Chapitre 23 : Nom de code: Kitty cat!

30 7 27
                                    

Maverick sonna pour pouvoir entrer dans l'immeuble. Rien ne lui semblait suspect aux alentours. Kendra avait été prudente, en plus de voir qui sonnait, elle lui avait demandé da façon détournée et plutôt subtile si le champ était libre. Elle ne plaisantait pas en lui disant qu'elle savait qu'il y avait danger.

— Tu as été prudente. Je suis heureux de le constater. Je pense que l'on devrait trouver un moyen de se faire comprendre, si jamais un danger guettait l'un ou l'autre, en passant inaperçu.

— Pas n'importe quel moyen, je pense. Du moins, il ne faudrait pas que ce soit un signe physique. On ne sait jamais. Souviens-toi, Amé, on l'avait ligotée.

— Je n'ai certes pas oublié ! J'avais pensé à un mot, plutôt qu'une phrase.

— As-tu une idée précise en tête ?

— Pas du tout. C'est toi, qui m'y as fait penser, en me demandant s'il y avait des rats des champs tout à l'heure.

— C'est ce qui m'a semblée le plus logique à dire, pour que tu comprennes mon allusion à la filature du bungalow.

— C'était tout à fait ingénieux. Mais.., le rat des champs est trop long et en même temps, ne peut passer dans une phrase banale.

Kendra était en mode réflexion et s'était rassise face à la mer. Féline sauta à nouveau sur elle. Elles reprirent distraitement leur séance de caresses distractives.

Maverick vint s'asseoir à son côté en réfléchissant également, quand il dit en tapant des mains :

— Tu parlais de ligoter tout à l'heure. « Lien, liaison » sont des mots a priori, banals.

— C'est une idée, mais comment faire pour savoir que ça a un rapport avec le danger ?

— Dans une phrase du style : J'ai fait le lien entre le bungalow et les champs. 

Elle fit une drôle de tête qui l'obligea à dire:

—Ce n'est pas encore le top, mais bon on peut partir sur cette base, qu'en penses-tu ?

— La phrase semble banale pourtant, j'ai du mal à imaginer que l'on puisse parler de bungalow et des champs de façon ordinaire. Si je dois savoir si je peux t'ouvrir librement la porte, ça passe. Mais ça coince pour t'alerter sur un danger, je trouve. Réfléchissons pour voir si nous trouvons mieux .

Féline sauta sur les jambes de Maverick qui la regarda d'abord, puis qui la caressa. Automatiquement, celle-ci se mit à ronronner.

Il s'exclama tout à coup :

— Kitty cat !

— Qu'est ce qui t'arrive encore avec ce pseudo ! Je n'ai rien dit ! Et je le déteste toujours autant !

— Justement ! Tu n'aimes pas cette appellation. Donc, si je t'appelle ainsi, alors que tu ne me parles pas et que je t'interpelle, tu sauras tout de suite, qu'il y a un danger.

— J'avoue que ce n'est pas bête. Cependant, tu m'appelles de cette façon quand tu vas littéralement craquer sur moi. Je préférerais que ça reste un terme qui ne soit jamais utilisé entre nous comme « bébé » ou « poupée », dont je ne raffole pas du tout.

— Hum, viens par ici my Kitty cat ! You're so clever !

Il l'attira à lui par la nuque et posa ses lèvres sur les siennes. Pendant qu'il embrassait Kendra, il retenait le chat de l'autre main. Lorsqu'ils se séparèrent Féline les regarda et se redressa fièrement pour descendre de ses genoux et s'installer sur la moquette. Elle s'était déplacée gracieusement sous leur regard, avant d'opérer un demi-tour sur elle-même et de s'allonger face à eux, majestueusement.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Where stories live. Discover now