Chapitre 27 : Secousse sismique

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Kendra s'éveilla avec les premiers rayons du soleil.
À son côté, le lit était vide.
À la place de Maverick, il y avait une jolie fleur : un lys.

Il était posé sur l'oreiller, où il avait passé la nuit, collé à elle tendrement.

Elle prit le lys, sa fleur préférée. Il était blanc avec des pointillés de rose et de violet sur les pétales. Il était tout simplement magnifique. Dire qu'une seule de ces fleurs pouvait être vendue 10 euros l'unité ! Elle le huma en savourant son odeur si particulière.

Son onctuosité, car elle était veloutée, mêlée à son parfum légèrement sucré, dévièrent ses pensées. Elle ferma les yeux et laissa les souvenirs de cette nuit l'effleurer. Il lui semblait que cela était si lointain et si proche à la fois. Toute cette douceur lui rappelait la suavité de Maverick.

Rouvrant les yeux, elle aperçut le carré de papier qui avait du être sous la fleur, sans qu'elle ne s'en rende compte.

" My delicious, (mon délice)

je suis éveillé depuis un moment et j'ai passé une partie de cette merveilleuse nuit à veiller sur ton sommeil. Te sentir blottie contre moi toute cette nuit a été un pur délice. Tu es tellement belle, tellement douce. Je suis honoré de mériter ton amour.

Notre rencontre est arrivée dans la tourmente, malheureusement, notre idylle évolue dans la tourmente.

Ce qui me motive aujourd'hui, c'est ton amour.Je veux me battre pour toi, pour notre amour.

Je suis déchiré à l'idée de te laisser ici. Je n'ai aucune envie de te faire courir le moindre risque et bien malgré moi, c'est ce qui s'est produit.

Je sais que tu ne m'en veux pas pour ce merdier, but my exquisite you are the sunshine of my life. (Mais mon exquise, tu es le rayon de soleil de ma vie) Donc, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger et te revenir afin de te chérir de mille feux.
I love you son much (je t'aime tellement) ".

Kendra n'en avait pas eu conscience, mais arrivée à la fin de sa lecture, elle sentait ses joues humides. Depuis quand pleurait-elle ainsi ? Ça faisait deux fois que la tristesse lui broyait le cœur, cela en moins de vingt-quatre heures ! Elle s'était sentie si oppressée, qu'elle avait pensé qu'il pourrait bien s'arrêter de battre, tellement elle avait mal. Que lui avait-il donc fait ? Pourquoi se sentait-elle si démunie ?

Maverick....

Elle s'allongea sur l'oreiller qu'il avait utilisé. Elle tint serrer sur son cœur le premier mot d'amour qu'un homme rédigeait pour elle. Il l'avait émue aux larmes. Le nez plongé dans le lys, un chagrin incommensurable la saisit. Jamais tant d'amour ne l'avait saisie. Elle était sûrement tombée sur l'homme de sa vie.

Maverick, mon amour...

Ses larmes redoublèrent quand elle se remémora leur rencontre, lors de l'enlèvement d'Amélia. Elle l'avait engueulé parce qu'on l'empêchait de rentrer chez Amélia.

Elle sourit à travers ses larmes.

Il l'avait calmée, mais aussi tout fait pour retrouver sa meilleure amie. Et pour fêter cela, il l'avait invitée à dîner. Le moment avait été plein de complicité de magie séductrice. Elle n'avait pu se détacher de lui, ni lui d'elle. Heureusement dans le grand hôtel où ils avaient dîné, ils avaient pu réserver une chambre. Ils avaient fait l'amour toute la nuit... Mais aussi tout cassé...Ou presque !

Son sourire s'accentua.

Jamais elle n'avait dû payer des dommages et intérêts à un hôtel parce qu'elle avait cassé du mobilier, des lampes et un cadre de tableau. Tout cela parce qu'il l'avait littéralement fait grimper aux rideaux...

Un petit rire lui échappa.

Le souvenir de son enlèvement lui revint. Il avait fait fort, parce qu'elle refusait tout contact avec lui, depuis cette fabuleuse nuit. Jamais elle n'aurait cru qu'il irait, qu'ils iraient jusque-là ! Ils l'avaient tous aidé à l'enlever en plaine nuit. Elle devait se l'avouer, il avait eu raison. Même si ça, elle ne le lui avouerait jamais !

Ses larmes ne coulaient plus. Un sourire fier les avait remplacées et elle ne put que s'en féliciter.

Elle se recoucha sur son oreiller. Elle prit celui de Maverick dans ses bras comme un doudou, tout en y plongeant le nez. Il sentait bon, l'odeur de son bel Anglais.
Elle revoyait son image avec son pantalon de pyjama. Qu'est-ce qu'il était sexy avec ses abdominaux saillants dans son corps fin, terriblement musclé !

Elle se leva finalement. Elle n'allait pas passer la journée au lit tout de même !
Elle s'étira en regardant la vue de la ville et pris le téléphone pour commander son petit déjeuner. Elle le prendrait dans sa chambre. Elle n'avait aucune envie de se retrouver avec des gens inconnus, au buffet de l'hôtel.

Elle aurait largement le temps de se doucher, avant que l'on ne le lui apporte.
Elle entra dans la cabine de la douche et ouvrit le jet d'eau chaude, puis froide qui lui massa les épaules. Elle offrit ensuite son visage aux gouttes puissantes pour l'aider à cacher son manque de sommeil et la revigorer quelque peu.

Alors qu'elle abaissait la tête pour fermer le robinet afin de se savonner, elle fut prise d'un violent vertige. Seule sa main, sur le point de fermer le robinet, lui apporta un point d'accroche qui fit qu'elle ne tomba pas à la renverse.

Sa tête tournait tel un kaléidoscope. Elle n'avait aucune emprise sur la boule de disco qu'était devenu son crâne.
Elle ferma les yeux, mais le tournis ne s'arrêtait pas pour autant. Si ça continuait la nausée qu'elle sentait poindre allait se transformer en vomissement.

Elle finit par flancher et s'assit à même le sol de la cabine, afin de ne pas tomber et se faire plus mal. Elle soufflait comme un dragon ! Elle ne se sentait pas bien du tout. Un éclair lui traversa le cerveau.

" Que m'arrive t-il ? "

Elle ne pouvait se redresser.
L'eau s'abattait fortement sur elle, mais elle se sentait incapable de bouger.
Quel était donc ce mal inconnu ? Ces quelques interrogations lui firent atrocement mal.

"Souffle Ken ! Vide ton esprit ! "

Plus facile à dire qu'à faire. Son esprit tournoyait à tout va.
On sonna à la porte, Kendra n'entendit rien.
Elle était prise dans les affres de son vertige fulgurant.

Les gardes du corps qui se tenaient sur le pas de la porte de leur suite, avaient demandé au personnel de l'hôtel ce qui l'amenait. Il avait expliqué qu'il livrait le petit déjeuner de Mme Meyer. Les gardes avaient donc vérifié la contenance du plateau pour voir ce qu'il contenait.

Ils le laissèrent passer afin qu'il puisse sonner. Cependant, il n'obtint aucune réponse. Au bout de quelques minutes, ils frappèrent à leur tour avec virulence. Ils n'eurent aucun retour.
Ils demandèrent au groom s'il avait un pass pour entrer. Celui-ci indiqua qu'il fallait une autorisation au préalable du client, la direction était intraitable à ce sujet. Eux n'en avaient pas non plus par mesure de sécurité. Dans le cas où on les intercepterait dans le couloir, il était facile ensuite d'accéder au client à protéger. L'inconvénient était en cas d'urgence, ils étaient eux aussi bloqués à l'extérieur.

Le groom prit son téléphone, l'un des deux gardes en fit de même et ils appelèrent chacun leur responsable. Le deuxième garde tambourinait contre la porte sans interruption. Celle-ci menaçait de se briser sous le choc.
Le responsable du groom lui indiqua qu'il venait dans la foulée.
Le responsable de la sécurité de l'hôtel, lui, demanda d'enfoncer la porte. Peut-être que leur cliente était en danger. Il était hors de question de perdre du temps inutilement.
Il passa l'information à son collègue qui enfonça la porte avec aisance, en moins d'une minute.

MOI...EMMERDEUSE? TOUJOURS!Where stories live. Discover now