Chapitre 4 : La grande bataille des Champs de Pelennor

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Aragorn, qui avait emporté des torches, en distribua à ses compagnons, et en donna une à Gimli.

Tu n'arrives pas à estimer le temps que tu as marché, mais vous finissez par déboucher sur une grande salle vide et sombre, dont tu ne perçois ni les murs ni le plafond. Les hommes d'Aragon repèrent quelque chose au loin, et ce dernier s'y rend d'un pas assuré. Tu comprends de ses marmonnement qu'ils ont trouvé une tombe. Il appela alors les morts de sa voix puissante, mais pour toute réponse un vent glacé éteignit vos torches. Tu frissonnes, et fais un pas vers le groupe, peu rassurée.

Pendant plusieurs heures encore vous avez marché, tirant vos chevaux parfois réticent, et bientôt, une lueur est en vue. Gimli accélère le pas, et tu es également bien contente d'enfin sortir de ce trou inaccueillant. La sortie donne sur une vallée étroite, et le soleil est en train de se coucher. Aragorn se retourne vers Legolas, et ce dernier déclare :

Legolas : Les Morts nous suivent. Je vois des hommes et des chevaux, et de pâles étendards blancs. Ils ont été appelés.

Tu réalises alors que l'impression d'être observée et suivie n'était pas une impression.

Aragorn : Oubliez votre fatigue, mes amis ! Forcez maintenant, forcez ! Il faut être à la Pierre d'Erech avant la fin de ce jour.

De là, vous cavalez à travers les champs, les montagnes, les villages, et dans tous les hameaux où vous passez en coup de vent, le même cri de terreur résonne :"le Roi des Morts est sur nous !". Il est près de minuit quand vous arrivez à la colline où trône la pierre d'Erech, mystérieuse et parfaitement sphérique, donc personne ne connaît l'origine. Aragorn gravit la butée et Elrohir lui tend un cor d'argent dont il sonna, et tu crois entendre une réponse lointaine dans la nuit.

Un vent glacé te traverse, et Aragorn déclare :

Aragorn : Parjures, pourquoi êtes vous venus ?

Une voix d'outre-tombe résonna alors, comme venue de très loin :

morts : Pour accomplir notre serment et trouver la paix.

Aragorn : L'heure est enfin venue. Je me rends maintenant à Minas Tirith, et vous allez me suivre. Et quand tout ce pays sera débarrassé des serviteurs de Sauron, je considérerais le serment accompli. Vous aurez la paix, et partirez à jamais. Car je suis Elessar, héritier d'Isildur du Gondor.

Cette nuit-là vous campez près de la Pierre, mais peu d'entre vous réussissent à trouver le sommeil, se sentant enserrés par les ombres froides.

Quand l'aube perça, froide et pâle, Aragon se leva aussitôt et il emmena toute la compagnie dans le voyage le plus précipité et le plus fatiguant que tu n'eus jamais eu à subir. Vous avez cavalé toute la journée sans aucune pause, et la nuit fût courte et peu reposante. Mais il fallait repartir, alors tu passas au travers de tes douleurs et de ta fatigue, et tu remontas en selle.


*********


Vous voguez sur l'Anduin depuis des heures, sur un bateau que vous avez arraché aux pirates d'Umbar, venant du Sud. Enfin, vous arrivez sur les Champs de Pelennor. Un champ de bataille immense se déroule sous tes yeux et te semble déjà bien avancé. Des cadavres ensanglantés recouvrent le sol et flottent dans des mares de sang. Tu entends l'armée du Mordor hurler de satisfaction en voyant des alliés arriver, car à ce moment, ils ne voient uniquement les grandes voiles noires, et n'ont pas encore remarqué l'étendard qu'Aragorn avait accroché au mât. Les Rohirrim, pris de panique, se replient près de la cité fumante. Seul un homme, accompagné de quelques soldats, reste à scruter le bateau.

Un coup de vent soudain déplie l'étendard, et l'homme -tu reconnais Eomer- brandis son arme, hurlant de joie. Ses soldats l'imitent, rejoints par ceux qui avaient commencé à fuir, et le joyeux tintamarre des épées entrechoquées, et les cris de soulagement contrastent beaucoup avec la tristesse macabre de l'endroit.

Mais les ennemis, si surpris de voir que les navires ne sont pas occupés par leur camp, sont pris d'une si grande peur, que lorsque l'armée du Gondor, du Rohan, les Rôdeurs, toi, Gimli, Legolas et les Morts leur tombent dessus, ils peinent grandement à se défendre. Seuls les hommes du Sud vous donnent plus de fil à retordre ; leur ruse vile et leur façon de se battre sans pitié coûta la vie à grand nombre de combattant. Les orques, peu intelligents et craignant le soleil, sont facile à abattre, et leurs Wargs ne sont que des bêtes fonçant dans le tas.

Alors que tu te bat comme tu n'avais jamais combattu, tu sens une vague glacée te submerger, et tu vois, un à un, par dizaine, les ennemis s'écrouler au sol dans une grimace d'agonie.

Toi(pensée): Les Morts font plutôt bien leur boulot, on dirait...

Au bout d'un temps indéfinissable, à faire sauter des têtes et gicler les boyaux, tu te rend compte soudainement que tu n'avais jamais tué autant... Tu es prise d'un léger vertige. L'adrénaline te poussait sans problème jusque là, mais maintenant, un blocage surgit de nulle part.

Toi(pensée): Je suis comme eux... Je ne suis pas meilleure qu'eux... Je m'acharne à les tuer un à un...

Tu remarques que tu t'es immobilisée, quand soudain un cri te parviens :

Legolas : (TON NOM) !!! DERRIÈRE VOUS !!!

Tu te retournes, et la dernière chose que tu vois est un gigantesque orque, abattant sur ta tête une énorme massue. La douleur du choc ne dure qu'un instant, et la dernière chose que tu entend avant de t'effondrer dans le noir total, est un cri déchirant, non loin de toi.






Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Where stories live. Discover now