Chapitre 18 : Melian

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Là, tu penses que c'est Legolas, qui va sortir de ses gonds.

Legolas : Mais, père ! Le mariage arrangé ne se faisait que dans les temps anciens ! Cela fait une éternité que l'époux choisit son épouse, et inversement, par amour. Vous n'auriez pas permis qu'on vous marie avec une autre elfine que mère.

Thranduil : Ma décision est prise. Ohtar ?

Un soldat s'avance dans une révérence.

Ohtar : Oui, votre majesté ?

Thranduil : Va me chercher Melian.

Ohtar : Bien, votre majesté.

Il s'éclipse, alors que Legolas s'écrie :

Legolas : Melian ? C'est avec Melian que vous voulez me marier !

Thranduil : En effet. C'est un bon parti, même si elle n'est pas de sang royal, son père est un grand général reconnu, et influent.

Tu hésites à intervenir, mais la curiosité prend le dessus sur la peur :

Toi : ... Excusez-moi, mais qui est Melian ?

Legolas : C'est une elfine que j'ai connu quand j'étais enfant. Nous avons bénéficié de cours ensemble. Elle a toujours été, disons, attirée par moi.

Il fait une moue quelque peu dédaigneuse, tandis que tu te dis qu'il est facile d'être attiré par quelqu'un comme lui.

Thranduil : Elle a le potentiel parfait pour devenir reine.

Toi(pensées) : Il m'ignore complètement !

Prise d'un courage soudain, tu déclares :

Toi : Et moi, je deviens quoi dans tout ça ?

Mais tu regrettes aussitôt, quand le roi plonge son regard bleu et perturbant dans tes yeux.

Thranduil : Nous en reparlerons.

Legolas : Nous en reparlerons !!! Père, dites moi que vous n'êtes pas sérieux ! Je veux me marier avec (ton nom) ! Pas avec une presque inconnue que je n'ai jamais aimé !

C'est à ce moment que Ohtar revient avec Melian. Tu ne la connait pas, et pourtant, ta haine envers elle est immédiate. C'est une elfine, une vraie : grande, mince, de longs cheveux blonds presque blancs, avec un visage fin et de grands yeux clairs. Elle est très belle, mais ça t'arracherai la langue de l'avouer.

Son regard se pose presque instantanément sur toi, et elle t'adresse un sourire victorieux, comme si elle savait déjà tout.

Puis elle se précipite vers Legolas, toujours debout à côté de toi, et t'ignorant complètement, lui saute au cou.

Melian : Oh, Legolas, n'est-ce pas merveilleux ?! Nous allons nous...

Mais il la repousse et dit froidement :

Legolas : Non.

Elle prend un air attristé :

Melian : Pourquoi ? Votre père m'a promise à vous il y a déjà plusieurs semaines ! J'avais tellement hâte que vous rentriez !

Legolas : Melian, je suis désolé, mais il m'est impossible de me marier avec vous.

Melian : Pour quelle raison ?

Legolas : Je ne pourrais vous aimer, car mon cœur appartient déjà à quelqu'un d'autre.

Il te prend la main et la défia du regard de dire quoi que ce soit. Elle plissa les yeux et ouvrit la bouche pour parler, mais le roi la coupa :

Thranduil : Legolas, arrête cette comédie immédiatement. Tu sais très bien que je t'aime, et je n'aurais pas prévu de t'unir à Melian si cela n'était pas bon pour toi.

Legolas : Je pense que nous avons besoin de discuter seul à seul.

Thranduil : En effet. Qu'on nous laisse seul !

Tous les gardes sortirent et Ohtar te fit signe de le suivre, de même que Melian.

Vous suivez alors un autre chemin suspendu plus étroit, et retournez dans une partie du palais de plein pied et avec des cloisons épaisses. Ici, il te demande :

Ohtar : Voulez vous que je vous montre votre chambre ?

Toi : Euh... Oui, s'il vous plaît.

Vous longez le couloir et tournez dans un autre où une dizaine de portes se suivent le long des deux murs. Il se dirigea vers la troisième sur la droite et l'ouvrit.

Ohtar : Voici. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, une clochette se trouve sur votre table de nuit. Un domestique viendra au plus vite. Bonne soirée.

Et il te laisse plantée là sur le seuil, face à Melian.

Toi(pensées) : Mais elle va arrêter de sourire comme ça cette garce ?

Elle plisse les yeux et dit simplement avant de tourner les talons et s'en aller :

Melian : Legolas est à moi.

Tu prends beaucoup sur toi pour ne pas lui hurler plein de jolies choses extrêmement polies, et tu te contentes de répondre tout bas :

Toi : On verra...

Tu entres dans ta chambre, qui, soit dit en passant, est vraiment jolie. Un lit à baldaquin se trouve sur ta droite, en face trône un immense placard, et sur ta gauche, une coiffeuse. Tu te diriges au fond de la pièce, où se trouve une porte que tu ouvres. Tu tombes sur une petite salle de bain dans cette même pierre blanche constituée d'une vasque et d'un miroir, avec une cruche -non, pas Melian- remplie d'eau, et une grande baignoire avec une multitude de flacons posés sur le bord.

Tu trouves dans le grand placard une longue chemise de nuit blanche, et une belle robe simple que tu mettras demain. Tu fais ta toilette en te demandant bien ce que ton elfe et son père sont  entrain de se dire.

Puis, tu enfiles ta tenue de nuit, et va te coucher. En soufflant les bougies, tu entends chuchoter dans le couloir, derrière la porte.

Quelques instants plus tard, à ton grand étonnement, celle ci s'ouvre, puis se referme très discrètement. Tu attends que le visiteur s'annonce, mais il n'en est rien, alors tu continues de faire semblant de dormir. Une minute passe, puis deux. Tu finis par penser que tu as rêvé, jusqu'à ce qu'un léger grincement du plancher t'indique le contraire.

Imitant un mouvement de quelqu'un qui se replace en dormant, tu te saisis de ton petit poignard que tu n'as plus jamais quitté depuis l'épisode Boromir, logé dans l'intérieur de ta cuisse dans un petit fourreau, et tu t'attends au pire.

En effet, tu as eu à peine un instant pour réagir que tu sens quelqu'un sauter sur toi et te passer une lanière de cuir autour de la gorge.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Where stories live. Discover now