Chapitre 2 : La prophétie

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Quelques heures plus tard, le roi, ses hommes et Merry, qui entre temps avait prêté allégeance à Théoden, partirent vers Dunharrow après une courte discussion avec Aragorn.

Ils firent leurs adieux et partirent. C'est dans un silence de plomb que vous êtes attablés, Aragorn, Gimli, Legolas et toi autour d'un repas froid. Tout à coup, l'Arpenteur lâcha :

Aragorn : J'ai regardé dans la Pierre.

Tu ne comprends pas tout de suite, puis le déclic se fait et tu t'exclames :

Toi : Quoi ! C'est donc pour cela que vous avez l'air si fatigué ! Comment avez-vous fait pour la maîtriser ?

Aragorn : Je suis le maître légitime de cette Pierre, j'ai donc réussi à prendre le dessus sur elle. Je lui ai montré ma véritable nature, ainsi que l'épée reforgée. Mais voyez-vous, en contrôlant la Pierre j'ai appris bien des choses ; il vient du Sud du Gondor un grave péril pour Minas Tirith. Si on ne le contrôle pas rapidement, j'estime que la cité sera perdue avant dix jours.

Gimli : Dans ce cas elle est perdue. Comment y arriver à temps ? Et nous sommes bien trop peu...

Aragorn : J'irai en personne, et il n'est qu'un chemin qui soit assez rapide. Le Chemin des Morts. Je l'ai déjà annoncé au roi.

Il ne laisse pas le temps à Gimli, inquiet, de s'exclamer, et continue :

Aragorn : Les fils d'Elrond m'ont fait savoir ceci de la part de leur père : "Invitez Aragorn à se rappeler les paroles du voyant, et le Chemin des Morts."

Legolas : Et quelles sont les paroles du voyant ?

Aragorn : "Sur la terre s'étend une longue ombre, des ailes de ténèbres atteignant l'Ouest. La Tour tremble ; le destin approche des tombeaux des rois. Les morts s'éveillent ; car l'heure est venue pour les parjures. À la Pierre d'Erech ils se tiendront de nouveau et ils entendront un cor retentir dans les montagnes. De qui sera-ce le cor ? Qui les appellera du gris crépuscule, les gens oubliés ? L'héritier de celui à qui il prêtèrent le serment. Du Nord, il viendra, la nécessité l'amènera, il franchira les portes des Chemins des Morts."

Toi : Très sombre, tout ça...

Aragorn : Je n'y vais pas de gaîté de cœur, donc je veux que ce soit de votre plein gré que vous m'accompagniez.

Toi : Nous venons ! Enfin... je viens ! Je ne voudrai pas décider pour vous...

Legolas t'adresse un sourire et et déclare :

Legolas : Bien sûr que nous venons tous ! Vous venez, mon ami ?

Gimli : Je vous accompagnerai jusque dans la mort ! Mais j'espère que ces gens n'auront pas oublié la façon de se battre...

Aragorn : Cela, nous ne le saurons qu'une fois là-bas. Le serment qu'ils ont rompu était de lutter contre Sauron. Ils doivent donc se battre pour l'accomplir.

Il se lève de table, et s'exclame avec détermination :

Aragorn : Allons ! Au Chemin des Morts ! Et m'accompagne qui veut.

Vous vous levez et rejoignez les rôdeurs encapuchonnés qui vous attendaient dans la cour. Vous montez en selle et partez aussitôt dans un tonnerre de sabot. Tandis que Théoden allait par de lents chemin à travers les collines, vous traversez vivement les plaines, et en ne faisant qu'une brève halte à Edoras, arrivez à Dunharrow à la tombée de la nuit.

La dame Eowyn vous accueillit tous chaleureusement, mais ses yeux s'arrêtèrent plus longtemps sur Aragorn, et tous deux s'entretinrent un bon moment. Tu es si fatiguée de cette longue chevauchée, que tu tiens à peine debout. Mais tu vois que heureusement, tu n'es pas la seule dans cet état : Gimli pique du nez, les rôdeurs ont les yeux cernés et Aragorn a l'air de vouloir finir sa discussion plus vite. Seul Legolas paraît en parfaite forme.

D'un coup tu vois Eowyn partir dans les ombres du palais, et Aragorn revenir le visage contrarié.

Vous mangez rapidement, et au moment de dormir, on vous annonce qu'en dehors du dortoir des soldats, seules deux chambres sont disponibles. Aragorn déclare qu'il va dormir dans les dortoirs avec les rôdeurs, et s'en va. Gimli, Legolas et toi montez alors dans les étages, et vous tombez dans un grand couloir donnant sur plusieurs chambres. Vous vous dirigez vers celles qu'on vous a indiquées, et vous ouvrez les deux portes. Les chambres sont identiques, sobres, avec un lit deux places, une chaise, une armoire et un paravent. Gimli se précipite dans une, et, tout sourire, vous dit :

Gimli : Je prends celle-ci ! Je ronfle trop fort, vous n'allez pas pouvoir dormir ! Bonne nuit !

Il te fait un clin d'œil coquin et claque la porte. A travers, tu l'entends rigoler d'un air satisfait. Tandis que le rouge te monte aux joues, Legolas tourne les talons et rentre dans la deuxième chambre. Il dépose son sac, et déclare, amusé :

Legolas : Bon, et bien il nous reste celle-ci ! Je ne pensais pas que Gimli était si discourtois.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Onde histórias criam vida. Descubra agora