Chapitre 7 : la Bouche de Sauron

573 36 3
                                    


Un long silence s'installe, et tu aperçois les Nazgûls sur leur monture ailée tourner comme des vautours au dessus de vous.

Au bout de dix minutes d'attente dans le silence complet, tous commençaient à désespérer. Soudain, un bruit semblable à un roulement de tambour assourdissant retentit, et les Portes Noires s'entr'ouvrirent lentement. Tu retiens ton souffle, et tu vois sortir une petite ambassade de la Tour Sombre.

À sa tête, une forme sinistre montée sur un cheval noir, tout de noir vêtue, et son heaume également noir couvre entièrement sa tête, excepté sa bouche. Il s'approche alors de vous et s'arrête à seulement quelques pas d'Aragorn. Tu regardes Legolas qui se tient à côté de toi. Contrairement à toi, ses mains ne sont pas crispées sur ses rênes, et il se tient droit, l'air parfaitement attentif à la situation, scrutant d'un regard perçant le nouveau venu. Tu reportes ton attention sur celui qu'on nomme "la Bouche de Sauron", et celui-ci déclare d'un ton narquois :

Bouche de Sauron : Y a t-il dans cette bande quelqu'un qui ait autorité pour traiter avec moi ? Ou même qui ait assez de tête pour me comprendre ?

Il jette un regard dédaigneux à Aragorn et reprend :

Bouche de Sauron : Il en faut plus pour faire un roi, qu'une rocaille elfique comme celle là. N'importe quel brigand des montagnes peut exhiber une telle suite.

Il désigne la pierre verte accrochée au col d'Aragorn, cadeau de la dame Galadriel.

Tu sens Gimli frémir d'indignation, mais ton attention est reprise par, comme tous devrais l'appeler maintenant, le roi Elessar, la Pierre Elfique. Il laisse un silence s'étendre pendant lequel il plante son regard dur sur le casque masquant les yeux de l'autre. Bientôt, il sursaute comme si on l'avait menacé, et crache :

Bouche de Sauron : Je suis l'ambassadeur du Grand Œil, et nul ne doit m'attaquer !

Gandalf : Mais personne ne vous a attaqué. Vous n'avez rien à craindre, jusqu'à ce que votre mission soit accomplie. Mais après cela, vous serez autant en péril que tous ses serviteurs.

Bouche de Sauron : Vous êtes donc le porte parole, vieillard ? Gandalf, vous avez fourré votre nez crochu trop loin, et vous allez voir ce qui arrive à celui qui tend ses toiles aux pieds de Sauron le Grand. J'ai là des preuves que j'ai été chargé de vous montrer.

Un de ses gardes s'avance et lui tend un petit paquet enveloppé de tissus sombres.

Il l'ouvre et laisse son contenu tomber au sol. Choquée, tu vois la courte épée de Sam, un manteau gris muni d'une broche elfique, et la cotte de mailles en mithril de Frodon.

Pippin se précipite alors en avant dans un cri de détresse, mais Gandalf le rejette en arrière en grondant :

Gandalf : Silence !

Le Messager éclate d'un rire qui te donne des frissons.

Bouche de Sauron : Vous avez encore avec vous un de ces lutins ridicules ? Je ne vois vraiment pas en quoi il peuvent vous servir, mais les envoyer comme espions dans le Mordor dépasse votre folie accoutumée. Mais nous vous rendrons vos petits rats de la Comté, si vous acceptez les conditions de mon Seigneur.

Gandalf : Nommez les.

Et cette infecte créature nomma la moitié de la Terre du Milieu comme territoires devant revenir à Sauron.

Soudain Gandalf, à cours de patience, rejette son manteau en lambeaux et éblouit le Messager qui recule en titubant. Il lance alors une tirade si insultante pour Sauron que sa Bouche affiche un air outré et passablement énervé.

Puis, le magicien saute de son cheval, et saisis les objets des hobbits, aux pieds de l'ambassade qui recule devant la puissance et la colère qui émane de lui.

Puis, il déclare :

Gandalf : Nous rejetons entièrement vos conditions. Allez vous en, car votre ambassade est terminée et la mort vous guette. Nous ne sommes pas venus perdre notre temps avec un esclave de Sauron le maudit ! Allez vous en !

Alors, le Messager s'étranglant de colère, mais apeuré par les regards meurtriers des soldats et de leur roi, décampe dans un cri. Un de ses gardes sonne alors un cor qui résonne bruyamment dans la vallée silencieuse. Alors, les Portes s'ouvrent en grand dans un bruit de tonnerre, et dévoilent une gigantesque armée sifflante et ricanante à la vue de la vôtre, presque deux fois moins nombreuse.

Mais bientôt, d'autres orques apparaissent derrière vous, depuis les collines, et vous vous retrouvez à moins d'un contre dix. Prise de panique, ton souffle s'accélère.

Toi(pensées) : Ça y est, c'est fini. On s'en sortira pas. Il faut que je lui dise avant de mourir.

Dans la mêlée de soldats apeurés, tu diriges en hâte ton cheval vers Legolas, la mine sombre et légèrement empourprée. Tu t'empresses de parler, car il ne reste plus beaucoup de temps avant la bataille :

Toi : Legolas ? Je dois vous dire quelque chose...

Legolas : Quoi donc ?

Un cor sonne du côté des ennemis et ils commencent à avancer, vous encerclant. Tu prends une grande inspiration et lâches :

Toi : Je... Je vous aime. Vraiment beaucoup. Voilà. Il fallait que je vous le dise avant de mourir. Je comprendrai parfaitement si ce n'est pas réciproque et...

Soudain, il t'attrape délicatement mais fermement le menton, bascule doucement ta tête en arrière pour que tes lèves soient au niveau des siennes et y dépose un tendre baiser. Puis il s'écarte et t'adresse un tendre sourire.

Legolas : Mais c'est réciproque. J'ai beaucoup hésité à vous avouer mes sentiments ces derniers jours étant donné les circonstances...

Les deux armées entrèrent en collision, et des trolls surgirent de derrière les collines, munis d'une énorme massue et d'un bouclier rond. Alors tu te lances dans la mêlée dans un cri de guerre, suivie de Legolas, Gimli et du petit Pippin.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant