Chapitre 30 : Têtes de cochons !

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Alors que le garde pensait à la respiration sifflante de Kendra et au fait qu'elle semblait faire une crise cardiaque, celle-ci fut prise de convulsions, soudainement.

Les deux hommes qui semblaient être enfin, tombés d'accord sur le choix de l'hôpital, après un affrontement visuel. Celui qui baisserait le regard le premier aurait certainement perdu. Ils se tournèrent vivement vers elle.

— Mais... que lui arrive-t-il ? demanda le chef Balthazar. Le ton n'avait rien de doucereux.

Le médecin se précipita à son chevet, il remit son stéthoscope pour écouter ses battements cardiaques, tout en priant le chef de la sécurité et le garde de la maintenir sur le lit. Il fallait surveiller les mouvements de sa bouche, surtout sa langue.

Le chef se précipita pour récupérer une cuillère dans la salle à manger de la suite et revint la placer dans la bouche de Kendra, afin qu'elle ne s'étouffe pas.

Le médecin après son auscultation, saisit son téléphone et sembla requérir l'aide du SAMU.

Il donnait ses constantes, répondait à plusieurs questions. Après un certain temps d'attente, il recommença à parler. On devait lui avoir passé le médecin régulateur, qui semblait poser d'autres questions, d'après ce qu'entendait le chef Balthazar.

— Le Samu devrait être là dans dix minutes, annonça-t-il, en raccrochant.

— Ne peut-on rien faire contre ses convulsions ?

— Je n'ai pas les médicaments qu'il faut pour cela.

— Et si la crise ne passe pas, on la laisse ainsi ?

— Nous n'avons pas le choix, je ne sais pas si elle est épileptique ou pas. Je ne peux lui donner un traitement sans savoir son diagnostique, complètement. Nous ignorons la cause de son état léthargique. Nous devons la maintenir du mieux que nous pouvons. Nous allons la placer en position latérale de sécurité. Comme cela elle pourra respirer seule et il y aura moins de chance qu'elle se blesse. Fort heureusement, elle est déjà sur le lit. Elle ne craint pas un traumatisme crânien.

Il se passa une main sur le front. Le chef Balthazar se demanda s'il était vraiment compétent. Le doute l'assaillait à nouveau.

— Comment pouvez être si catégorique ? On l'a retrouvée de tout son long, inconsciente, alors qu'elle se douchait. Vous semblez oublier que nous ne savons pas si elle a chuté ou non. Il se peut qu'elle ait un traumatisme crânien.

— Il est vrai que nous ne le savons pas. Seule l'IRM qu'elle passera, apprendra s'il y a un quelconque traumatisme.

Le chef Balthazar ne se satisfaisait guère de cette réponse, mais il devait admettre qu'il ne fallait pas empirer l'état de cette femme.

Il hocha simplement la tête. Le médecin reprit :

— Les convulsions semblent s'atténuer. Vous pouvez la lâcher. Nous allons chronométrer ses crises. Vous ne l'avez pas vu convulser lorsqu'elle était mal ? Relatez-moi à nouveau ce que vous avez constaté. Le moindre élément pourrait permettre de poser un diagnostique le plus précis possible.

— Comme je vous l'ai dit, elle est inanimée depuis notre arrivée dans la suite. Nous ne savons pas depuis combien de temps exactement. Nous l'avons transportée, depuis la salle de bains et elle n'a jamais ouvert les yeux. Son souffle était rapide et ses pulsations étaient de 180 par minute. Je n'avais pas de tensiomètre pour prendre sa tension, ni son rythme cardiaque. J'ai fait cela à l'ancienne, avec ma montre, puis, j'ai placé le bracelet autour de son poignet, qui a confirmé ce que j'avais compté.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Where stories live. Discover now