Chapitre 29 : Secousse sismique (fin)

25 4 28
                                    

Plus l'ascenseur dévalait les niveaux en sous-sol et plus la terre semblait engloutir ce qui faisait de Maverick l'homme aimant, pour lequel Kendra avait succombé. Si elle l'avait vu à cet instant l'aurait-elle reconnu ?

Il sentait la noirceur de la terre imprégner ses veines et ses pensées. Plus il descendait dans les bas fonds de cette base, aux allures de bunker et plus, il s'éloignait de l'amour, de la luminosité de celle qui l'attrayait tel un papillon vers la flamme.

Un agent habillé tel un soldat, était devant de lui. Il restait en permanence en faction à l'entrée, ainsi qu'un autre soldat. L'un accompagnait un officiel dans la cage d'ascenseur, tandis que l'autre restait en poste. À se demander si les militaires et les hauts fonctionnaires qui devaient montrer patte blanche pour entrer dans les méandres de cet espace, pouvaient y pénétrer comme dans un moulin. Maverick trouvait tout cela complètement futile, il n'y aurait de danger que si l'un d'entre eux passaient à l'ennemi. Dans un tel cas, ils n'y verraient tous que du feu...

Lorsqu'il sortit de la cage d'ascenseur, il se dirigea vers la vaste salle de réunion. On l'attendait patiemment, visiblement. Pourtant, il n'était pas en retard, il jeta un coup d'œil à sa montre pour s'en assurer. Il s'était levé aux aurores et il n'était pas le seul...Il devait y avoir urgence pour faire tout ce beau monde se réunir aussi tôt. Mais surtout pour qu'ils soient quasi tous là, à même pas six heures du matin !

Il prit le siège qui lui était indiqué, le chef de cérémonie ne siégeait pas encore en bout de table. Il serra la main de l'homme assis à sa gauche. Il le connaissait pour ainsi dire, très bien, c'était son directeur quand il était en mission « clandestine ». C'était un homme d'actions qui s'était assez bien accommodé de la bureaucratie, lorsqu'il ne ruait pas dans les brancards, afin d'obtenir les résultats escomptés, que ce soit de la part de ceux sur le terrain ou en hiérarchie. Il avait également fait l'armée, la patience n'avait jamais été son fort. Maverick aimait collaborer avec lui, son côté "sans aucune pincette" lui convenait parfaitement.

Il lui chuchota :

— Je vois que tu es en pleine forme Maverick !

— Je vois que tu te lèves toujours aux aurores ! Tu ne dors donc jamais Raymond !

— Tu connais très bien la réponse à cette question !

Ils se sourirent mutuellement, habitués l'un à l'autre à ces piques, depuis leurs missions en commun parfois en pleine guerre. Ils avaient développés cette franche camaraderie.

Raymond reprit bien vite son sérieux pour lui dire :

— Désolé, pour tout ce remue-ménage. Je suis soulagé que ta compagne et toi, soyez arrivés à bon port. J'ai fait le nécessaire comme tu me l'as demandé et très peu de personnes sont au courant de ce qu'il se passe.

— Très bien, je te remercie. Pierre garde un œil à Nice sur tout mouvement suspect.

— On peut toujours compter sur lui ! S'il y a de la baston, il y sera !

Au même moment, une porte s'ouvrit et quelques personnes supplémentaires entrèrent dans la salle de réunion.

— Bonjour,

— Bonjour, Madame la Ministre,

Tous les hommes dans la salle se levèrent afin de saluer la Ministre de l'Intérieur.

Juste après elle, c'est le Ministre de la Défense qui entra. Il fut tout aussi formel que sa prédécesseur. Ils s'installèrent côte à côte, en bout de table.

Maverick embrassa la salle du regard. Il y avait là pas plus de dix personnes, c'était pour dire à quel point la situation était critique et hautement confidentielle. Sans avoir les aboutissants de cette histoire, cela l'énervait déjà.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Where stories live. Discover now