Chapitre 16 : Saletées !

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Tu te souviens très bien de la Forêt Sombre, que tu as parcourue quelque fois durant tes pérégrinations. Ce souvenir, imprimé dans ta mémoire, dépeint la fois où tu étais tombée sur un nid de ces araignées géantes, et où tu t'en étais sortie de justesse.

Au moment où vous vous apprêtez à vous enfoncer dans les bois, tu demandes, hésitante :

Toi : Legolas, il a-t-il encore ces horribles araignées dans la forêt ?

Legolas : Je ne peux rien garantir, mais normalement, mon père lance une campagne d'extermination tous les trois mois. Au temps de Sauron, elle se multipliaient tellement vite que c'était à peine suffisant. Mais maintenant, je n'ai pas la moindre idée de la situation. Restons prudents.

Tu te décides enfin à pénétrer dans ces bois mystérieux. L'enchantement qui embrouille l'esprit des personnes non elfes se déplaçant dans la forêt, n'a -heureusement- aucun effet sur toi. Cependant, il règne toujours une atmosphère assez sombre et étouffante qui te mets mal à l'aise.

Vous vous permettez de ne pas suivre le petit sentier pavé sinueux qui tournicote entre les arbres et coupez tout droit vers la demeure de Thranduil.

Quand arrive la nuit, et que vous décidez de vous arrêter, vous organisez un tour de guet au cas où quelques créatures vous tomberaient dessus par surprise. Persuadée que Legolas n'a pas dormi le reste de la nuit dernière pour te veiller, tu prends le premier tour.

Il fait noir comme dans un four, et à par la très légère respiration de ton elfe, le silence est pesant. Tu sursautes au moindre craquement, et tu pries pour ne pas tomber face à face avec huit yeux globuleux  :

Toi(pensées) : C'est un animal, c'est un animal, sûrement une petite souris...

Tu loues les Valar quand vient ton moment de dormir, et te sentant en sécurité grâce au nouveau guetteur -bien plus attentif que toi qui piquait du nez lors de la dernière heure-, tu t'endors en moins de deux minutes.

Malheureusement, tu te réveilles avec de petits cris perçants et des bruits de combat. Tu sautes sur tes pieds, et tu allais saisir ton arc quand tu te fige d'horreur. Dans la lueur du matin, deux immenses araignées poilues, encore plus grosses que dans ton souvenir- sont en lutte acharnée contre Legolas.

Legolas(essoufflé) : Ah, (ton nom), vous êtes réveillée ! Vous voyez, il y en a encore quelques une !

Puis il ajoute après avoir esquivé un coup de patte de justesse :

Legolas : Un peu d'aide ne serait pas de refus !

Tu reprends tes esprits, saisis ton arc pour de bon et vises avec application la tête de l'arachnide. Tu as peur de lâcher la flèche, car ton elfe est entre les monstres et toi, se battant au corps à corps avec ses courtes épées. L'une d'elles essaye de l'attraper entre ses mandibules tandis que l'autre tente de lui asséner un coup sur le crâne.

Legolas : (Ton nom) !!!

Tu pries de toutes tes forces et lâches la flèche qui vient se planter droit dans  l'un de leurs nombreux yeux. Elle pousse alors un cri strident, suivit de gargouillements, et s'écroule. L'elfe blond l'achève en lui ôtant la tête et s'occupe de l'autre tandis que tu bandes de nouveau ton arc au cas où.

Il finit par l'avoir, et se précipite vers toi pour te prendre par le bras.

Legolas : Venez, il ne faut pas rester là. Leurs cris en ont sûrement attiré d'autres.

Tu saisis votre sac, vous sautez sur vos montures et vous partez le plus vite possible en zigzagant entre les arbres. Tu ne peux t'empêcher de jeter un coup d'œil régulièrement derrière vous pour vérifier qu'aucun monstre à huit pattes ne vous poursuit.

Au bout de dix minutes de course folle, la forêt est devenue trop dense pour que vous puissiez continuer ainsi. Après vous être assurés que vous êtes en sécurité, vous mettez pied à terre et continuez votre route plus calmement.

Toi : Vous connaissez la forêt par cœur ?

Legolas : Vous savez, en 2932 ans j'ai eu pas mal de temps pour arpenter tous les chemins de ces bois, autrefois appelés Verts-Bois-Le-Grand pour leur beauté et leur renommée.

Tu te sens tout à coup confuse d'avoir posé une question aussi idiote. En plus, c'est le prince de ces terres ! Il ajoute en souriant à ton air penaud :

Legolas : Donc oui, je connais cette forêt comme ma poche. Je suis vieux, n'est ce pas ?

Toi : Mais noooon ! C'est sûr que si vous comparez à mon âge, qui n'est que de 50 ans, -sans méchanceté- vous êtes un peu âgé ! Mais je suis sûre que votre âge à vous n'est rien comparé à celui du Seigneur Elrond ou de la Dame Galadriel !

Legolas : Certainement, car ils ont respectivement 6500 ans et plus de 7000 ans !

Tu restes bouche bée devant ces révélations hallucinantes. Tu savais qu'ils étaient vieux, mais à ce point !

Tu dois faire une tête peu intelligente, car Legolas éclate de rire devant ton expression de surprise.

Toi : Je ne vous permet pas de vous moquer ainsi !

Legolas (riant) : Essayez donc de m'arrêter !

Toi : Alors là, vous ne me le direz pas deux fois !

Tu sautes de ta monture pour atterrir -plus ou moins délicatement- sur lui et tu lui plaque tes mains sur la bouche. Son cheval, qui n'a pas du apprécier une deuxième personne sur son dos, s'ébroue avec tant de vigueur que vous tombez par terre sous le regard interrogatif du tien.

Cette fois, tu ne peux plus t'empêcher de rire avec lui. Subitement, c'est lui qui te plaque une main sur la bouche, et t'intime de rester silencieuse. Le calme de la forêt vous enveloppe de nouveau et tu lui demande par gestes ce qu'il fabrique.

Soudain, tu entends toi aussi des bruits dans le feuillage au dessus de vous. Tu portes la main à la dague accrochée à ta ceinture, pensant au retour des araignées, mais il t'en empêche. Puis, si brusquement que tu sursautes, cinq soldats en armure elfique sautent des arbres et vous entourent.

Legolas x reader La dernière quête (tome 3)Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang