MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!

Chapitre 18 : La surprise (suite)

Ils se réveillèrent à cause des miaulements de Féline. Elle avait sauté sur le lit et tambourinait la tête de Ken avec ses pattes, en miaulant en même temps. Maverick qui était collé à elle entendait les ronronnements du chat qui ne tardèrent pas à faire Kendra grogner de mécontentement.

— Ça va... Ça va! 

Le ton montait crescendo, tandis qu'elle commençait à se secouer pour déloger la vilaine de son perchoir.

— Féline, stop ! Je me lève ! Descends !

Elle descendit, en effet, mais attendit sa maîtresse à la porte. Maverick s'était redressé et l'observait.

— Quand je te dis que cette chatte a dû être humaine ! A-t-on jamais vu ça ? Elle attend non pas, parce que tu as dit: descends, mais pour s'assurer que tu sortes bien du lit. Que se passerait-il si tu te recouchais ?

— Elle me frapperait en me griffant cette folle !

— Tu veux bien te coucher pour voir ? Je me rallonge aussi. 

Kendra faisait la grimace et il se sentit obligé d'ajouter:

— Pas pour qu'elle te frappe, je te rassure. C'est juste par curiosité.

Ils se rallongèrent donc. Kendra se couvrit la tête par réflexe. La chatte lui grimpa dessus mais tambourina contre la couette en miaulant fortement.

— Tu vois !

La voix de la jeune femme était assourdie par la couette sur elle.

Maverick observa Féline, qui s'apercevant que sa maîtresse ne bougeait pas, changea de cible et grimpa sur le torse de Maverick en lui léchant le visage.

Sentant que la chatte s'était déplacée, elle dépassa sa tête précautionneusement de la couette pour la voir accomplir le même stratagème, mais sur le torse de Maverick, tout en remontant vers son visage, afin de le lécher. Celui-ci, la caressa et elle s'allongea entre son menton et son torse.

— Heureusement que tu n'es pas asthmatique. Elle t'aurait déjà étouffé cette sorcière ronronnante !

— Humpf, oui !

Les poils de la chatte s'infiltrèrent dans sa bouche.

Kendra en rit, et fit la remarque :

— Je remarque que toi, tu as un meilleur traitement de faveur, comparé au mien.

Il prit Féline et se redressa pour sortir du lit, tout en la déposant au sol.

— Je ne suis pas sûr de préférer cela. En tout cas, on ne peut lui reprocher son ingéniosité pour arriver à ses fins ! Regarde.

Il pointait la chatte qui l'attendait, au même endroit que précédemment avec Ken.

— J'aurais dû l'appeler « Démone » !

Et ils s'en allèrent vers la cuisine tout en discutant du comportement plus que troublant de la chatte. Celle-ci les précédait de sa démarche majestueuse, après avoir jeté un regard en arrière pour s'assurer qu'ils la suivaient bien. Ce qui ne passa pas inaperçu auprès de ses poursuivants qui rouspétaient après le pauvre animal...

Après avoir nourri le chat, ils prirent leur petit-déjeuner.

— On va se préparer ? demanda Mave.

— Oui.

— On sort juste après. Prépare ton sac pour le week-end et moi je vais laisser à manger pour cette ogresse ici présente!