alors que je tremblais sous l'orgasme qui me ravageait entièrement. Jamais je n'avais connu pareil plaisir.

Épuisée, je m'affalais contre l'assise quand quelque chose de doux, de chaud força mon cul. Ses mains s'arrimèrent à mes hanches alors que Sa queue me pénétrait lentement. Le passage normalement très étroit était bien dilaté par le plug. Il entrait sans peine.

Malgré ma fatigue, je me tendis vers lui, mon dos se creusa pour l'inciter à me prendre profondément. Ses coups de reins étaient puissants, son pubis claquait contre mes fesses. Le désir grimpait de nouveau, surtout que les sensations étaient plus intenses avec Son sexe qu'avec le jouet.

Et quand ses doigts entamèrent un ballet érotique sur mon clitoris, je ne pus me retenir et jouis une seconde fois. Après quelques déhanchements supplémentaires, Il se planta entièrement, Sa queue palpita, mais la chaleur de Son sperme ne m'envahit pas.

— Si tu signes le contrat, nous ferons des tests, car je veux pouvoir te baiser sans préservatif.

Obnubilée par ce que je ressentais, je ne m'étais même pas aperçue qu'Il en avait enfilé un. Dans cette ambiance de folie, Il avait pensé à nous protéger, alors que je ne savais plus comment je m'appelais.

Ce jour-là, Il m'a fait découvrir de nouvelles sensations, une nouvelle jouissance, quand Il s'est enfoncé, je me suis sentie totalement Sienne. Son autorité sur mon corps ne faisait plus aucun doute dans mon esprit.

Grâce à cette excellente expérience, je ne suis plus rebutée d'être sodomisée. J'accepte volontiers cette possession jugée sale et taboue. Voir, j'offre, sur Son ordre, mon œillet à d'autres pour plus d'étreintes intenses.

Et malgré toutes les séances de dilatation, le port régulier de plug ou de rosebud, tous me trouvent étroite. Un petit cul serré pour leur plus grand plaisir... et le mien.

Pourquoi Il n'appelle pas?

Insolente...Where stories live. Discover now