Chapitre 19 : La surprise (fin)

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Après avoir déchargé la voiture et sorti la geignarde bête de sa caisse de transport, les tourtereaux accompagnés de la tourmenteuse partirent en exploration autour du bungalow.

— J'aime lorsque nous faisons des balades ainsi en pleine nature ma Ken.

Kendra tenait la main de Maverick, qui la balançait au rythme de leurs pas, s'arrêta et le regarda bien en face.

— Je suis tout à fait d'accord avec toi mon cher Mave. Dis-donc, tu n'essaies plus de me séduire en anglais !

— Why do you think like that ?

Il paraissait surpris par cette brusque observation. Il avait pris l'habitude de lui donner des sobriquets, et alternait entre l'anglais et le français quand il lui parlait. Bien souvent, elle lui répondait en français et de temps à autre en anglais, selon son humeur sans doute.

— Je ne sais pas, un souvenir de cette belle déclaration que tu m'as faite, il n'y a pas si longtemps. Je te remercie vraiment pour cette parenthèse que tu nous offres aujourd'hui.

Alors qu'ils étaient arrivés vers l'autre versant du lac, Féline s'était arrêtée bien avant eux et faisait sa toilette sur le ponton.

— Je te laisse venir à moi Ken. De nous deux, tu es celle qui a le plus besoin d'être rassurée et non brusquée. J'ai assez forcé la chose en Guadeloupe, donc j'ai décidé de te laisser faire à ton rythme.

Les yeux de Kendra se mirent à briller, Maverick fin observateur qu'il était, vit l'émotion qui étreignait sa belle.

Il se rapprocha donc et lui dit :

— My delicious, mon délice, tu sais que j'aime ta douceur malgré le caractère que tu possèdes. I will always tell you the same thing. You are a beautiful woman as you are, and I like you like that. It's clear ?

— Comme de l'eau de roche !

— J'aime te parler en anglais et que tu me répondes en français.

— Que veux-tu, je suis unique !

— Prétentieuse également !

— Que veux-tu ? Chasser le naturel et il revient au galop ! Comme j'aime à dire. On ne se refait pas !

Il se mit à sourire, il savait pertinemment qu'elle faisait de l'excès de zèle, elle était certes sûre d'elle dans bon nombre de domaines, mais certainement pas l'affectif.

Elle admirait Féline allongée au soleil dans une réelle pose de diva. Il n'y avait pas à dire la maîtresse et la chatte se donnaient des airs de diva. Pourtant, elles n'étaient pas ainsi. Il fallait les connaître pour le savoir. Ce n'était qu'une barrière destinée à tenir éloignés les autres.

Assez proche d'elle, il glissa une main sur sa nuque et réorienta son regard vers le sien afin d'en capturer ses lèvres tendrement. Il l'aimait réellement, mais il réussissait encore à laisser ce sentiment tapi en lui.

Il caressait sa nuque dénudée et sa chevelure courte, tandis qu'elle s'était rapprochée de lui en collant son torse contre lui. Il sentit qu'elle se détendait complètement, elle était contractée et quelque peu à fleur de peau, à leur arrivée.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Where stories live. Discover now